
Ali Chaïbo, habitant le quartier Ridina, souligne l'urgence de la question :
"Nous ne vivrons pas éternellement. Quel héritage pourrons-nous laisser à nos enfants en termes de biens immobiliers ? Le partage de l'héritage entre co-héritiers devient compliqué. La vie est devenue trop chère ; le seul héritage tangible pour la jeunesse d’aujourd’hui est l'éducation. Il faut les aider à obtenir un emploi et à acheter leur propre terrain."
Françoise, mère de trois enfants, partage un point de vue similaire :
"Le temps d'attendre un héritage est révolu. Il est essentiel d'enseigner à nos enfants que rien n'est facile dans ce monde. L'absence de responsabilité des parents dans le développement des jeunes est un phénomène inquiétant."
Pour Adallah, boutiquier dans le quartier Ardep-Djoumal, l'héritage reçu de ses parents est le commerce :
"Mon père est en location jusqu'à son dernier souffle. C'est une triste réalité ; beaucoup de parents aujourd'hui n'ont pas les moyens d'offrir une concession. L'important est d'apprendre à l'enfant les bonnes valeurs de la vie."
L'héritage ne se limite pas aux biens matériels. Il peut également inclure des placements financiers ou la transmission d'une entreprise. Toutefois, l'éducation émerge comme l'héritage le plus précieux à transmettre. Comme le dit un proverbe chinois :
"Il vaut mieux lui apprendre à pêcher que lui donner du poisson."