Le responsable américain a passé près de trois heures mercredi soir à s’entretenir avec le prince héritier Mohammed ben Nayef. Jeudi matin, il a rencontré le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, qui a fui son pays pour se réfugier en Arabie saoudite, et va être reçu par le roi Salmane puis par son nouvel homologue Adel al-Jubeir.
Washington soutient politiquement et logistiquement la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite qui mène depuis le 26 mars des frappes contre les rebelles chiites Houthis pour les empêcher de prendre le contrôle de l’ensemble du Yémen.
Mais John Kerry a réclamé dès mercredi une « pause » dans les bombardements après avoir exprimé son « extrême préoccupation » d’une situation humanitaire qui se dégrade jour après jour. Selon un responsable américain, il s’est aussi entretenu avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
L’ONU, le Comité international de la Croix-Rouge et des organisations humanitaires ont qualifié de « catastrophique » la situation de millions de civils pris au piège des combats au Yémen, où des déficiences de carburant handicapent le fonctionnement des hôpitaux et la distribution des secours.