Cet arrêt consolide la décision de la Cour d’Appel de juillet 2014. Le parquet général de Milan a accusé Silvio Berlusconi d’avoir « une passion dévastatrice » pour les adolescentes.
A l’encontre des juges de première instance qui avaient condamné l’ancien président du conseil à sept ans de prison en juin 2013, les magistrats de la cour suprême ont estimé qu’il ignorait que Karima El Mahroug, dite « Ruby », avait 17 ans lorsqu’elle s’était rendue dans la villa du magnat des médias pour participer à des orgies.
Les magistrats de la cour suprême ont aussi assuré que Silvio Berlusconi n’avait pas exercé de pression sur le parquet de Milan pour faire libérer « Ruby » alors qu’elle avait été arrêtée pour vol en mai 2011.
Cette décision judiciaire ne met toutefois pas fin aux poursuites judiciaires de l’ancien président du conseil. Même après avoir purgé sa peine d’un an de travaux d’intérêt général pour fraude fiscale, il reste poursuivi pour la corruption d’un sénateur à qui il aurait offert trois millions d’euros afin qu’il quitte la coalition de gauche à laquelle il appartenait pour faire chuter, en 2008, le gouvernement de Romano Prodi.
A ce procès s’ajoute « Ruby-ter », un procès dans lequel il est soupçonné avec deux de ses avocats d’avoir payé des jeunes femmes, citées dans l’affaire « Rubygate », pour qu’elles rendent des témoignages qui lui soient favorables.