Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
AFRIQUE

Burundi : Les activités sont paralysées dans les marchés de Bujumbura


Alwihda Info | Par Yenga Fazili wã Biregeya Yenga Fazili wã Biregeya - 1 Août 2023


Depuis le 31 juillet 2023, plusieurs marchés de Bujumbura ont connu une suspension des activités en raison de l'augmentation des prix de location des boutiques et des stands par l'État. Les commerçants ont été contraints de suspendre leurs activités car ils ne sont pas en mesure de payer ces montants exorbitants et menacent de manifester.


Burundi : Les activités sont paralysés dans les marchés de Bujumbura. Crédit Photos : IWACU
Burundi : Les activités sont paralysés dans les marchés de Bujumbura. Crédit Photos : IWACU
Des groupes de commerçants se sont formés aux abords des marchés, tandis que d'autres se sont assis devant leurs boutiques ou stands fermés. Selon leurs revendications, cette hausse des prix est disproportionnée par rapport à leurs revenus et à leurs capitaux. En effet, l'État a récemment augmenté de manière exponentielle les prix de location des boutiques et des stands sur le marché. Auparavant, les boutiques à l'intérieur du marché se louaient à 14 000 BIF (environ 4 USD) par mois, mais elles sont désormais proposées à 450 000 BIF (environ 128,5 USD) par mois, sans quoi l'accès aux stands est refusé. Quant aux boutiques situées à l'extérieur du marché, il faut désormais débourser 600 000 BIF (environ 171,4 USD) par mois, alors qu'auparavant le loyer était de 110 000 BIF (environ 31,4 USD). Ces sommes sont tout simplement inabordables pour la plupart des commerçants, qui disposent généralement de petits capitaux.

Selon les calculs effectués par certains commerçants, il faudrait disposer d'au moins 50 millions de BIF (environ 14 285 USD) de capital pour pouvoir payer un loyer mensuel de 450 000 BIF (environ 128,5 USD). Cette situation est donc exorbitante pour la plupart des commerçants. De plus, en plus du loyer, ils doivent également payer des frais pour assurer l'hygiène et la sécurité, ce qui ne fait qu'augmenter leurs dépenses.

Face à cette situation critique, les commerçants réclament une réunion entre l'Office Burundais des Recettes et la mairie de Bujumbura afin d'étudier ensemble des solutions de loyers plus raisonnables pour les commerçants, tout en prenant en compte les intérêts de l'État. Il est essentiel de trouver un compromis qui permette aux commerçants de continuer leurs activités tout en contribuant au développement économique du pays.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)