POINT DE VUE

(Tribune) Tchad: Le buffle de l'opposition, Saleh Kebzabo en quête de fourrage au palais Rose


Alwihda Info | Par Djiddi Ali Sougoudi - 20 Mai 2018



Tchad: Le buffle de l'opposition, SALEH Kebzabo, traverse le rubicon de la forêt, en quête de fourrage au palais Rose.

Saleh Kebzabo.
Quand un fauve redoutable, ayant ravagé du bétail, aborde le village en plein jour ou jour frisant et se balade dans les ruelles en terrain d’assurance, il y a deux interprétations possibles en science médicale et/ou psycho-socio-médicale: soit le fauve est neurologiquement atteint par une maladie virale comme la rage qui perturbe le centre nerveux du relationnel et des humeurs, soit le fauve est en inanition totale (faim et soif combinées) qui lui joue des tours hallucinatoires en lui ôtant ses habitudes de prudence.

Alors revenons au Chef de l’opposition SALEH Kebzabo qui se rend chez le Président Déby à qui il a vigoureusement dénié toute légitimité depuis l‘élection présidentiel de 2016 jusqu’au forum et la 4eme République.

En bon carnassier atteint de rage, avec une amnésie rétrograde sur ses contestations toujours d’actualité, Kebzabo rode, maraude et saute par les murs du palais Rose pour 3h30 de huis-clos avec son ennemi politique. C’est toujours beau de voir des ennemis politiques se congratuler, se saluer et se casser du sucre sur le dos du peuple ou de la masse.

L’acte de maraudeur posé par Kebzabo mérite commentaires voire commérages et congossa.

Permettez que j‘ais mon interprétation, à moi, déridante et en tournures loufoques.
Le maître de la calebasse de l’UNDR manque de fourrage certes et le fond de sa calebasse se voit cribler de grands trous béants qui ne retiennent plus les œufs de tous les poulaillers de toutes les fermes de Kebzabo autour de NDjamena.
L'églefin Élu de Leré-Centre cherche de quoi nourrir les partisans de son parti qui a trop résisté sans pouvoir faire chuter le rouleau compresseur du MPS qui a su lui ôter ses crocs de félin de petit poids à type de lynx rugissant par momrnt comme un lion.

Dans une vie politique, nul n’est si con. Kebzabo se sent par ailleurs à l’etroit par l’arrivée aux affaires publiques du rival RNDT/Lereveil, parti moundang qui glane l’electorat désabusé de UNDR, longtemps reclus dans l’opposition.

Les différentes coalitions tentées par Kebzabo ont fait fiasco. L’UNDR perd du terrain devant les autres partis, petits ou grands.
En allant négocier perdiem et zakatt au palais Rose, Kebzabo cherche une virginité à type d’hyménoplastie economique tout en contrecarrant les autres partis en manque de foin et de bourchoum (luzerne).

Kebzabo a bien reconnu qu’il n’a pas discuté des sujets qui fachent ( forum, 4e République, élections passées...) mais plutôt de la sécurité, des secrets inaudibles et autres blabla non expliqués, non entendus car à huis clos entre les deux politiciens.

Tout laisse croire que Kebzabo cherche les frais de fonctionnement de son parti mais aussi des postes dans un prochain gouvernement pour se requinquer financièrement et pour enquiquiner les adversaires qui ravissent le terrain.

Le MPS n’etant pas né de la dernière pluie se frotte les mains, très content d’avoir amené le fauve de la profondeur de sa forêt au milieu du village, devant la case du Chef du village. Et le fauve montre patte blanche, on l’examine encore pour trouver sur lui tout brin de nuisance. Mais l’on se rend compte que la bête errante n’est pas enragée ni porteuse de virus ebola. Médicalement, le fauve Kebzabo, perdu dans les ruelles du village, est sain mais trop affamé et porte les stigmates d’un regret. Le regret de s’être trop opposé au MPS qui ne se prive pas de rire sous cape en regardant la posture de soumission d’un politicien pompeusement auto-designé comme « Chef de file de l’opposition ».

Indolent, famélique comme un chien de Kocoumbo dans le livre scolaire, toute honte bue, l’opposant Kebzabo titube en quête de sa bolée ou de sa calebassée (contenu d’une calebasse) auprès de son pire ennemi. La magie a encore fonctionné chez le MPS et Idriss Déby se réconfirme comme un fin politicien, bien que mal entouré, et arrive à apprivoiser le plus vindicatif de tous les opposants.

Désormais Kebzabo se taira et d’ailleurs il est présentement silencieux et hyper-occupé car il est entrain de compter, de peser, de soupeser la mallette samsonite remise lors de sa visite au palais et d’en jubiler avec un rire du carnassier qui trouve une charogne sur le sentier de son maraudage.

Peut-être Kebzabo a trouvé le meilleur chemin en allant toquer au portail du généreux président Deby. Et c’est ainsi que les alhabo, les Dadnadji, les Pahimi ont trouvé les ressources de leur ambition politique en s’abreuvant d’abord à l’abreuvoir du MPS avant de jouer aux opposants farouches.

Qui est fou pour crier famine éternellement et pour un idéal qui ne prend pas corps en dépit de bruits et de cris d’orfraie dans l’opposition?
En tout cas pas Kebzabo qui dira: « yakhay, on est en politique et on n’est pas si ennemis pour ne pas s’entraider »!!!

Seuls les imbéciles seront sidérés et pourtant, ainsi est la politique.

Circulez!!!
Dr Djiddi

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