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Cameroun: Un correspondant de "Alwihdainfo.com" devant la barre !


Alwihda Info | Par - 5 Mars 2018


la première audience du procès en appel de Nestor Nga Etoga, journaliste d’investigations, Directeur de publication de l’hebdomadaire Le Renard, par ailleurs correspondant du journal français Le Point Afrique et du site franco-arabe Alwihdainfo.com ; est prévue ce mardi,06 mars 2018 à la Cour d’Appel du Littoral à Douala.


Nestor Nga Etoga,correspondant Alwihdainfo au Cameroun
Nestor Nga Etoga,correspondant Alwihdainfo au Cameroun

Douala/Aissatou Diallo/envoyée spéciale www.lescoopsdafrique.com

En première instance, le journaliste d’investigation de renommée internationale  avait été condamné par le tribunal de  première instance  de Douala-Ndokoti, le 14 février 2017 à six mois  d’emprisonnement avec  sursis pendant trois ans et 1.000 000 Fcfa d’amende  ferme.
Le même tribunal avait condamné le journaliste à payer les dépens de la procédure liquidés à 1.276 150  Fcfa ; à payer à  la société forestière  Fipcam et son directeur général la somme de 25 .000 000 Fcfa  pour « diffamation par voie de presse, publication de fausses nouvelles, coaction et complicité ». Un verdict « incompréhensible » pour le Professeur Shanda Tonme, le président de la Commission Indépendante Contre la corruption et la Discrimination(COMICODI) qui estime, dans un communiqué publié au lendemain du verdict,  que : « … la liberté de la presse semble encore être l’objet de débats intenses et de polémiques sans fin au Cameroun ».
Le président de la Commission Indépendante Contre la Corruption et la Discrimination présente notre confrère comme un : «journaliste courageux, engagé, patriote humaniste et sérieux dans son travail qui s’est penché sur un cas d’abus et de spoliation inacceptable des populations de l’arrondissement de Mfou et du patrimoine forestier du Cameroun ».
Pour Jean Claude Shanda Tonme : « Nestor Nga Etoga a été cité en justice par les auteurs de ces forfaits, et a été lourdement condamné, crucifié, en dépit de nombreux appels en direction des magistrats, et malgré une défense mémorable de son conseil attitré, Maître Hyppolite Tiakouang Meli ».
La Commission Indépendante Contre la Corruption et la Discrimination souligne que : « Le procédé, consiste toujours, en une justice censitaire, où le supplicié doit débourser des sommes au-delà de la raison, pour pouvoir relever appel ». 
Pour sa part, le représentant de Reporter Sans Frontière au Cameroun avait estimé que cette condamnation était celle « d'un journaliste qui n'a fait qu'exercer son métier ».
La première audience du  procès  en appel du journaliste est prévue ce mardi, 06 mars 2018 à la Cour d’Appel du Littoral. Le cas de notre confrère sera finalement étudié, après un an du verdict du TPI de Douala-Ndokoti.
Le plaignant, Stéphane Muller, directeur général de la société forestière Fipcam avait « gagné » son procès au TPI en accusant  le journaliste comme  responsable d’un journal fictif dénommé« Echosducameroun.com ». Un « journal » fantôme, inconnu dans le landerneau médiatique camerounais, avec des faits inexistants et imaginaires. Le journaliste avait immédiatement relevé appel  pour plusieurs griefs au jugement rendu le 14 février 2017. Affaire à suivre.
 
 
Ismael Lawal
Correspondant d'Alwihda Info à Yaoundé, Cameroun. +237 695884015 En savoir plus sur cet auteur



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