Mme Madeleine Tchuinte, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, dans un laboratoire.
Face à la montée de la pandémie du coronavirus, en attendant de trouver un remède aux malades, le gouvernement avait permis la fabrication de certains protocoles en termes de soins. C’est ainsi que la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI), Mme Madeleine Tchuinte avait annoncé en mondovision, la possibilité de fabriquer au Cameroun, la chloroquine et la gentamicine, deux produites arrêtés comme protocole de traitement au Covid-19. Selon l’annonce faite par Mme Madeleine Tchuinte, l’on devait avoir fabriqué à ce jour, 7,5 millions de comprimés de ces deux produits.
Pourtant, la ministre sera informée par les dirigeants de l’IMPM, chargé de la production de ces médicaments, qu’en raison de certaines difficultés, l’on ne peut acquérir les intrants devant servir à la fabrication des deux produits, auprès des fournisseurs étrangers. Deux raisons sont ainsi avancées pour expliquer cela : d’abord, l’IMPM, n’est pas qualifié pour acheter les intrants pour la fabrication des remèdes, puisque cela nécessite qu’on soit agréé par les instances mondiales en charge des questions sanitaires ; ensuite, les grandes puissances ont acheté tous les stocks d’intrants auprès des fournisseurs, pour les revendre à des prix exorbitants. Bien plus, les moyens mis à la disposition de l’IMPM ne lui permettent pas de pouvoir les acheter en France ou aux Etats-Unis.
Devant ces deux blocages et au regard de l’urgence, l’IMPM a donc proposé au ministre Madeleine Tchuinte de commander les deux produits avec les moyens disponibles. L’accord étant donné, la structure a donc commandé les deux produits auprès d’une grande firme pharmaceutique en Inde, ce pays étant le plus grand fabriquant de remèdes au monde. Ces produits ont été livrés en frac, donc non conditionnés. Et l’IMPM devait les conditionner sur place, ce qui présentait beaucoup d’avantages. Les produits commandés dont le conditionnement n’est pas complet ont un coût moindre, ainsi qu’au niveau de leur transport, parce que livrés vrac, en sacs généralement.
Création d’emplois
Le souci majeur de l’IMPM étant d’avoir des quantités importantes et des produits de qualité, ce qui a été un succès parce que les produits qui étaient utilisés jusque-là, commandés en Chine sont de 100mg et ceux commandés en Inde par l’IMPM sont de 200mg, soit en terme d’efficacité, deux fois plus fort que ceux utilisés jusque-là. L‘autre avantage en recevant les produits en frac, donne la possibilité à l’économie nationale de profiter des retombés de la pandémie, en commandant les emballages dans les structures locales, spécialisées dans la production des emballages, ce qui permet aussi de créer des emplois tant à l’IMPM, que dans les structures chargées de produire l’emballage.
Cela étant, la pomme de discorde va naitre lorsque l’IMPM va décider d’utiliser l’emballage fabriqué en Inde pour un produit conditionné au Cameroun par l’IMPM. La ministre refuse donc cette option-là, parce qu’il n’est pas question que l’on sache que les produits ne sont pas fabriqués entièrement sur place au Cameroun. En fait, ce refus comporterait des relents de détournement des fonds alloués. Ce qui pourrait alors apparaitre comme une distraction d’argent dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Aujourd’hui, le climat qui règne entre l’IMPM et la MINERSI est délétère, au moment où toutes les énergies doivent être déployées dans la lutte contre le Covid-19.
La gestion des 4 milliards débloqués pour la production des remèdes, sur hautes instructions du président de la République, ne fait donc pas l’unanimité dans sa gestion par la ministre de le Recherche scientifique et de l’Innovation. « Elle doit pouvoir laisser l’IMPM, en tant qu’organe technique, faire son travail », grince un haut responsable du ministère qui a requis l’anonymat. La pandémie étant toujours là, des moyens doivent pourtant être accordés à l’IMPM pour lui permettre d’acquérir non seulement les intrants, mais également du matériel adéquat pour produire. Mais des conflits d’intérêts individuels se greffent contre une volonté présidentielle de produire les remèdes pour aider les populations. Il faut rappeler que l’IMPM est une structure placée sous la double tutelle du ministère de la Santé publique, et celui de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Dans une correspondance adressée en avril dernier à sa collègue, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie avait à cet effet demandé au MINRESI de lancer, sous la surveillance qualité des laboratoires agréés, la production de la chloroquine. La direction de la Pharmacie, du Laboratoire et des Médicaments devant en assurer l’accompagnement.
Pourtant, la ministre sera informée par les dirigeants de l’IMPM, chargé de la production de ces médicaments, qu’en raison de certaines difficultés, l’on ne peut acquérir les intrants devant servir à la fabrication des deux produits, auprès des fournisseurs étrangers. Deux raisons sont ainsi avancées pour expliquer cela : d’abord, l’IMPM, n’est pas qualifié pour acheter les intrants pour la fabrication des remèdes, puisque cela nécessite qu’on soit agréé par les instances mondiales en charge des questions sanitaires ; ensuite, les grandes puissances ont acheté tous les stocks d’intrants auprès des fournisseurs, pour les revendre à des prix exorbitants. Bien plus, les moyens mis à la disposition de l’IMPM ne lui permettent pas de pouvoir les acheter en France ou aux Etats-Unis.
Devant ces deux blocages et au regard de l’urgence, l’IMPM a donc proposé au ministre Madeleine Tchuinte de commander les deux produits avec les moyens disponibles. L’accord étant donné, la structure a donc commandé les deux produits auprès d’une grande firme pharmaceutique en Inde, ce pays étant le plus grand fabriquant de remèdes au monde. Ces produits ont été livrés en frac, donc non conditionnés. Et l’IMPM devait les conditionner sur place, ce qui présentait beaucoup d’avantages. Les produits commandés dont le conditionnement n’est pas complet ont un coût moindre, ainsi qu’au niveau de leur transport, parce que livrés vrac, en sacs généralement.
Création d’emplois
Le souci majeur de l’IMPM étant d’avoir des quantités importantes et des produits de qualité, ce qui a été un succès parce que les produits qui étaient utilisés jusque-là, commandés en Chine sont de 100mg et ceux commandés en Inde par l’IMPM sont de 200mg, soit en terme d’efficacité, deux fois plus fort que ceux utilisés jusque-là. L‘autre avantage en recevant les produits en frac, donne la possibilité à l’économie nationale de profiter des retombés de la pandémie, en commandant les emballages dans les structures locales, spécialisées dans la production des emballages, ce qui permet aussi de créer des emplois tant à l’IMPM, que dans les structures chargées de produire l’emballage.
Cela étant, la pomme de discorde va naitre lorsque l’IMPM va décider d’utiliser l’emballage fabriqué en Inde pour un produit conditionné au Cameroun par l’IMPM. La ministre refuse donc cette option-là, parce qu’il n’est pas question que l’on sache que les produits ne sont pas fabriqués entièrement sur place au Cameroun. En fait, ce refus comporterait des relents de détournement des fonds alloués. Ce qui pourrait alors apparaitre comme une distraction d’argent dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Aujourd’hui, le climat qui règne entre l’IMPM et la MINERSI est délétère, au moment où toutes les énergies doivent être déployées dans la lutte contre le Covid-19.
La gestion des 4 milliards débloqués pour la production des remèdes, sur hautes instructions du président de la République, ne fait donc pas l’unanimité dans sa gestion par la ministre de le Recherche scientifique et de l’Innovation. « Elle doit pouvoir laisser l’IMPM, en tant qu’organe technique, faire son travail », grince un haut responsable du ministère qui a requis l’anonymat. La pandémie étant toujours là, des moyens doivent pourtant être accordés à l’IMPM pour lui permettre d’acquérir non seulement les intrants, mais également du matériel adéquat pour produire. Mais des conflits d’intérêts individuels se greffent contre une volonté présidentielle de produire les remèdes pour aider les populations. Il faut rappeler que l’IMPM est une structure placée sous la double tutelle du ministère de la Santé publique, et celui de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Dans une correspondance adressée en avril dernier à sa collègue, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie avait à cet effet demandé au MINRESI de lancer, sous la surveillance qualité des laboratoires agréés, la production de la chloroquine. La direction de la Pharmacie, du Laboratoire et des Médicaments devant en assurer l’accompagnement.