Au Tchad, on devrait fournir une fiche de poste à certain ministres pour qu’ils comprennent la raison d’être de leur département. Il n’y a pas de politique foncière cohérente, alors que l’accès à la terre doit être facilité aux plus démunis en vue de lutter contre la pauvreté, c’est le ministre Gata Goulou et ses acolytes du ministère du ministère des affaires foncières (et notamment son DG) qui se partagent les différents terrains dans les différents quartiers de la capitale (le cas de la Corniche n’est que la partie émergée de l’iceberg) entre familles et selon leurs intérêts personnels. Dans les attributions, sa fille, ses cousins etc. figurent en grandes lignes.
A supposer que les pauvres ne peuvent construire un habitat digne d’un quartier chic, pourquoi ne pas recommander à l’Etat de vendre tout simplement ce patrimoine immobilier qui rapportera une grande somme pouvant financer les dépenses sociales. Certains pays comme la France ont déjà vendu des biens immobiliers pour faire face à des difficultés financières. L’argent ne fait pas de mal à un pays. Pourquoi tous ces responsables qui ont les moyens de se pays ces espaces en disposeraient gratuitement alors que dans le même temps leurs pauvres compatriotes se saignent pour poser la tête quelque part.
C’est dire que le ministre et certains de ses subalternes n’ont rien compris à leur boulot.
Dans les pays où le responsable du département foncier est intègre et à l’esprit civique, la réforme foncière constitue une priorité, un volet crucial dans les politiques de lutte contre la pauvreté et de développement en général.
Comment un responsable comme GATA qui a amassé une fortune à coups de commissions et de détournements, qui possèdent un patrimoine immobilier qui donne le vertige (au Tchad et à l’étranger) n’est jamais rassasié au point de confisquer le droit d’accès à la terre aux plus démunis ?
Chers responsables, allégez la souffrance de vos compatriotes quand vous en avez la possibilité, soyez moins égoïstes et moins gourmands ; à ce point, ce n’est plus de la gourmandise, c’est la folie…
Alain Sandé
N'Djamena - Tchad