Cette peine est une des peines les plus sévères de ces dernières années au pays des Thaïlandais. Elle est perçue comme un « signe inquiétant » par les défenseurs des droits de l’Homme qui s’activent dans ce pays.
Agé de 58 ans, cet homme a été condamné mardi à dix ans de prison pour chacun des cinq messages publiés entre juillet et novembre 2014… la peine a été réduite de la moitié parce que l’homme a plaidé coupable.
Jugé par un tribunal militaire, comme l’impose la loi martiale du pays, cet homme d’affaires ne peut pas faire appel de cette décision judiciaire.
Cette peine est « l’une des plus dures dont nous ayons eu connaissance. C’est exceptionnellement sévère et disproportionné », a dit Sam Zarifi, directeur régional de la Commission internationale des juristes (CIJ) à propos de cette condamnation.
« Et, étant donné l’âge de l’accusé, il s’agit quasiment d’une condamnation à perpétuité », a-t-il ajouté.
Pour Amnesty International, « Il est consternant qu’au 21e siècle les gens soient emprisonnés pendant des décennies pour avoir critiqué la monarchie ».
« Paisiblement exprimer une opinion n’est pas un crime », a assuré l’ONG qui appelle à la fin des condamnations pour lèse-majesté.
Depuis la prise de pouvoir en mai 2014 par un coup d’Etat des militaires, ces derniers ont fait de la lutte contre le crime de lèse-majesté leur cheval de bataille pour dompter l’opposition. Depuis leur coup d’Etat, les poursuites et condamnations pour lèse-majesté se sont multipliées et ont augmenté d’une manière hallucinante.