L’équipe chargée de sélectionner les jeunes, autour de Mgr Léopold Bayemi : le Dr Eva’ah Assam Roulie Niquaise (à droite) et le chargé de mission d’Ani –international, Gabriel De Noray (à gauche).
Contrairement aux sons discordants enregistrés ces derniers mois en Occident, il existe une diaspora active qui entend donner du sourire à des jeunes, généralement condamnés par les faibles moyens de leurs familles, mettant ainsi en péril leur possibilité de bénéficier d’une formation adéquate. C’est le sens à donner à la première édition de la bourse « SOLIDARITE, LEKIE DIASPORA » (SOLEDIA) qui a couvert, pour son lancement, les arrondissements d’Obala, Okola, Sa’a, Evodoula.
Camerounais vivant en France depuis une vingtaine d’années qui fait partie de cette diaspora qui a choisi de s’investir pour le Cameroun, Romuald Dzomo Nkongo est à l’origine de cette initiative. Il est le fondateur de l’ONG française Ani-international (agit, note et innove) qui organise depuis quatre ans, la foire du bâton de manioc à Sa’a, dans le département de la Lekié. Récemment, cette ONG s’est encore illustrée positivement en dotant les quartiers populaires de Yaoundé 1er et son village Ndong Elang de six forages.
Aujourd’hui, Romuald Dzomo Nkongo revient avec le projet ambitieux d’accompagner les jeunes défavorisés de son département d’origine, ayant obtenu le baccalauréat en 2020. Son pari est très simple. En effet, de nombreux Camerounais de la diaspora vivant en Occident veulent agir concrètement, mais n’ont pas une bonne visibilité du secteur dans lequel ils peuvent s’investir. Ils se méfient alors de faire des dons parce que souvent rien ne permet de tracer la destination des fonds. Bien plus, très peu de rapports d’activités rendent compte des actions engagées. Ainsi donc, un appel à don lancé sur la plateforme Leetchi a recueilli 2420 euros, plus 220 euros obtenus par d’autres canaux, soit un total de 2660 euros (1 660 000 FCFA). Cette enveloppe provient des 28 donateurs des États-Unis, du Canada, de France et d’Italie. Et si le projet expérimental a ciblé le département de la Lekie, les donateurs étaient de toutes les origines camerounaises et plus un Français. « L’objectif de cette collecte était de rendre possible ce qui ne l’aurait pas été pour quatre jeunes sélectionnés sur la base des critères de précarité », relève le fondateur de l’Ong Ani-international.
Passerelles probantes d’investissement
Une équipe camerounaise, constituée du Dr Eva’ah Assam Roulie Niquaise, chargée de cours à l’Université de Yaoundé II et du chargé de mission assistant d’Ani-international au Cameroun, Gabriel De Noray, a parcouru le département de la Lekié, pour rencontrer les forces vives et diverses autorités, à l’instar de l’évêque d’Obala, Mgr Léopold Sosthène Bayemi, les responsables d’établissements supérieurs du département et de Yaoundé. Un cadre amélioré de recrutement de jeunes a été construit, et après étude d’une centaine de dossiers reçus, quatre jeunes de 16 à 21 ans, ont été retenus parmi lesquels, trois filles et un jeune garçon de 16 ans. Ils s’appellent : Marie Jeanne Raïssa Mbang Ebanga, 19 ans, ayant obtenu son baccalauréat au collège Bullier de Nkol Mebanga par Sa’a. Elle reçoit une bourse couvrant ses frais de scolarité de 400 000 FCFA en vue du Bts en transformation et conservation en produits pastoraux à l’ISSBA; Marie Hortense Eva, 21 ans, a quant à elle obtenu le baccalauréat D au lycée d’Obala et reçoit une bourse de 400 000 FCFA pour une formation en soins infirmiers professionnalisant à l’ISSBA, Jeanne Blanche Opono Mendouga, 21 ans, a obtenu son baccalauréat au collège Sainte Thérèse de Mvaa à Okola et reçoit une bourse de 220 000 FCFA couvrant sa scolarité et les frais de chambre pendant un an, à l’université de Yaoundé II à Soa.
Et enfin, le plus jeune de tous, Pie Claude Mama Mmahe, 16 ans, a obtenu le baccalauréat D au Lycée de Nkol Poblo à Evodoula. Ce dernier reçoit une bourse de 220 000 FCFA couvrant sa scolarité et ses frais de chambre pendant un an. Tous ont pu fournir une attestation d’indigence signée par les autorités morales compétentes comme des prêtres, des maires et autres.
Pour ne pas déresponsabiliser les familles, il leur a été demandé de compléter une partie de la logistique. Pendant l’année, les quatre récipiendaires seront suivis par une équipe dédiée en début d’année scolaire, pour qu’ils ne soient pas désœuvrés et qu’ils s’approprient les réflexes universitaires ou de formation supérieure technique. Pour ce qui est des donateurs, ils seront informés de leur évolution.
Par la voix de son fondateur et délégué général, Ani-international souhaite inscrire cette bourse dans la durée, et en faire un levier pour mobiliser la diaspora afin qu’elle s’investisse dans l’éducation supérieure des jeunes démunis. Cette expérience apparait comme un cas d’école visant à donner un peu plus de chance à la jeunesse estudiantine. « Le but n’est pas de se substituer à l’Etat ou de limiter le projet à la Lekie, mais de trouver des passerelles probantes d’investissement réciproques entre la diaspora et le Cameroun. Toutes les bonnes volontés peuvent rejoindre l’initiative », déclare Romuald Dzomo Nkongo, fondateur de l’ONG française Ani-international.
Camerounais vivant en France depuis une vingtaine d’années qui fait partie de cette diaspora qui a choisi de s’investir pour le Cameroun, Romuald Dzomo Nkongo est à l’origine de cette initiative. Il est le fondateur de l’ONG française Ani-international (agit, note et innove) qui organise depuis quatre ans, la foire du bâton de manioc à Sa’a, dans le département de la Lekié. Récemment, cette ONG s’est encore illustrée positivement en dotant les quartiers populaires de Yaoundé 1er et son village Ndong Elang de six forages.
Aujourd’hui, Romuald Dzomo Nkongo revient avec le projet ambitieux d’accompagner les jeunes défavorisés de son département d’origine, ayant obtenu le baccalauréat en 2020. Son pari est très simple. En effet, de nombreux Camerounais de la diaspora vivant en Occident veulent agir concrètement, mais n’ont pas une bonne visibilité du secteur dans lequel ils peuvent s’investir. Ils se méfient alors de faire des dons parce que souvent rien ne permet de tracer la destination des fonds. Bien plus, très peu de rapports d’activités rendent compte des actions engagées. Ainsi donc, un appel à don lancé sur la plateforme Leetchi a recueilli 2420 euros, plus 220 euros obtenus par d’autres canaux, soit un total de 2660 euros (1 660 000 FCFA). Cette enveloppe provient des 28 donateurs des États-Unis, du Canada, de France et d’Italie. Et si le projet expérimental a ciblé le département de la Lekie, les donateurs étaient de toutes les origines camerounaises et plus un Français. « L’objectif de cette collecte était de rendre possible ce qui ne l’aurait pas été pour quatre jeunes sélectionnés sur la base des critères de précarité », relève le fondateur de l’Ong Ani-international.
Passerelles probantes d’investissement
Une équipe camerounaise, constituée du Dr Eva’ah Assam Roulie Niquaise, chargée de cours à l’Université de Yaoundé II et du chargé de mission assistant d’Ani-international au Cameroun, Gabriel De Noray, a parcouru le département de la Lekié, pour rencontrer les forces vives et diverses autorités, à l’instar de l’évêque d’Obala, Mgr Léopold Sosthène Bayemi, les responsables d’établissements supérieurs du département et de Yaoundé. Un cadre amélioré de recrutement de jeunes a été construit, et après étude d’une centaine de dossiers reçus, quatre jeunes de 16 à 21 ans, ont été retenus parmi lesquels, trois filles et un jeune garçon de 16 ans. Ils s’appellent : Marie Jeanne Raïssa Mbang Ebanga, 19 ans, ayant obtenu son baccalauréat au collège Bullier de Nkol Mebanga par Sa’a. Elle reçoit une bourse couvrant ses frais de scolarité de 400 000 FCFA en vue du Bts en transformation et conservation en produits pastoraux à l’ISSBA; Marie Hortense Eva, 21 ans, a quant à elle obtenu le baccalauréat D au lycée d’Obala et reçoit une bourse de 400 000 FCFA pour une formation en soins infirmiers professionnalisant à l’ISSBA, Jeanne Blanche Opono Mendouga, 21 ans, a obtenu son baccalauréat au collège Sainte Thérèse de Mvaa à Okola et reçoit une bourse de 220 000 FCFA couvrant sa scolarité et les frais de chambre pendant un an, à l’université de Yaoundé II à Soa.
Et enfin, le plus jeune de tous, Pie Claude Mama Mmahe, 16 ans, a obtenu le baccalauréat D au Lycée de Nkol Poblo à Evodoula. Ce dernier reçoit une bourse de 220 000 FCFA couvrant sa scolarité et ses frais de chambre pendant un an. Tous ont pu fournir une attestation d’indigence signée par les autorités morales compétentes comme des prêtres, des maires et autres.
Pour ne pas déresponsabiliser les familles, il leur a été demandé de compléter une partie de la logistique. Pendant l’année, les quatre récipiendaires seront suivis par une équipe dédiée en début d’année scolaire, pour qu’ils ne soient pas désœuvrés et qu’ils s’approprient les réflexes universitaires ou de formation supérieure technique. Pour ce qui est des donateurs, ils seront informés de leur évolution.
Par la voix de son fondateur et délégué général, Ani-international souhaite inscrire cette bourse dans la durée, et en faire un levier pour mobiliser la diaspora afin qu’elle s’investisse dans l’éducation supérieure des jeunes démunis. Cette expérience apparait comme un cas d’école visant à donner un peu plus de chance à la jeunesse estudiantine. « Le but n’est pas de se substituer à l’Etat ou de limiter le projet à la Lekie, mais de trouver des passerelles probantes d’investissement réciproques entre la diaspora et le Cameroun. Toutes les bonnes volontés peuvent rejoindre l’initiative », déclare Romuald Dzomo Nkongo, fondateur de l’ONG française Ani-international.