En représailles à l'attentat terroriste qui a coûté la vie à 34 soldats égyptiens, selon le dernier bilan revu à la hausse, l'armée égyptienne mène, depuis samedi matin, des frappes aériennes dans l'enclave du Sinaï, tuant neuf djihadistes. La zone a été hermétiquement bouclée par l'armée et le président égyptien a doigté des pays étrangers de soutenir des terroristes. La sécurité est renforcée et des nouveaux barrages sont installés dans les villes de Rafah et de Sheikh Zouweid considérées comme des bastions djihadistes. Après le renversement du président Morsi le 3 juillet 2013, la situation sécuritaire s'est dégradée en Égypte et l'armée fait face à des groupes terroristes fortement installés dans le Sinaï.
Alors que Alsisi a accusé, sans nommer, des pays étrangers d'être derrière l'attentat du Sinaï, au niveau de la presse égyptienne, on voit un peu plus claire. Dans un débat à la télévision "Almasrya" (25/10), M. Hamid Aljamal, journaliste du quotidien "Al-Ahram" a accusé nommément Qatar, la Turquie et Hamas d'être derrière cet attentat "minutieusement préparé", selon ses propres termes. Aljamal a indiqué que cinquante millions de dollars ont été remis par Qatar au groupe terroriste. Aljamal appelle l'armée à dépeupler la bande de Sinaï pour la nettoyer. " ce sont seulement cinq cents familles que l'armée doit reloger ailleurs", a souligné le journaliste Aljamal.