Ce n’est pas un secret, Samuel MVONDO AYOLO est le fils de feu AYOLO qui fut un grand commerçant de cacao, et un grand partenaire des grecs à l’époque des grandes opérations commerciales de l’or vert dans la région du Sud. Ayant gagné beaucoup d’argent, le vieux AYOLO, avait tenu à assurer une bonne éducation complétée par une solide instruction de ses enfants.
C’est ainsi qu’après un premier cycle solidement suivi dans le secondaire, il enverra son fils Samuel en France pour poursuivre ses études.
Etudes qu’il couronnera par un diplôme brillamment décroché à Sciences-Po à Paris.
Il faut noter, et peu de gens le savent, que dès sa tendre enfance, le jeune Samuel avait été adopté par Paul BIYA - qui n’était pas encore Président de la République. Il l’a assidûment fréquenté tant à l’époque de sa fonction de secrétaire général de la Présidence de la République, que pendant celle où il était Premier Ministre.
Sa proximité avec la famille présidentielle ne date donc pas d’aujourd’hui.
De retour au Cameroun, le brillant lauréat en Sciences politiques est recruté au ministère des affaires étrangères. Il y occupera plusieurs postes de responsabilité avant d’atterrir à la prestigieuse direction des organisations non gouvernementales.
A la faveur d’un décret présidentiel, Samuel MVONDO AYOLO est nommé Ambassadeur du Cameroun au Gabon. Poste qu’il occupera pendant huit ans. Durant ce séjour Librevillois, le gouvernement camerounais n’a jamais oublié qu’il avait été particulièrement actif, efficient et professionnel dans la gestion du délicat dossier André MBA OBAME, challenger du Président Ali BEN BONGO
- qui s’était réfugié en plein tourbillon post -électoral dans l’ambassadedu Cameroun à Libreville. Cet épisode avait été géré avec tact, doigté et discrétion à la grande satisfaction de toutes les parties en conflit lors de cette présidentielle gabonaise de 2009.
Ce fut certainement, cette maestria diplomatique qui mit véritablement le diplomate Mvondo Ayolo sur orbite.
Fin Septembre 2015, l’Ambassadeur est appelé en consultation à Yaoundé. Sa silhouette est aperçue au Palais de l’Unité. Sa présence fait l’objet de croustillants commentaires dans les salons feutrés de la capitale. La rumeur enfle et l’annonce à un poste stratégique.
La veille du remaniement du 02 Octobre 2015, il est à nouveau aperçu au 3e étage du Palais d’Etoudi.
… A la surprise des plus fins scrutateurs du landernau politique camerounais, ce fils de l’arrondissement de Sangmelima ne fait pas partie du gouvernement du 02 Octobre 2015.
Mais, ô surprise, le chef de la mission diplomatique du Gabon sera propulsé quelques mois plus tard Ambassadeur du Cameroun à Paris, en remplacement de Lejeune MBELLA MBELLA promu au gouvernement comme Ministre des Relations Extérieures.
A propos de ce milliard de FCFA des timbres prétendument détourné à l’Ambassade du Cameroun au Gabon.
Voilà une histoire à dormir debout qui est débité de façon incantatoire par les artilleurs de la presse dans leur rage de mutiler l’image de Samuel Mvondo Ayolo.
Il est important de savoir que dans le fonctionnement diplomatique camerounais, chaque Ambassade est gérée dans la partie financière et comptable par un percepteur nommé par le Ministre des Finances.
Ce percepteur est le seul à vendre les timbres et à s’approvisionner en cas de rupture de stocks.
Il est l’unique gérant de la caisse et des comptes de l’Ambassade.
L’ambassadeur Samuel MVONDO AYOLO, en huit ans de service au Gabon, a régulièrement reçu plusieurs missions de contrôle mises en mission par le Ministre des Finances, et aucune de celles-ci n’a décelé le moindre écart, ni manquement dans sa gestion des ressources financières. Comment pouvait-il détourner un milliard de timbres ? Lui qui n’avait pas accès auxdits timbres, ni au produit de leur vente ?
Le problème de la résidence de l’Ambassadeur à Paris
Le problème de la résidence de l’ambassadeur de France à Paris agité comme un drapeau dans la presse en guerre contre l’ambassadeur Mvondo Ayolo ressemble à une blague belge : En fait, la résidence de l’ambassadeur du Cameroun en France, située à Saint Maure les fossés, à 2H30mn de Paris, avait été achetée en son temps par l’ex-Ambassadeur Lejeune MBELLA MBELLA alors en poste à paris.
Cette transaction immobilière aurait été négociée par quatre personnes (L’ex-Ambassadeur Lejeune MBELLA MBELLA, le chef d’antenne DGRE, xavier ONGOLO, le percepteur Christophe KETCHANKEU et dame Joséphine FOTSO) missionnée par le gouvernement pour l’acquisition des résidences contestées des Ambassades de France, du CANADA et de L’Italie. En France, le vendeur est un juif, et le facilitateur un certain Belaté, bien connu des milieux politiques camerounais.
Une fois arrivé à Paris après sa nomination, le nouveau maître des lieux décide un matin de visiter sa future résidence. Première surprise, il constate qu’elle est située à 2 h 30 minutes de Paris. Deuxième sujet d’ahurissement, cette résidence, construite dans une zone marécageuse, présente de nombreuses malfaçons et défaillances. Les services techniques de la mairie de cette bourgade appelés en consultation révèlent en se grattant la tête que cette maison était insalubre et inhabitable, le propriétaire n’ayant pas respecté les critères.
Une évaluation des travaux faite par une entreprise de bâtiments pour la réhabilitation de cette résidence est chiffrée à 1 million 400.000 Euros. Un devis qui a tout simplement donné le tournis au nouvel ambassadeur Samuel MVONDO AYOLO. Il se réfère tout d’abord aux responsable Français du Quai-d’Orsay. Ces derniers critiquent vertement cette résidence et la lui déconseillent vivement au motif qu’elle ne fournit aucune garantie de sécurité et encore moins de salubrité. Dans leurs pratiques ils suggèrentà tous les diplomates en poste à Paris de vivre entre le 16e et le 8e Arrondissement.
Dans ces entrefaites, une sourde querelle entre le duo MBELLA MBELLA- KETCHANKEU et BELATE éclate. De celle-ci transpire une nauséabonde odeur de surfacturation et de retro-commission non reversées( ?). Il se murmure que le facilitateur Belaté, mécontent de sa non rémunération aurait révélé à Etoudi que la résidence avait été surfacturée à l’achat de 800.000 Euros à 4 millions 200 mille Euros. Les placards sont ouverts. Le TCS s’intéresse au dossier.
L’affaire fait grand bruit dans les salons parisiens et est relayée dans les réseaux sociaux. Et ce n’est pas Mvondo Ayolo qui est au centre.
Entre-temps, il trouve une résidence plus décente en plein cœur de Paris en formule location-vente. Le propriétaire la met en location à 19.000 Euros/mois. Apres négociation ils conviennent d’une mensualité de 13.000 Euros.. Face à l’urgence et la pression du bailleur, il saisit la Présidence de la République qui approuve l’opération.
Muni donc de ce haut accord, il écrit dans la foulée au Ministre des finances pour une mise à disposition des fonds. Ne recevant aucune action favorable de ce côté-là, il se retourne vers le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire qui, dans son budget, possède la ligne 94 consacrée à ce type d’engagements d’urgence. Le MINEPAT Louis Paul MOTAZE met à la disposition de l’ambassadeur du Cameroun en France, via son percepteur, les fonds nécessaires pour la location de la résidence, son aménagement et son équipement. Mais au grand étonnement de tous les diplomates Camerounais, un collaborateur de l’ambassadeur s’est mis, en catimini, à mener une petite campagne d’intoxication dont le mobile était de noircir le tout nouvel Ambassadeur.
Rapidement une mission de contrôle est dépêchée à Paris, et sans aucune explication, les fonds en provenance du Minepat, dont l’utilisation n’avait pas encore commencée ont été bloqués jusqu’à ce jour. Peut-on, de ce fait, parler de détournement ?
Quant au percepteur de l’Ambassade, le sieur KETCHANKEU qu’une presse butée présente comme une victime de l’ambassadeur Ayolo, c’est un cadre retraité, en poste à Paris depuis près d’un demi-siècle, et qui remplit toutes les conditions de la retraite depuis une dizaine d’années, mais qui de façon absolument incompréhensible, continue d’exercer comme percepteur. Précision : c’’est lui qui détiendrait encore à ce jour, lesdites sommes bloquées par la mission du Minfi.
Au sujet de la prétendue ambiance délétère avec le personnel de l’Ambassade à Paris
Une fois nommé à Paris, l’ambassadeur Samuel MVONDO AYOLO a imposé son style managérial fait d’assiduité au travail, de rigueur, de célérité dans le traitement des dossiers, du respect des usagers et la lutte acharnée contre l’arnaque des compatriotes. En somme une grande proximité avec la communauté camerounaise. De nouvelles mesures et une nouvelle forme de gouvernance qui ont tout de suite irrité les collaborateurs qui avaient officialisé des pratiques malsaines, blâmables et honteuses. Ce qui explique leur courroux.
Quant à sa présence à Yaoundé pour être « nommé » DCC ou Minrex.
Faut-il se demander si nos confrères ont des talents divinatoires ? Car comment expliquer autrement la présence à Yaoundé de l’Ambassadeur Mvondo Ayolo si elle n’obéissait pas à des instructions venues de très haut. Appelé en consultation diplomatique à Yaoundé, l’Ambassadeur Samuel Mvondo Ayolo est dans la capitale du Cameroun depuis quelques jours par la seule et unique volonté du chef de l’Etat qui, faut-il le rappeler, nomme de manière discrétionnaire aux hautes fonctions. Comment donc comprendre que la seule présence de ce diplomate chevronné à Yaoundé ou à Mvomeka provoque une véritable danse de St Guy au point de bouleverser tout le landernau politico administratif et même de … briser les vitres des salons cossus de la capitale politique ?
B. TENGUE (Journal Ouest Littoral N°0437 du 22 Février 2017)