ANALYSE

Visite de François Hollande au Tchad : Les incohérences de l'opposition et de la société civile


Alwihda Info | Par BELEMGOTO Macaoura - 17 Juillet 2014



Le président de la République française se rend au Tchad semble-t-il en mois de juillet lors d sa tournée africaine. Il commencera par la Côte d'Ivoire, où règne un homme cynique, et cruel, Allasane Ouattara, placé au pouvoir par l'armée française. Hollande ne vient que saluer dans ce pays, le bon boulot que son prédécesseur, Sarkozy, a accompli pour le bonheur de la France. 
 
Puis le président Français se rendra au Niger et au Tchad. Ces pays ne sont pas choisis au hasard. Hollande vient dans ces deux pays pour évoquer et régler des questions essentiellement militaires. Il s'agit d'installer dans ces deux pays, une base qui interviendra à tout moment dans les pays du Sahel. C'est ce qu'on apprend de source digne de fois, d'ailleurs, ce n'est un secret pour personne.
 
Cependant, ce qui est choquant au Tchad, c'est l'agitation de la soit disant société civile et opposition. On apprend par ci, par là que la question des Droits de l'Homme sera évoquée lors du passage du président Français. Tels des gamins d'une famille qui attendent la présence de leur père pour dénoncer les abus et autre mauvais traitement de leur frère aîné en l'absence des parents, l'opposition et la société civile tchadienne attendent la présence de Hollande sur le sol tchadien pour dénoncer les violations des droits de l'homme, et l'absence d'une véritable démocratie au Tchad. Si les faits sont réels, l'opposition et la société civiles sont en train de jouer le jeu de la France. En effet, François Hollande n'ignore rien de tout ce qui se passe au Tchad. Tout ce qui se passe sous le ciel tchadien : élections bidouillées, non respect des Droits de l'Homme, élimination physique des opposant, etc, sont l'oeuvre de la France. Déby n'est rien dans tout ça. Il est maintenu au pouvoir grâce à la France. 
 
Il y a deux choses à demander à la France lors du passage de François Hollande :
 
- le départ des troupes française. Le président Malloum l'a déjà fait en 1975, donc, il n'est pas nouveau de reposer sur la table ce problème. Aujourd'hui, il n'y a plus d'agression libyenne. Le Tchad, n'est menacé par aucun pays dans le monde, militairement parlant. Le maintien de la base française au Tchad ne se justifie plus. Les militaires français doivent quitter notre pays. 
 
- le retrait du Tchad de la zone CFA. La monnaie d'un pays est le reflet de sa puissance économique. Une monnaie fixe n'existe nulle part dans le monde, à part dans les anciennes colonies de la France. Le Tchad est doté d'énormes richesses naturelles. Nous avons le pétrole partout. Nous avons de l'uranium au nord du pays, pour ne citer que ces deux richesses. La sortie de la zone CFA nous permettra de mieux développer notre économie par une gestion conséquente de notre monnaie. Nous ne pouvons pas nous développer avec cette parité du cfa, d'abords arrimée au franc français, puis maintenant à l'euro. La BEAC, et la BCEAO sont des succursales de la banque de France, ce qui est absolument intolérable et insupportable.
 
Voilà les deux problèmes à poser quand un chef d'Etat français passe dans notre pays. Tout le reste n'est que caution à sa politique anachronique.
 
BELEMGOTO Macaoura
macaoura@hotmail.fr

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