Par Fayçal Megherbi, avocat au Barreau de Paris
E-mail : cabinetavocatfm@gmail.fr
Site web : www.faycalmegherbi.com
La procédure de changement de statut concerne les ressortissants étrangers titulaires d’un titre de séjour en cours de validité et qui résident sur le territoire français. Cette démarche administrative s’opère auprès de la préfecture. Elle ne concerne pas uniquement les étudiants, même si ce sont ces derniers qui sont le plus souvent concernés par cette procédure. Dans la pratique, l’étudiant étranger demande à l’administration française le changement de la mention « élève/étudiant », apposée sur leur titre de séjour, en « salarié » ou en « commerçant ».
Les 31 mai 2012 et 30 juillet 2013, les ministères de l’intérieur, du travail et de l’enseignement supérieur ont publié deux circulaires qui visent à assouplir l’accès au marché du travail des diplômés étrangers. Ces deux textes énoncent certains critères pouvant être pris en compte positivement dans le cadre de l’examen des demandes de changement de statut.
Le Code du travail exige à la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) d’examiner les demandes de changement de statut au regard des conditions d’emploi et de rémunération.
Elle est plus disposée à viser favorablement un dossier dans lequel l’employeur propose un CDI et/ou un salaire supérieur à 1,5 fois le Smic.
La Direccte examine l’adéquation entre le niveau de rémunération proposée et le poste à pourvoir.
L’étudiant devra, également, justifier de l’adéquation entre son parcours de formation, son diplôme, et les fonctions proposées.
La loi du 24 juillet 2006 réformant le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) a introduit un nouveau dispositif, inscrit aux articles L. 311-11 et R. 311-35. Ces articles prévoient la possibilité, pour le titulaire d’un diplôme de grade master, de demander une autorisation provisoire de séjour (APS) de douze mois non-renouvelable, permettant à l’intéressé de chercher un emploi en relation avec ses qualifications professionnelles et d’occuper par la suite cet emploi.
Le principal avantage de ce dispositif est de permettre de changer de statut sans se voir opposer la situation de l’emploi. Les conditions d’obtention de cette APS sont inscrites à l’article R. 311-35 du Ceseda. Celui-ci prévoit que la demande d’APS doit être présentée au plus tard quatre mois avant l’expiration du titre.
Le cas particulier des étudiants algériens :
Le statut des algériens est défini intégralement par l’Accord franco-algérien du 27 décembre 1968. L’accès au travail du salarié algérien n’obéit pas aux règles communes aux autres ressortissants étrangers. Ainsi, les possibilités de travailler dans l’un des métiers dits « en tension » ouverts aux non-Européens ne les concernent pas. Ils sont également exclus du dispositif de l’APS.
Par ailleurs, le Code du travail a instauré des règles claires concernant la délivrance d’autorisation de travail. Tout refus fondé sur la nationalité du futur salarié est prohibé.
Tout refus de guichet ou de réception de la demande de changement de statut peut faire l’objet d’une procédure devant le juge administratif. Si ce refus de réception du dossier est basé sur la nationalité de l’étudiant, une procédure judiciaire ou contentieuse, pour discrimination, peut alors être engagée par l’intéressé.
Au cas de refus du changement de statut, l’intéressé peut déposer une demande de réexamen du dossier auprès de la préfecture et le ministère de l’intérieur. Si ce refus est confirmé par ces derniers, l’étudiant étranger peut entamer une procédure contentieuse devant le juge administratif.
Par Fayçal Megherbi, avocat au Barreau de Paris
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La procédure de changement de statut concerne les ressortissants étrangers titulaires d’un titre de séjour en cours de validité et qui résident sur le territoire français. Cette démarche administrative s’opère auprès de la préfecture. Elle ne concerne pas uniquement les étudiants, même si ce sont ces derniers qui sont le plus souvent concernés par cette procédure. Dans la pratique, l’étudiant étranger demande à l’administration française le changement de la mention « élève/étudiant », apposée sur leur titre de séjour, en « salarié » ou en « commerçant ».
Les 31 mai 2012 et 30 juillet 2013, les ministères de l’intérieur, du travail et de l’enseignement supérieur ont publié deux circulaires qui visent à assouplir l’accès au marché du travail des diplômés étrangers. Ces deux textes énoncent certains critères pouvant être pris en compte positivement dans le cadre de l’examen des demandes de changement de statut.
Le Code du travail exige à la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) d’examiner les demandes de changement de statut au regard des conditions d’emploi et de rémunération.
Elle est plus disposée à viser favorablement un dossier dans lequel l’employeur propose un CDI et/ou un salaire supérieur à 1,5 fois le Smic.
La Direccte examine l’adéquation entre le niveau de rémunération proposée et le poste à pourvoir.
L’étudiant devra, également, justifier de l’adéquation entre son parcours de formation, son diplôme, et les fonctions proposées.
La loi du 24 juillet 2006 réformant le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) a introduit un nouveau dispositif, inscrit aux articles L. 311-11 et R. 311-35. Ces articles prévoient la possibilité, pour le titulaire d’un diplôme de grade master, de demander une autorisation provisoire de séjour (APS) de douze mois non-renouvelable, permettant à l’intéressé de chercher un emploi en relation avec ses qualifications professionnelles et d’occuper par la suite cet emploi.
Le principal avantage de ce dispositif est de permettre de changer de statut sans se voir opposer la situation de l’emploi. Les conditions d’obtention de cette APS sont inscrites à l’article R. 311-35 du Ceseda. Celui-ci prévoit que la demande d’APS doit être présentée au plus tard quatre mois avant l’expiration du titre.
Le cas particulier des étudiants algériens :
Le statut des algériens est défini intégralement par l’Accord franco-algérien du 27 décembre 1968. L’accès au travail du salarié algérien n’obéit pas aux règles communes aux autres ressortissants étrangers. Ainsi, les possibilités de travailler dans l’un des métiers dits « en tension » ouverts aux non-Européens ne les concernent pas. Ils sont également exclus du dispositif de l’APS.
Par ailleurs, le Code du travail a instauré des règles claires concernant la délivrance d’autorisation de travail. Tout refus fondé sur la nationalité du futur salarié est prohibé.
Tout refus de guichet ou de réception de la demande de changement de statut peut faire l’objet d’une procédure devant le juge administratif. Si ce refus de réception du dossier est basé sur la nationalité de l’étudiant, une procédure judiciaire ou contentieuse, pour discrimination, peut alors être engagée par l’intéressé.
Au cas de refus du changement de statut, l’intéressé peut déposer une demande de réexamen du dossier auprès de la préfecture et le ministère de l’intérieur. Si ce refus est confirmé par ces derniers, l’étudiant étranger peut entamer une procédure contentieuse devant le juge administratif.
Par Fayçal Megherbi, avocat au Barreau de Paris
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