Partie 1 (Par Aliou TALL)
Les ébats sexuels d’un homme politique avec sa maîtresse sont postés sur Facebook. La vidéo pornographique faite par une journaliste à son amoureux est publiée sur Whatsapp. Un lâche clone votre Whatsapp pour y publier des images ou des conversations obscènes. Un malfaiteur poste sur votre Facebook ou d’autres réseaux des commentaires, des photos ou des vidéos dans le but de nuire à votre réputation. Nul n’est à l’abri ! Si ça vous arrive, que ce soit le fait de votre adversaire politique, de votre concurrent professionnel, de votre collègue, de votre conjoint cocu, de votre coépouse, de votre Ex, ou simplement d’un pitoyable envieux, ne vous laissez pas faire. Vous avez des moyens légaux de vous défendre et de le faire condamner.
Un pitoyable internaute viole votre vie privée ou diffuse des « Fake news » contre vous.
Certains agresseurs, sordidement retranchés derrière leurs ordinateurs ou leurs téléphones, se plaisent à porter atteinte à votre dignité, à votre réputation ou à vos intérêts. Pensant que la distance ou l’immatérialité des nouveaux media est un gage d’impunité, ils se livrent à une entreprise machiavélique de destruction. Vous avez trompé votre femme avec une jeune fille qui a la moitié de son âge ? C’est moralement répréhensible et illégal dans certains pays. Mais c’est votre vie privée. Personne n’a le droit de poster vos galipettes sur les réseaux sociaux.
Sur Facebook ou Instagram, il arrive qu’une personne télécharge les photos d’une fille pour créer un profil fantôme, dans le but de lui nuire. C’est une violation du droit à l’image et une usurpation d’identité pénalement sanctionnées. Une personne peut poster un commentaire malveillant ou injurieux sur votre profil Facebook pour altérer votre réputation devant vos contacts. Ne vous résignez pas au silence ! Vous pouvez la faire condamner. D’autres tocards, encore plus zélés, vont cloner votre compte Facebook, Instagram, ou Whatsapp pour y poster des « Fake news », de funestes commentaires ou de viles conversations, des images ou des vidéos montées pour faire croire que vous en êtes l’auteur. Que vous connaissiez l’auteur ou non, la loi vous permet de le poursuivre et de le faire condamner.
Sur quelles bases juridiques pouvez-vous faire condamner votre cyber-agresseur ?
Si vous êtes l’objet d’une attaque sur les réseaux sociaux qui ternit votre réputation ou compromet gravement la poursuite de votre activité professionnelle, vous pouvez faire condamner votre e-bourreau pour diffamation, injure, dénigrement, émission de fausses nouvelles, usurpation d’identité, atteinte à votre vie privée ou à vos intérêts professionnels, atteinte à votre e-réputation. Vous pouvez aussi exiger le versement d’une grosse somme d’argent en réparation du préjudice qui vous est causé.
Si vous êtes dans un pays francophone, il existe des lois comme celles françaises de 1881 sur la liberté de la presse ; de 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, de 2004 sur la confiance dans l'économie numérique, de 2016 pour une République numérique, des articles 9 et 1240 du code civil, et de l’article 226-1 du code pénal contre les atteintes à la vie privée, qui permettent de traquer et punir le pitoyable criminel.
Quelle est la procédure pour faire condamner votre cyber-agresseur ?
D’abord ayez le réflexe de garder systématiquement les preuves de la diffamation : captures d’écran, téléchargements, copie des hyperliens, copie des codes sources de la page web, du forum, du profil Facebook ou Twitter qui a été le médium de la diffamation. Vous pouvez faire collecter ces preuves par un huissier.
Ensuite, si vous l’avez identifié, envoyez immédiatement à votre cyber-agresseur une mise en demeure d’enlever de tout support ou plateforme numérique ses nuisances préméditées. Faites un signalement et demander le retrait de ces nuisances aux moteurs de recherche et aux réseaux par lesquels les nuisances sont accessibles ou publiées : Google, Yahoo, Bing, Facebook, LinkedIn, Instagram, Twitter, Whatsapp, Viber, forums, etc.
Encore, sachez que votre malfaiteur est coupable même s’il emprunte des subterfuges, des détours, ou des insinuations pour vous calomnier ; que la diffamation soit publique ou privée. Si la diffamation est
relayée par un site internet d’information, son directeur de publication en est responsable. Si vous avez identifié l’auteur des faits, vous pouvez le traduire directement en justice par une citation directe. Si vous ne connaissez pas le malfrat, vous pouvez déposer une plainte simple contre X, ou une plainte avec constitution de partie civile.
Enfin, en cas d’urgence et de grave préjudice, vous pouvez saisir le juge en référé, pour obtenir le retrait immédiat du contenu illégalement publié.
Il y a 15 ans, lors d’un cours sur l’économie numérique que j’animais pour un DESS (Master 2), je prédisais à mes étudiants qu’Internet deviendra l’outil le plus efficace pour construire nos réseaux, et l’arme la plus destructrice pour notre vie privée. Qu’il pourra booster rapidement notre activité professionnelle, de même qu’il pourra l’anéantir instantanément. J’avais bien vu.
Aujourd’hui, on a beau être « le singe le plus cool de la jungle » numérique, il y aura toujours un « expert de la survie » cybercriminelle obsédé par l’envie de vous nuire. Défendez-vous !
Aliou TALL,
Président du RADUCC
Email : raducc@hotmail.fr
Un pitoyable internaute viole votre vie privée ou diffuse des « Fake news » contre vous.
Certains agresseurs, sordidement retranchés derrière leurs ordinateurs ou leurs téléphones, se plaisent à porter atteinte à votre dignité, à votre réputation ou à vos intérêts. Pensant que la distance ou l’immatérialité des nouveaux media est un gage d’impunité, ils se livrent à une entreprise machiavélique de destruction. Vous avez trompé votre femme avec une jeune fille qui a la moitié de son âge ? C’est moralement répréhensible et illégal dans certains pays. Mais c’est votre vie privée. Personne n’a le droit de poster vos galipettes sur les réseaux sociaux.
Sur Facebook ou Instagram, il arrive qu’une personne télécharge les photos d’une fille pour créer un profil fantôme, dans le but de lui nuire. C’est une violation du droit à l’image et une usurpation d’identité pénalement sanctionnées. Une personne peut poster un commentaire malveillant ou injurieux sur votre profil Facebook pour altérer votre réputation devant vos contacts. Ne vous résignez pas au silence ! Vous pouvez la faire condamner. D’autres tocards, encore plus zélés, vont cloner votre compte Facebook, Instagram, ou Whatsapp pour y poster des « Fake news », de funestes commentaires ou de viles conversations, des images ou des vidéos montées pour faire croire que vous en êtes l’auteur. Que vous connaissiez l’auteur ou non, la loi vous permet de le poursuivre et de le faire condamner.
Sur quelles bases juridiques pouvez-vous faire condamner votre cyber-agresseur ?
Si vous êtes l’objet d’une attaque sur les réseaux sociaux qui ternit votre réputation ou compromet gravement la poursuite de votre activité professionnelle, vous pouvez faire condamner votre e-bourreau pour diffamation, injure, dénigrement, émission de fausses nouvelles, usurpation d’identité, atteinte à votre vie privée ou à vos intérêts professionnels, atteinte à votre e-réputation. Vous pouvez aussi exiger le versement d’une grosse somme d’argent en réparation du préjudice qui vous est causé.
Si vous êtes dans un pays francophone, il existe des lois comme celles françaises de 1881 sur la liberté de la presse ; de 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, de 2004 sur la confiance dans l'économie numérique, de 2016 pour une République numérique, des articles 9 et 1240 du code civil, et de l’article 226-1 du code pénal contre les atteintes à la vie privée, qui permettent de traquer et punir le pitoyable criminel.
Quelle est la procédure pour faire condamner votre cyber-agresseur ?
D’abord ayez le réflexe de garder systématiquement les preuves de la diffamation : captures d’écran, téléchargements, copie des hyperliens, copie des codes sources de la page web, du forum, du profil Facebook ou Twitter qui a été le médium de la diffamation. Vous pouvez faire collecter ces preuves par un huissier.
Ensuite, si vous l’avez identifié, envoyez immédiatement à votre cyber-agresseur une mise en demeure d’enlever de tout support ou plateforme numérique ses nuisances préméditées. Faites un signalement et demander le retrait de ces nuisances aux moteurs de recherche et aux réseaux par lesquels les nuisances sont accessibles ou publiées : Google, Yahoo, Bing, Facebook, LinkedIn, Instagram, Twitter, Whatsapp, Viber, forums, etc.
Encore, sachez que votre malfaiteur est coupable même s’il emprunte des subterfuges, des détours, ou des insinuations pour vous calomnier ; que la diffamation soit publique ou privée. Si la diffamation est
relayée par un site internet d’information, son directeur de publication en est responsable. Si vous avez identifié l’auteur des faits, vous pouvez le traduire directement en justice par une citation directe. Si vous ne connaissez pas le malfrat, vous pouvez déposer une plainte simple contre X, ou une plainte avec constitution de partie civile.
Enfin, en cas d’urgence et de grave préjudice, vous pouvez saisir le juge en référé, pour obtenir le retrait immédiat du contenu illégalement publié.
Il y a 15 ans, lors d’un cours sur l’économie numérique que j’animais pour un DESS (Master 2), je prédisais à mes étudiants qu’Internet deviendra l’outil le plus efficace pour construire nos réseaux, et l’arme la plus destructrice pour notre vie privée. Qu’il pourra booster rapidement notre activité professionnelle, de même qu’il pourra l’anéantir instantanément. J’avais bien vu.
Aujourd’hui, on a beau être « le singe le plus cool de la jungle » numérique, il y aura toujours un « expert de la survie » cybercriminelle obsédé par l’envie de vous nuire. Défendez-vous !
Aliou TALL,
Président du RADUCC
Email : raducc@hotmail.fr