Afrique centrale info
Amis comme avant ?
Le Tchad et Soudan se sont engagés à rétablir leurs relations diplomatiques, rompues en mai, pour la prochaine réunion en octobre à N'Djamena du groupe de contact chargé de régler leurs différends, selon un communiqué de ce groupe.
Pays voisins, le Tchad et le Soudan entretiennent des relations tumultueuses depuis cinq ans, s'accusant régulièrement de soutenir les rébellions en lutte contre leur régime respectif. Le Soudan avait rompu en mai les relations diplomatiques après une attaque de rebelles du Darfour près de Khartoum.
"Des échanges fructueux ont permis d'obtenir l'engagement ferme du Tchad et du Soudan de rétablir de façon formelle leurs relations diplomatiques par l'échange d'ambassadeurs avant la tenue en octobre à N'Djamena de la 6e réunion du groupe de contact", affirme un communiqué publié à la suite de la réunion de ce groupe le 12 septembre à Asmara.
Lors de cette réunion du groupe qui comprend sept pays (Libye, Congo, Gabon, Sénégal, Erythrée, Tchad et Soudan), il a été aussi décidé "de finaliser le rapport des experts sur la planification de la mise en place de la force de paix et de sécurité, qui comprendra 1.000 soldats fournis par le Tchad et 1.000 soldats fournis par le Soudan".
"Ces 2.000 soldats constitueront une force de protection des observateurs dépêchés par les autres pays membres du groupe de contact et qui seront chargés du monitoring de la frontière tchado-soudanaise à partir de dix postes d'observation", précise le communiqué.
"Le groupe de contact s'est engagé à déployer la force de paix et de sécurité dans les plus brefs délais et à installer un centre de commandement opérationnel à Tripoli", ajoute le texte.
Le Soudan avait rompu ses relations avec N'Djamena, l'accusant d'être derrière l'attaque du Mouvement pour la Justice et l'Egalité (JEM) sur Omdurman, ville jumelle de Khartoum.
Le président tchadien Idriss Deby Itno avait alors dénoncé l'"obstination" du Soudan à vouloir "détruire" le Tchad et "embraser toute la région", niant toute implication dans l'attaque sur Omdurman.
Selon M. Deby, depuis 2005, le Tchad a subi 28 attaques venant du Soudan dont celles contre N'Djamena le 13 avril 2006 et les 2 et 3 février 2008. La dernière en date s'est produite mi-juin.
En 2006, les deux pays avaient déjà rompu pendant quatre mois leurs relations après une attaque rebelle au Tchad.
Le groupe de contact "exhorte enfin le Tchad et le Soudan à s'abstenir de toute surenchère médiatique et à respecter scrupuleusement leurs engagements contenus dans (les accords de) Dakar et de Tripoli, afin de ne plus permettre les agressions préparées et conduites à partir de leurs territoires vers le territoire des pays voisins et frères".
Le Tchad et le Soudan avaient signé en mars dernier à Dakar et en 2006 à Tripoli des accords censés mettre fin à leur différends.
Le Tchad, qui abrite quelque 450.000 réfugiés darfouris et déplacés tchadiens dans l'est du Tchad, estime que la normalisation de ses relations avec Khartoum passe par une solution dans la province voisine soudanaise du Darfour en proie à la guerre civile depuis 2003.
Publié le 16 septembre 2008.
Le Tchad et Soudan se sont engagés à rétablir leurs relations diplomatiques, rompues en mai, pour la prochaine réunion en octobre à N'Djamena du groupe de contact chargé de régler leurs différends, selon un communiqué de ce groupe.
Pays voisins, le Tchad et le Soudan entretiennent des relations tumultueuses depuis cinq ans, s'accusant régulièrement de soutenir les rébellions en lutte contre leur régime respectif. Le Soudan avait rompu en mai les relations diplomatiques après une attaque de rebelles du Darfour près de Khartoum.
"Des échanges fructueux ont permis d'obtenir l'engagement ferme du Tchad et du Soudan de rétablir de façon formelle leurs relations diplomatiques par l'échange d'ambassadeurs avant la tenue en octobre à N'Djamena de la 6e réunion du groupe de contact", affirme un communiqué publié à la suite de la réunion de ce groupe le 12 septembre à Asmara.
Lors de cette réunion du groupe qui comprend sept pays (Libye, Congo, Gabon, Sénégal, Erythrée, Tchad et Soudan), il a été aussi décidé "de finaliser le rapport des experts sur la planification de la mise en place de la force de paix et de sécurité, qui comprendra 1.000 soldats fournis par le Tchad et 1.000 soldats fournis par le Soudan".
"Ces 2.000 soldats constitueront une force de protection des observateurs dépêchés par les autres pays membres du groupe de contact et qui seront chargés du monitoring de la frontière tchado-soudanaise à partir de dix postes d'observation", précise le communiqué.
"Le groupe de contact s'est engagé à déployer la force de paix et de sécurité dans les plus brefs délais et à installer un centre de commandement opérationnel à Tripoli", ajoute le texte.
Le Soudan avait rompu ses relations avec N'Djamena, l'accusant d'être derrière l'attaque du Mouvement pour la Justice et l'Egalité (JEM) sur Omdurman, ville jumelle de Khartoum.
Le président tchadien Idriss Deby Itno avait alors dénoncé l'"obstination" du Soudan à vouloir "détruire" le Tchad et "embraser toute la région", niant toute implication dans l'attaque sur Omdurman.
Selon M. Deby, depuis 2005, le Tchad a subi 28 attaques venant du Soudan dont celles contre N'Djamena le 13 avril 2006 et les 2 et 3 février 2008. La dernière en date s'est produite mi-juin.
En 2006, les deux pays avaient déjà rompu pendant quatre mois leurs relations après une attaque rebelle au Tchad.
Le groupe de contact "exhorte enfin le Tchad et le Soudan à s'abstenir de toute surenchère médiatique et à respecter scrupuleusement leurs engagements contenus dans (les accords de) Dakar et de Tripoli, afin de ne plus permettre les agressions préparées et conduites à partir de leurs territoires vers le territoire des pays voisins et frères".
Le Tchad et le Soudan avaient signé en mars dernier à Dakar et en 2006 à Tripoli des accords censés mettre fin à leur différends.
Le Tchad, qui abrite quelque 450.000 réfugiés darfouris et déplacés tchadiens dans l'est du Tchad, estime que la normalisation de ses relations avec Khartoum passe par une solution dans la province voisine soudanaise du Darfour en proie à la guerre civile depuis 2003.
Publié le 16 septembre 2008.