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Discours incompris à Bamako: Les incohérences d'Idriss Deby rélèvées


Rédigé le Dimanche 22 Septembre 2013 à 19:53 | Lu 302 fois | 0 commentaire(s)


La cérémonie d’investiture du nouveau Président Malien a été une grande fête dans un océan de misères. La star du jour, IBK, était visiblement aux anges. Prions qu’il redescende rapidement sur terre et s’atteler aux lourdes responsabilités qui sont désormais les siennes.



La cérémonie d’investiture du nouveau Président Malien a été une grande fête dans un océan de misères. La star du jour, IBK, était visiblement aux anges. Prions qu’il redescende rapidement sur terre et s’atteler aux lourdes responsabilités qui sont désormais les siennes.


Si on considère ce qui a été enduré ces deux dernières années par le peuple malien et la situation de nouveau départ qui tient compte de la reprise des négociations avec les groupes Touaregs du Nord, on peut véritablement se féliciter des résultats obtenus et espérer que le pouvoir d’IBK ne ressemble guère à celui de ses prédécesseurs et surtout pas à certain de ses désormais homologues.


Parmi les nombreux invités, notre pays le Tchad était très attendu. Idriss Deby Itno n’a pas été prié pour faire le déplacement de Bamako. Mais qu’à cela ne tienne, Diouncounda, IBK et Konaré ont dû se rendre, à tour de rôle, à Ndjaména ou au village de Deby à Amdjarass (900 Kms de la capitale) pour transmettre de vive voix l’invitation du peuple frère malien.


Evènement historique certes mais Idriss Deby était tout aussi euphorique d’y participer, galvanisé par l’exploit des FATIM et ce malgré la campagne de dénigrement savamment orchestrée par une certaine presse française hostile, RFI, pour ne pas la nommer. Capitalisant les camouflets sur ce dossier malien, tout portait à croire que cette dernière sortie de Deby ait été sérieusement préparée. Même la Télévision nationale avait pris le risque d’annoncer la veille que le Raïs tchadien prononcera un IMPORTANT discours à Bamako. Mais hélas, certaines tares congénitales ne peuvent disparaître du jour au lendemain, et la diplomatie tchadienne a encore une fois sué à grosses gouttes sous la chaleur volcanique de la capitale malienne.


Dans la forme, Idriss Deby a pourtant fait une lecture assez bien, rien de comparable avec ce qu’on a eu droit jusque-là. Les « heu heu heu», « en fait disons », les vides qui remplissaient ses discours et les rendaient affligeant pour l’assistance, ont par quelle magie disparus. Mais le couac se trouve justement sur le fond de son discours qui est en contradiction totale avec la réalité.


La comparaison de la crise malienne et la guerre civile tchadienne suivie de l’annexion libyenne et les interminables mouvements de rébellions armées, est démesurée. Surtout lorsque Deby évoque le dialogue, le consensus et le pardon qui auraient permis au Tchad de vivre aujourd’hui la stabilité, la paix et amorcer son développement économique et social. C’est simplement renversant ! Mais où sont donc passés Abbas Koty, Moise Kété, Youssouf Togoïmi, Guety Mahamat, Ibni Oumar Mahamat Saleh, Djibrine Dassaert, pour ne citer que ceux-là ? Tous des chefs de partis politiques ou des mouvements armés lâchement assassinés par le régime Deby. Où est le pardon quand on finance à coup de milliards un Tribunal banania (Chambres Africaines Extraordinaires) composé de Juges Sénégalais corrompus, véritables tirailleurs au service du Dictateur Deby afin qu’il puisse assouvir sa haine baveuse contre l’ancien Président Hissein Habré ?


Trahi par son subconscient, Deby a appelé les Maliens à la réconciliation, au pardon mais aussi à la justice. Il ignore qu’une commission « Vérité, Pardon et Réconciliation nationale » est déjà en œuvre au Mali et que dans le cas d’espèce, la justice a été écartée car synonyme de vengeance et de règlement de comptes.


Pour une cérémonie magnifiant la démocratie africaine et le retour aux institutions républicaines, Idriss Deby qui totalisera bientôt 24 ans au pouvoir, après des fraudes électorales à répétition, moult modifications constitutionnelles pour s’assurer une présidence à vie et de nombreux assassinats politiques odieux, n’a pu s’aventurer sur ce terrain glissant. Il a juste fait un clin d’œil au candidat malheureux, Soumaïla Cissé, pour avoir élégamment accepté le jeu démocratique. Quel paradoxe !


Deby a oublié les 100 milliards de francs qu’il réclamait à la CEDEAO lors du sommet de cette organisation tenu à Abidjan. Pire, il a refusé de plaider la cause des 150 soldats tchadiens de la MINUSMA privés de leurs soldes depuis plusieurs mois et qui n’ont trouvé d’autres moyens que d’abandonner le camp de Kidal à la veille de l’investiture d’IBK et se replier sur GAO afin d’attirer l’attention des nombreux médias sur leur triste sort. Les soldes et primes de ce contingent tchadien sont versés à leur état-major qui normalement les réverse aux soldats. Mais vous le savez, ce n’est pas la première fois que ces primes sont détournées par le régime Deby au grand dam des vaillants soldats et leurs familles. Ce fut le cas en RDC, au Congo, au Darfour, en Libye (mercenaires auprès de Khadafi), en RCA et aujourd’hui au Nord Mali.


Enfin, aussi incroyable que cela puisse paraître Deby a trouvé rimant : Soundiata Keita, Modibo Keita et Ibrahim Boubacar Keita. C’est politiquement incorrect, l’assistance n’a pas manqué de se marrer. Le site Guinée Conakry info de conclure : “La crise malienne a permis à Idriss Deby d’avoir un aura international qu’il n’a jamais réussi à obtenir en 23 ans de règne sans partage. ». Preuve que Makaila Nguebla est passé par là-bas.

 
Source: http://www.ambenatna.info/article-idriss-deby-au-mali-un-discours-truffe-d-incoherences-et-de-mensonges-120174313.html





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