Le conflit de Boko Haram, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, est l’une des causes à l’origine des déplacements des populations vers les localités plus sécurisées.
D’après le HCR, selon les statistiques obtenues en avril 2022, la région de l’Extrême-Nord enregistre 125 622 réfugiés nigérians et 357 631 déplacés internes. Cette situation est à l’origine de la croissance démographique de plusieurs localités telles que Kossehone, Zamalva-Goraï, Ouro Tada, Mokolo et Zamay dans département du Mayo-Tsanaga.
Il s’agit des localités affectées par le conflit de Boko Haram, qui ont vu leur population augmentée, suite au phénomène de déplacements forcés de personnes en quête de sécurité. Ces localités ont été la cible des activités d’assistance humanitaire mise en œuvre par l'organisation internationale Lutheran World Federation (LWF), en partenariat avec les autorités administratives, traditionnelles et municipales du Mayo-Tsanaga.
D’après Vohot Déguimé, le maire de la commune de Mokolo, c’est l’arrondissement hyponyme qui héberge le plus grand nombre. Pour Ezéchiel Kodji, chef de bureau LWF-Maroua, « ces nombreux déplacements ont provoqué une forte pression sur les ressources naturelles disponibles, ce qui favorise l’avancée du désert, il fallait donc agir en trouvant des solutions concrètes que nous proposons aux populations », explique notre source.
Des réalisations en cascade
Grâce au financement de Kerk in Actie, plusieurs projets ont été réalisés, non seulement pour améliorer les conditions de vie de ces populations, en renforçant la cohésion sociale entre les personnes déplacées, les réfugiés et la population hôte, mais aussi pour protéger l’environnement.
S’agissant des difficultés liées à l’accès à l’eau et à l’hygiène, près d’une dizaine de forages et de latrines ont été construits et/ou réhabilités dans les localités de Zamalva, Gorai, Ouro Tada, Koséone, Mokolo et Zamay. Pour Vohot Déguimé, le maire de la commune de Mokolo, cette action humanitaire est une véritable réponse à un besoin réel en termes d'accès à l'eau dans son arrondissement. Côté environnement, trois espaces, vert, forestier et fruitier, d'une superficie de 1,5 hectares chacun, viennent d'être créés dans le département du Mayo-Tsanaga.
Ici précisément, l’objectif recherché est de renforcer le couvert végétal et stopper l'avancée du désert dans la région de l'Extrême-Nord. Au total, c’est 25 000 plants déjà sortis de terre. A l’espace vert de Ouro Tada par exemple, le comité de gestion est présidé par sa Majesté Gaibaye Yata, le chef traditionnel de Ouro Tada. « Cette initiative, au-delà de protéger l'environnement, ces espaces verts viennent forcer la cohésion sociale entre les personnes déplacées internes, les réfugiés et les populations hôtes, puisqu'il s'agit là d’une activité génératrice de revenus », témoigne-t-il.
Le charbon écologique comme source d’énergie
Le charbon écologique est l’alternative proposée par Lutheran World Federation, en lieu et place du bois de chauffe qui provient de la destruction de la nature. Pour Ezéchiel Kodji, chef de bureau LWF-Maroua, c’est pour limiter la pression sur les ressources naturelles disponibles, puisque les matières organiques se trouvent facilement.
Pour être plus concret, une caravane de formation sillonne les localités ciblées par le projet, pour former et équiper les ménages en kits de production de janvier 2022. Le 28 octobre dernier, l’équipe d’experts de LWF qui a sillonné ces localités cibles a constaté que les populations s’approprient bien la technologie et sont en plein dans la production du charbon écologique produit à base des déchets des matières organiques.
A Sirak-Goraï par exemple, « cette offre est une manne qui tombe du ciel », témoigne Magui Medegue, présidente de la communauté des déplacés internes de cette localité. « Le charbon écologique nous résout beaucoup de problèmes. Il est facile à fabriquer, pas du tout salissant à l’utilisation, et il cuit bien les aliments », poursuit notre source.
Pour sa Majesté Wouyak Bizaha, chef traditionnel de Sirak-Goraï, dans l'arrondissement de Mokolo, cette action vient à point nommé. Au-delà de réduire la pression de l'homme sur l’environnement, elle vient résoudre plusieurs autres problèmes susceptibles d'être des sources de conflits entre les communautés déjà assez affligées dans les zones affectées par le conflit Boko Haram.
S’agissant des statistiques, de manière globale, dans le cadre de cette caravane de formation, c’est déjà 1000 ménages qui sont bénéficiaires, et qui ont reçu des kits de production. De mars à octobre 2022, plus de 2000 kg de charbon écologique déjà fabriqués. Sur le marché, le prix du sac de 50 kg coûte 5000 F CFA. Le prix du kg quant à lui oscille entre 200 et 300 F CFA.
D’après le HCR, selon les statistiques obtenues en avril 2022, la région de l’Extrême-Nord enregistre 125 622 réfugiés nigérians et 357 631 déplacés internes. Cette situation est à l’origine de la croissance démographique de plusieurs localités telles que Kossehone, Zamalva-Goraï, Ouro Tada, Mokolo et Zamay dans département du Mayo-Tsanaga.
Il s’agit des localités affectées par le conflit de Boko Haram, qui ont vu leur population augmentée, suite au phénomène de déplacements forcés de personnes en quête de sécurité. Ces localités ont été la cible des activités d’assistance humanitaire mise en œuvre par l'organisation internationale Lutheran World Federation (LWF), en partenariat avec les autorités administratives, traditionnelles et municipales du Mayo-Tsanaga.
D’après Vohot Déguimé, le maire de la commune de Mokolo, c’est l’arrondissement hyponyme qui héberge le plus grand nombre. Pour Ezéchiel Kodji, chef de bureau LWF-Maroua, « ces nombreux déplacements ont provoqué une forte pression sur les ressources naturelles disponibles, ce qui favorise l’avancée du désert, il fallait donc agir en trouvant des solutions concrètes que nous proposons aux populations », explique notre source.
Des réalisations en cascade
Grâce au financement de Kerk in Actie, plusieurs projets ont été réalisés, non seulement pour améliorer les conditions de vie de ces populations, en renforçant la cohésion sociale entre les personnes déplacées, les réfugiés et la population hôte, mais aussi pour protéger l’environnement.
S’agissant des difficultés liées à l’accès à l’eau et à l’hygiène, près d’une dizaine de forages et de latrines ont été construits et/ou réhabilités dans les localités de Zamalva, Gorai, Ouro Tada, Koséone, Mokolo et Zamay. Pour Vohot Déguimé, le maire de la commune de Mokolo, cette action humanitaire est une véritable réponse à un besoin réel en termes d'accès à l'eau dans son arrondissement. Côté environnement, trois espaces, vert, forestier et fruitier, d'une superficie de 1,5 hectares chacun, viennent d'être créés dans le département du Mayo-Tsanaga.
Ici précisément, l’objectif recherché est de renforcer le couvert végétal et stopper l'avancée du désert dans la région de l'Extrême-Nord. Au total, c’est 25 000 plants déjà sortis de terre. A l’espace vert de Ouro Tada par exemple, le comité de gestion est présidé par sa Majesté Gaibaye Yata, le chef traditionnel de Ouro Tada. « Cette initiative, au-delà de protéger l'environnement, ces espaces verts viennent forcer la cohésion sociale entre les personnes déplacées internes, les réfugiés et les populations hôtes, puisqu'il s'agit là d’une activité génératrice de revenus », témoigne-t-il.
Le charbon écologique comme source d’énergie
Le charbon écologique est l’alternative proposée par Lutheran World Federation, en lieu et place du bois de chauffe qui provient de la destruction de la nature. Pour Ezéchiel Kodji, chef de bureau LWF-Maroua, c’est pour limiter la pression sur les ressources naturelles disponibles, puisque les matières organiques se trouvent facilement.
Pour être plus concret, une caravane de formation sillonne les localités ciblées par le projet, pour former et équiper les ménages en kits de production de janvier 2022. Le 28 octobre dernier, l’équipe d’experts de LWF qui a sillonné ces localités cibles a constaté que les populations s’approprient bien la technologie et sont en plein dans la production du charbon écologique produit à base des déchets des matières organiques.
A Sirak-Goraï par exemple, « cette offre est une manne qui tombe du ciel », témoigne Magui Medegue, présidente de la communauté des déplacés internes de cette localité. « Le charbon écologique nous résout beaucoup de problèmes. Il est facile à fabriquer, pas du tout salissant à l’utilisation, et il cuit bien les aliments », poursuit notre source.
Pour sa Majesté Wouyak Bizaha, chef traditionnel de Sirak-Goraï, dans l'arrondissement de Mokolo, cette action vient à point nommé. Au-delà de réduire la pression de l'homme sur l’environnement, elle vient résoudre plusieurs autres problèmes susceptibles d'être des sources de conflits entre les communautés déjà assez affligées dans les zones affectées par le conflit Boko Haram.
S’agissant des statistiques, de manière globale, dans le cadre de cette caravane de formation, c’est déjà 1000 ménages qui sont bénéficiaires, et qui ont reçu des kits de production. De mars à octobre 2022, plus de 2000 kg de charbon écologique déjà fabriqués. Sur le marché, le prix du sac de 50 kg coûte 5000 F CFA. Le prix du kg quant à lui oscille entre 200 et 300 F CFA.