Le gouvernement du Tchad ne satisfait pas entièrement aux normes minimales pour l'élimination de la traite des personnes, mais fait des efforts significatifs pour y parvenir, selon le rapport 2021 du Bureau de contrôle et de lutte contre la traite des personnes, du département d'État américain.
Les fonctionnaires tchadiens ont identifié un plus grand nombre de victimes potentielles et ont intensifié leurs efforts pour sensibiliser la population à ce crime, comblant ainsi une lacune importante dans les efforts de lutte contre la traite du pays, mentionne le rapport.
Le ministère de la Justice a légalement établi son comité national de lutte contre la traite des êtres humains et a désigné un point focal pour diriger les efforts du pays dans ce domaine. Cependant, le gouvernement "n'a pas démontré une augmentation globale des efforts par rapport à la période de rapport précédente, même en tenant compte de l'impact de la pandémie de COVID-19 sur sa capacité de lutte contre la traite".
"Il y a tout une panoplie de traite des enfants"
"La traite des personnes en général et des enfants en particulier est une pratique qui se fait dans la discrétion, en sourdine", selon Madjirangar Alkoa, coordonnateur de l'Association pour la réinsertion des enfants et la défense des droits de l'Homme (ARED).
D'après ses explications, "il y en a qui sont exploités dans l'élevage, les enfants bouviers et chameliers, des enfants sont exploités sexuellement, des enfants sont tués pour le prélèvement d'organes en vue de faire des pouvoirs ou de les vendre, il y a des filles mises en gage pour dettes, le mariage des enfants est qualifié aussi de la traite. Cette pratique est aussi systématiquement légion dans la province du Mandoul ; le phénomène d'enlèvement des enfants contre rançon, c'est une pratique qu'on enregistre également dans la province du Mandoul. Il y a des jeunes filles qui sont enlevées et déportées à l'Est pour le gardiennage des personnes âgées, de troisième âge, 24h/24, 7jours/7, 365 jours/365. Il y a les enfants qui sont exploités dans les ménages comme les enfants domestiques, sans aucune rémunération ou alors des rémunérations dérisoires. Cette rémunération est tirée par d'autres personnes. Il y a le phénomène d'exploitation des enfants dans la drogue".
Le rapport du département d'État américain relève que les autorités n'ont pas indiqué avoir enquêté, poursuivi ou condamné des cas de traite confirmés, et le gouvernement n'a pas indiqué avoir désigné les membres de son comité national de lutte contre la traite ou l'avoir inauguré, comme l'exige la loi de 2018 du pays. Par conséquent, le Tchad est resté sur la liste de surveillance de niveau 2 pour la deuxième année consécutive.
De l'avis du procureur général près la Cour d'appel de Sarh, Limane Guessangar, "ce sont des cas qu'on porte difficilement à l'attention de la justice. Il y a tellement de complicités qu'on étouffe. Ce sont des cas qui n'arrivent pas souvent à la justice".
Les fonctionnaires tchadiens ont identifié un plus grand nombre de victimes potentielles et ont intensifié leurs efforts pour sensibiliser la population à ce crime, comblant ainsi une lacune importante dans les efforts de lutte contre la traite du pays, mentionne le rapport.
Le ministère de la Justice a légalement établi son comité national de lutte contre la traite des êtres humains et a désigné un point focal pour diriger les efforts du pays dans ce domaine. Cependant, le gouvernement "n'a pas démontré une augmentation globale des efforts par rapport à la période de rapport précédente, même en tenant compte de l'impact de la pandémie de COVID-19 sur sa capacité de lutte contre la traite".
"Il y a tout une panoplie de traite des enfants"
"La traite des personnes en général et des enfants en particulier est une pratique qui se fait dans la discrétion, en sourdine", selon Madjirangar Alkoa, coordonnateur de l'Association pour la réinsertion des enfants et la défense des droits de l'Homme (ARED).
D'après ses explications, "il y en a qui sont exploités dans l'élevage, les enfants bouviers et chameliers, des enfants sont exploités sexuellement, des enfants sont tués pour le prélèvement d'organes en vue de faire des pouvoirs ou de les vendre, il y a des filles mises en gage pour dettes, le mariage des enfants est qualifié aussi de la traite. Cette pratique est aussi systématiquement légion dans la province du Mandoul ; le phénomène d'enlèvement des enfants contre rançon, c'est une pratique qu'on enregistre également dans la province du Mandoul. Il y a des jeunes filles qui sont enlevées et déportées à l'Est pour le gardiennage des personnes âgées, de troisième âge, 24h/24, 7jours/7, 365 jours/365. Il y a les enfants qui sont exploités dans les ménages comme les enfants domestiques, sans aucune rémunération ou alors des rémunérations dérisoires. Cette rémunération est tirée par d'autres personnes. Il y a le phénomène d'exploitation des enfants dans la drogue".
Le rapport du département d'État américain relève que les autorités n'ont pas indiqué avoir enquêté, poursuivi ou condamné des cas de traite confirmés, et le gouvernement n'a pas indiqué avoir désigné les membres de son comité national de lutte contre la traite ou l'avoir inauguré, comme l'exige la loi de 2018 du pays. Par conséquent, le Tchad est resté sur la liste de surveillance de niveau 2 pour la deuxième année consécutive.
De l'avis du procureur général près la Cour d'appel de Sarh, Limane Guessangar, "ce sont des cas qu'on porte difficilement à l'attention de la justice. Il y a tellement de complicités qu'on étouffe. Ce sont des cas qui n'arrivent pas souvent à la justice".