Mesdames et Messieurs les Ministres et autres chefs de délégation,
Monsieur l’Envoyé spécial de l’UA,
Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies,
Mesdames et Messieurs,
Après Niamey, le 1er avril dernier, nous voilà réunis aujourd’hui à Johannesburg, à l’occasion de la quatrième réunion du Groupe international de contact pour la Libye. Il vous souviendra qu’à Niamey, nous avions convenu de nous réunir en marge des assises ordinaires de l’Union africaine en Afrique du Sud, en juin 2015.
Je tiens à exprimer la gratitude de l’Union africaine à l’ensemble des Ministres et autres chefs de délégation ici présents. La situation en Libye requiert plus que jamais une action coordonnée de la part de la communauté internationale. Dans ce contexte, je voudrais rappeler l’importance du rôle de notre Groupe pour promouvoir un engagement international encore plus soutenu, en vue de la recherche d’un règlement politique rapide au conflit libyen.
Mesdames et Messieurs,
La présente réunion offre l’occasion de passer en revue l’évolution de la situation sur le terrain, ainsi que l’état des efforts régionaux et internationaux visant à faciliter le dialogue inter-libyen. Il s’agira, sur cette base, de déterminer les prochaines étapes de notre action collective et de s’accorder sur les voies et moyens les meilleurs pour lui imprimer l’efficacité qu’appelle la situation préoccupante qui prévaut sur le terrain.
De ce point de vue, nous suivrons avec intérêt les présentations qui seront faites par le Ministre libyen des Affaires étrangères, ainsi que par les représentants des Nations unies, de l’Union africaine, de la Ligue arabe et des pays voisins de la Libye. Celles-ci, à n’en pas douter, donneront matière à des discussions approfondies et orientées vers l’action.
Sans vouloir anticiper ces exposés, je voudrais souligner l’extrême gravité de la situation qui prévaut en Libye. Un des développements notables de la période qui a suivi notre dernière réunion porte sur la présence accrue de l’État islamique en Libye. Les crimes odieux commis par ce groupe, notamment contre des travailleurs migrants africains, heurtent profondément notre conscience.
L’on ne soulignera jamais assez la menace que l’effondrement de toute autorité étatique en Libye, l’implantation dans ce pays de groupes et d’éléments terroristes divers et la prolifération d’armes provenant des arsenaux libyens font peser sur la sécurité et la stabilité régionales. Les pays voisins de la Libye se retrouvent ainsi pris au piège d’une situation qu’ils n’ont pas créée.
Les drames qui continuent de se produire lors des tentatives de traversée de la Mer Méditerranée nous interpellent. Ils mettent en relief la nécessité d’une approche globale, concertée et respectueuse du droit international. C’est à cette condition que nous pourrons relever, collectivement et de façon durable, le défi auquel nous sommes confrontés.
Mesdames et Messieurs,
L’Union africaine salue les efforts conduits par les Nations unies pour favoriser une solution politique négociée au conflit. Nous exhortons, encore une fois, les acteurs libyens à faire montre de flexibilité et de bonne volonté, pour hâter la conclusion d’un accord et mettre un terme à l’épreuve inutile qu’ils imposent à leur peuple. Notre Groupe l’a souligné à maintes reprises: il n’y a pas de solution militaire au conflit libyen. Tout doit être fait pour que le processus de négociation ne s’éternise pas et pour mettre fin à cette crise qui n’a que trop duré.
L’expansion de la présence de l’État islamique et le risque réel de voir de larges régions de la Libye se transformer en un sanctuaire pour des groupes terroristes et criminels doivent être une motivation supplémentaire pour amener les parties libyennes à mettre de côté les querelles intestines et les intérêts partisans qui ont pris le dessus sur ce qui doit constituer l’essence même de l’engagement politique: mettre son peuple à l’abri de la peur et du besoin! Aujourd’hui, il s’agit d’éviter une situation d’anarchie généralisée, dont les populations civiles seront les premières et principales victimes.
Je voudrais saisir cette occasion pour, à nouveau, rendre hommage aux pays voisins de la Libye pour leur engagement continu et les efforts qu’ils ne cessent de déployer afin de promouvoir la réconciliation entre les Libyens. Je relève les différentes rencontres que l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie ont abritées au cours des derniers mois, de façon complémentaire à la médiation conduite par les Nations unies.
De même voudrais-je exprimer l’appréciation de l’Union africaine au Tchad pour avoir organisé avec succès la 6ème réunion des pays voisins de la Libye, le 5 juin dernier. Le communiqué final adopté à cette occasion doit évidemment être pris en compte dans nos délibérations et inspirer les conclusions qui sanctionneront nos travaux.
Mesdames et Messieurs,
L’Union africaine est déterminée à contribuer à la recherche d’une solution au conflit libyen. Il s’agit là d’un devoir de solidarité avec un membre de la grande famille africaine, mais aussi d’une démarche motivée par une conscience aigüe des dangers dont est porteur le conflit en cours. Le partenariat étroit entre l’Union africaine et les Nations unies en matière de paix et de sécurité, dont la vitalité et le caractère fécond ont été démontrés dans nombre d’autres situations, ne saurait trouver meilleur terrain d’application que la Libye.
Nous voulons tous, ici présents, croire que cette 4ème réunion du Groupe international de contact pour la Libye aidera la communauté internationale à agir dans une harmonie exemplaire pour aider concrètement le peuple libyen frère à recouvrer paix, stabilité et espoir en un avenir meilleur.
Je vous remercie de votre aimable attention
ACTUALITES
ALLOCUTION DU COMMISSAIRE À LA PAIX ET À LA SÉCURITÉ DE L’UNION AFRICAINE, L’AMBASSADEUR SMAÏL CHERGUI - See more at: http://www.peaceau.org/fr/article/allocution-du-commissaire-a-la-paix-et-a-la-securite-de-l-union-africaine-l-ambassadeur-smail-cherAlwihda Info | Par U.A - 13 Juin 2015
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