Plusieurs centaines d'assaillants qui tirent sur tout le monde, attaquent à l'arme automatique et au lance-roquettes, abattent, égorgent et brûlent vifs des habitants : l'attaque de Boko Haram a traumatisé la petite ville de Kolofata. Face à un assaut d'une violence et d'une ampleur inédites dans cette région, des centaines de personnes ont décidé de fuir la localité, comme l'explique cet habitant : « Dans des villages lointains, on entend certains coups de feu, certains au Nigeria. Certaines personnes partent dans d’autres villes pour être mieux en sécurité. Elles ont été traumatisées. Je crois que ça sera pour de bon, ce sera [partir] une fois pour ne plus revenir. Avant on entendait des coups de feu dans des villages voisins. Mais maintenant, c’est chez nous, c’est compliqué. »
« On est tantôt appelés à partir, tantôt appelés à rester »
L'hôpital fonctionne avec un service réduit et une campagne de vaccination a été reportée à la mi-août. L'armée, dont l'impuissance a été critiquée, a déployé d'importants moyens. Mais pour ceux qui sont restés, la sérénité n'est pas revenue : « Il y a des forces de l’ordre un peu partout dans le village, la nuit comme le jour. Ils ont interdit à tout le monde d’arrêter la circulation. Et à partir de 18 heures, les motos, les voitures ne doivent pas circuler. Chacun chez soi. Nous on a la tête qui balance comme on dit souvent, on est tantôt appelés à partir, tantôt appelés à rester. »
La peur est donc encore palpable à Kolofata où des rumeurs d'une autre attaque à venir de Boko Haram circulent dans la ville et poussent encore plus de gens à partir.
« On est tantôt appelés à partir, tantôt appelés à rester »
L'hôpital fonctionne avec un service réduit et une campagne de vaccination a été reportée à la mi-août. L'armée, dont l'impuissance a été critiquée, a déployé d'importants moyens. Mais pour ceux qui sont restés, la sérénité n'est pas revenue : « Il y a des forces de l’ordre un peu partout dans le village, la nuit comme le jour. Ils ont interdit à tout le monde d’arrêter la circulation. Et à partir de 18 heures, les motos, les voitures ne doivent pas circuler. Chacun chez soi. Nous on a la tête qui balance comme on dit souvent, on est tantôt appelés à partir, tantôt appelés à rester. »
La peur est donc encore palpable à Kolofata où des rumeurs d'une autre attaque à venir de Boko Haram circulent dans la ville et poussent encore plus de gens à partir.