
L'ambassade de France en République centrafricaine a publié un communiqué ce jeudi 14 mars 2025 pour démentir formellement les informations relayées par certains médias camerounais et centrafricains. Ces articles affirmaient que les autorités françaises exerçaient des pressions sur Yaoundé pour obtenir l'extradition d'Armel Sayo Mingatoulou vers la France.
Démenti officiel de l'ambassade de France
Dans son communiqué, l'ambassade de France à Bangui précise : "La France n'a exercé aucune pression de quelque nature que ce soit sur les autorités camerounaises, concernant l'extradition de Monsieur Armel Sayo. Le Cameroun est un état souverain, tout comme la République centrafricaine, avec comme fondement institutionnel l'indépendance de l'autorité judiciaire."
L'ambassade rappelle son attachement à entretenir de bonnes relations avec les autorités centrafricaines et le peuple centrafricain, dans le respect du droit international, des conventions diplomatiques et de la feuille de route validée par les présidents Faustin-Archange Touadéra et Emmanuel Macron le 17 avril 2024.
Contexte des informations erronées
Le 12 mars 2025, le journal camerounais Actu Cameroun avait publié un article intitulé "La France fait pression sur le Cameroun pour l'extradition du chef rebelle Armel Sayo vers la France". L'article ajoutait qu'Armel Sayo, fondateur du groupe armé CMSPR, avait été arrêté au Cameroun le 17 janvier 2025 en vertu d'un mandat d'arrêt international lancé par la République centrafricaine. Les autorités centrafricaines auraient cherché à obtenir son extradition, mais la visite du Directeur Général de la Police Nationale centrafricaine au Cameroun à cet effet n'aurait pas abouti.
Clarification sur la situation d'Armel Sayo
Armel Sayo a été arrêté à l'aéroport international de Douala au Cameroun en vertu d'un mandat d'arrêt international émis par la République centrafricaine. La situation est donc complexe et implique plusieurs acteurs. Il est important de noter que le Cameroun est un État souverain et que toute décision concernant l'extradition d'Armel Sayo relève de son autorité judiciaire.
Le communiqué de l'ambassade de France à Bangui clarifie la position de la France dans cette affaire. Il réaffirme le respect de la souveraineté camerounaise et dément toute pression exercée sur Yaoundé. Il est essentiel de se référer aux sources officielles pour obtenir des informations fiables et éviter la propagation de fausses informations.