Le 12 juillet 2020, une vingtaine d’invendus de la diaspora du Cameroun établie en France ont battu le pavé au 52 Avenue Albert 1er à Saint-Maur-des-Fossés, en région parisienne, arguant une occupation illégale de la controversée résidence de Saint-Maur, par Célestin Mfoula, proche de Samuel Mvondo Ayolo, ancien ambassadeur du Cameroun en France et actuel ministre directeur du Cabinet civil, sa famille et d’autres occupants. A première vue, l'approche est accrocheuse, mais en réalité, il s'agit tout simplement une tentative de diversion d'une campagne dont le but est de ternir l’image du ministre directeur du Cabinet civil de Paul Biya. A la tête de ce « commando », un certain Abdelaziz Moundé Njimbam, ex-pigiste au quotidien camerounais Mutations. Selon certaines sources, ce dernier a été garçon de course d’un ancien ambassadeur du Cameroun en France, et est actuellement au service de certains employés tapis dans l’ombre à Paris.
Au lieu d’une « investigation citoyenne » que clame cet activiste dans les réseaux sociaux, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une tentative de lynchage médiatique ourdie par certains diplomates, alors que selon toute vraisemblance, leurs vrais commanditaires se retrouvent dans certaines administrations à Yaoundé. Ces complices sont des arbres qui cachent une nébuleuse conspirationniste en poste actuellement dans la capitale camerounaise. Cela étant, la pseudo affaire Célestin Mfoula ressort en ce moment pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la conspiration consiste à salir le directeur du Cabinet civil, à un moment crucial, à savoir à la veille d'un remaniement ministériel attendu depuis les dernières élections législatives et municipales.
Pendant ce temps, il est régulièrement fait état d'un complot ourdi par une clique de prédateurs économiques et de délinquants financiers, en vue de l'assaut final. Si la démarche de l’activiste de la région parisienne était vraiment citoyenne, il investiguerait sur les nombreux biens mal acquis de ses commanditaires en Hexagone. Il se questionnerait également sur les projets structurants dont l’exécution fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il s’agit entre autres, des barrages hydroélectriques de Memve’ele et de Mekin et du complexe industrialo-portuaire de Kribi.
« Guerre psychologique »
Un diplomate en poste en Chine révélait il y a quelques années que le coût du barrage de Memve’ele fut estimé à 150 milliards de FCFA, pour une capacité d'adaptation de 300 MW en crédit préférentiel, c’est à dire un taux plus bas que celui pratiqué sur le marché. Bien plus, à l'exception de l'adduction d'eau de Douala, aucun des autres projets initiés avec l’appui chinois (CDMA de la société CAMTEL, logements sociaux de Yaoundé et du barrage de Mekin), n’a été livré comme prévu. Le coût de ce dernier projet était d’ailleurs estimé à 40 milliards de FCFA.
Pourtant, ces projets avaient tous été approuvés par le président Hu Hujin Tao lors d'un entretien avec son homologue camerounais en novembre 2006, en marge du Forum Chine-Afrique. En 2020, l’on est loin des objectifs retenus. « C’est la bande de délinquants économiques qui a décidé de saboter ces projets, en se remplissant au passage les poches qui a dépêché Mounde pour faire de la diversion », affirme un fonctionnaire du ministère de l’Economie.
Dans la recherche effrénée de la surmédiatisation de la vraie fausse affaire de la présence de Célestin Mfoula à la résidence de Saint-Maur, ces esprits retors veulent faire d'une pierre deux coups. Premièrement, forcer la main au nouvel ambassadeur afin qu'il y réside. Ses deux prédécesseurs Mvondo Ayolo (avril 2016-avril 2019), et Nguini Alfred (avril 2019-juillet 2020), ont refusé d'y résider, par prudence du fait des soupçons de surfacturation dans l'opération d'achat et de son aménagement. Il faut créer dans l'esprit de l'ambassadeur Ekoumou, l'incitation morale et psychologique d'occuper ladite résidence à son arrivée prochaine. Et ainsi consacrer le fait accompli et concomitamment de distiller dans la conscience collective des Camerounais en général, et du chef de l’Etat en particulier, la charge infractionnelle et criminelle des opérations mafieuses, avec leurs relais dans certains départements ministériels et services spécialisés ayant une forte présence dans ladite représentation.
En attendant que le prochain gouvernement soit rendu public, l’opinion va devoir subir d’autres nombreuses distractions du genre, dans la mouvance de ce qu’on pourrait appeler la « guerre psychologique ».
(Avec le Journal Le Temps)
Au lieu d’une « investigation citoyenne » que clame cet activiste dans les réseaux sociaux, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une tentative de lynchage médiatique ourdie par certains diplomates, alors que selon toute vraisemblance, leurs vrais commanditaires se retrouvent dans certaines administrations à Yaoundé. Ces complices sont des arbres qui cachent une nébuleuse conspirationniste en poste actuellement dans la capitale camerounaise. Cela étant, la pseudo affaire Célestin Mfoula ressort en ce moment pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la conspiration consiste à salir le directeur du Cabinet civil, à un moment crucial, à savoir à la veille d'un remaniement ministériel attendu depuis les dernières élections législatives et municipales.
Pendant ce temps, il est régulièrement fait état d'un complot ourdi par une clique de prédateurs économiques et de délinquants financiers, en vue de l'assaut final. Si la démarche de l’activiste de la région parisienne était vraiment citoyenne, il investiguerait sur les nombreux biens mal acquis de ses commanditaires en Hexagone. Il se questionnerait également sur les projets structurants dont l’exécution fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il s’agit entre autres, des barrages hydroélectriques de Memve’ele et de Mekin et du complexe industrialo-portuaire de Kribi.
« Guerre psychologique »
Un diplomate en poste en Chine révélait il y a quelques années que le coût du barrage de Memve’ele fut estimé à 150 milliards de FCFA, pour une capacité d'adaptation de 300 MW en crédit préférentiel, c’est à dire un taux plus bas que celui pratiqué sur le marché. Bien plus, à l'exception de l'adduction d'eau de Douala, aucun des autres projets initiés avec l’appui chinois (CDMA de la société CAMTEL, logements sociaux de Yaoundé et du barrage de Mekin), n’a été livré comme prévu. Le coût de ce dernier projet était d’ailleurs estimé à 40 milliards de FCFA.
Pourtant, ces projets avaient tous été approuvés par le président Hu Hujin Tao lors d'un entretien avec son homologue camerounais en novembre 2006, en marge du Forum Chine-Afrique. En 2020, l’on est loin des objectifs retenus. « C’est la bande de délinquants économiques qui a décidé de saboter ces projets, en se remplissant au passage les poches qui a dépêché Mounde pour faire de la diversion », affirme un fonctionnaire du ministère de l’Economie.
Dans la recherche effrénée de la surmédiatisation de la vraie fausse affaire de la présence de Célestin Mfoula à la résidence de Saint-Maur, ces esprits retors veulent faire d'une pierre deux coups. Premièrement, forcer la main au nouvel ambassadeur afin qu'il y réside. Ses deux prédécesseurs Mvondo Ayolo (avril 2016-avril 2019), et Nguini Alfred (avril 2019-juillet 2020), ont refusé d'y résider, par prudence du fait des soupçons de surfacturation dans l'opération d'achat et de son aménagement. Il faut créer dans l'esprit de l'ambassadeur Ekoumou, l'incitation morale et psychologique d'occuper ladite résidence à son arrivée prochaine. Et ainsi consacrer le fait accompli et concomitamment de distiller dans la conscience collective des Camerounais en général, et du chef de l’Etat en particulier, la charge infractionnelle et criminelle des opérations mafieuses, avec leurs relais dans certains départements ministériels et services spécialisés ayant une forte présence dans ladite représentation.
En attendant que le prochain gouvernement soit rendu public, l’opinion va devoir subir d’autres nombreuses distractions du genre, dans la mouvance de ce qu’on pourrait appeler la « guerre psychologique ».
(Avec le Journal Le Temps)