Ces chiffres datent du 6 avril, a affirmé Christian Lindmeier, le porte-parole de l’OMS, lors d’un point de presse.
Christophe Boulierac, un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), a de son coté indiqué qu’« au moins 74 enfants ont été tués et 44 blessés depuis le 26 mars ».
Pour l’organisation, le nombre d’enfants tués est sans doute beaucoup plus élevé que ça, a-t-il ajouté.
Selon Marie-Elisabeth Ingres, responsable locale de Médecins sans frontières (MSF), le plus épouvantable, c’est à Aden, la deuxième ville du Yémen, que les yéménites le vivent.
La situation s’aggrave jour après jour avec des combats de rue et des rues totalement bloquées, a-t-elle ajouté en déplorant les entraves à l’évacuation des blessés.
Médecins sans frontières (MSF), qui compte 140 employés locaux et 8 expatriés dans un hôpital d’Aden, ne reçoit « depuis 4 jours que 10 à 15 blessés, contre 50 à 100 auparavant ».
« Notre priorité, c’est comment envoyer une équipe médicale en renfort » à Aden, a indiqué la chef de mission, qui espère obtenir « au plus vite le feu vert de la coalition pour faire venir » une équipe de MSF présente à Djibouti, situé en face du sud du Yémen.
Le constat dressé par MSF incombe dans le même sens du constat fait par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Cette organisation juge la situation humanitaire au Yémen « très critique » et particulièrement « catastrophique » à Aden.
Selon cette même source, quelques 48 tonnes de médicaments et de kits chirurgicaux attendent le feu vert pour être expédiés au Yémen par avion ou par bateau.