La maman de Fiona, disparue en mai dernier, a finalement craqué en révélant mercredi, lors de sa garde à vue, que sa fille était décédée après avoir été frappée par son beau-père, Berkane Maklouf, un toxicomane marginal. Les parents de la petite fille auraient ensuite enterré son corps près du lac d'Aydat, une commune proche de leur ancien domicile du Puy-de-Dôme, mais les enquêteurs n'avaient toujours pas retrouvé son corps, jeudi soir, après une demi-journée de fouilles. Le beau-père de Fiona et sa mère Cécile Bourgeon sont arrivés vers 18 h 15 au palais de justice de Clermont-Ferrand, sous les huées de la foule.
Selon le procureur de la République de Clermont-Ferrand Pierre Sennès, qui s'est exprimé vers 18 h 30, le juge d'instruction va procéder à la mise en examen de Cécile Bourgeon et de Berkane Maklouf, même si le corps de la petite fille n'a toujours pas été retrouvé. Pierre Sennès a ensuite rappelé les versions de chacun des deux protagonistes. La jeune femme, qui vient d'accoucher de son troisième enfant, accuse son compagnon d'avoir frappé mortellement la fillette lors d'une soirée arrosée entre amis. Berkane Maklouf, lui, "nie farouchement" ces accusations. Il a reconnu un accident domestique et a admis que le couple avait monté un scénario. Selon lui, l'enfant s'est étouffée dans son vomi. En trouvant la petite fille au matin, sa mère aurait souhaité appeler les secours, mais ils auraient paniqué, puis échafaudé un scénario.
Berkane sera mis en examen pour "coups mortels" sans intention de donner la mort, avec circonstances aggravantes. Il risque trente ans de réclusion criminelle. Il est aussi accusé de recel de cadavre et non-assistance à personne en danger. Il était déjà connu des services de police pour des faits de violence et de toxicomanie. La mère, Cécile Bourgeon, inconnue des services de police, sera, elle, mise en examen pour recel de cadavre, non-assistance à personne en danger, dénonciation de crime imaginaire et destruction de preuves entravant le travail de la justice. Elle encourt cinq ans d'emprisonnement.
D'autre part, l'enquête a confirmé que Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf avaient des contacts quotidiens dans les milieux toxicomanes, où il leur arrivait de se rendre pour acheter ou consommer de la drogue accompagnés des deux petites filles (Fiona et sa petite soeur Éva, NDLR). Enfin, fin août-début septembre, les enquêteurs ont découvert que Cécile Bourgeon avait visionné un message sur Internet relayant un appel à témoins sur une disparition d'enfant dans un parc.
Mardi, les enquêteurs ont perquisitionné l'appartement du couple dans un quartier populaire du nord de Perpignan, où il s'était installé récemment. Une perquisition a également eu lieu à l'ancien domicile de Cécile Bourgeon à Clermont. Dans cette affaire, en plus du couple Bourgeon-Berkane, trois personnes, qui étaient présentes lors du repas précédant la mort de Fiona, ont été placées en garde à vue et entendues par les enquêteurs.
Source: http://www.lepoint.fr/
Kempesky Ahmat
Selon le procureur de la République de Clermont-Ferrand Pierre Sennès, qui s'est exprimé vers 18 h 30, le juge d'instruction va procéder à la mise en examen de Cécile Bourgeon et de Berkane Maklouf, même si le corps de la petite fille n'a toujours pas été retrouvé. Pierre Sennès a ensuite rappelé les versions de chacun des deux protagonistes. La jeune femme, qui vient d'accoucher de son troisième enfant, accuse son compagnon d'avoir frappé mortellement la fillette lors d'une soirée arrosée entre amis. Berkane Maklouf, lui, "nie farouchement" ces accusations. Il a reconnu un accident domestique et a admis que le couple avait monté un scénario. Selon lui, l'enfant s'est étouffée dans son vomi. En trouvant la petite fille au matin, sa mère aurait souhaité appeler les secours, mais ils auraient paniqué, puis échafaudé un scénario.
Double mise en examen
Le couple a alors mis le corps dénudé de la petite fille dans un sac, puis dans le coffre de sa voiture. Cécile Bourgeon a ensuite pris le volant, Berkane était passager et la petite soeur de Fiona, Éva, est montée à l'arrière de la voiture. Ils sont ensuite allés dans une zone forestière, où Berkane a creusé un trou pour y déposer le corps nu de la petite fille. Cécile a jeté le sac qui contenait la dépouille de l'enfant au retour par la fenêtre de la voiture.Berkane sera mis en examen pour "coups mortels" sans intention de donner la mort, avec circonstances aggravantes. Il risque trente ans de réclusion criminelle. Il est aussi accusé de recel de cadavre et non-assistance à personne en danger. Il était déjà connu des services de police pour des faits de violence et de toxicomanie. La mère, Cécile Bourgeon, inconnue des services de police, sera, elle, mise en examen pour recel de cadavre, non-assistance à personne en danger, dénonciation de crime imaginaire et destruction de preuves entravant le travail de la justice. Elle encourt cinq ans d'emprisonnement.
Milieux toxicomanes
Comment en est-on arrivé à ces chefs d'inculpation ? Dès la déclaration de la disparition, le 12 mai dernier, dans le parc Montjuzet de Clermont-Ferrand, les enquêteurs ont privilégié deux pistes : celle de l'enlèvement (une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration" a immédiatement été ouverte) et la piste familiale. L'ensemble de la famille a donc été mis sous écoutes téléphoniques. Cette piste a prospéré au fil des semaines, le travail d'enquête ayant mis à jour un certain nombre de détails d'emploi du temps qui contredisaient la version de Cécile Bourgeon.D'autre part, l'enquête a confirmé que Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf avaient des contacts quotidiens dans les milieux toxicomanes, où il leur arrivait de se rendre pour acheter ou consommer de la drogue accompagnés des deux petites filles (Fiona et sa petite soeur Éva, NDLR). Enfin, fin août-début septembre, les enquêteurs ont découvert que Cécile Bourgeon avait visionné un message sur Internet relayant un appel à témoins sur une disparition d'enfant dans un parc.
Mardi, les enquêteurs ont perquisitionné l'appartement du couple dans un quartier populaire du nord de Perpignan, où il s'était installé récemment. Une perquisition a également eu lieu à l'ancien domicile de Cécile Bourgeon à Clermont. Dans cette affaire, en plus du couple Bourgeon-Berkane, trois personnes, qui étaient présentes lors du repas précédant la mort de Fiona, ont été placées en garde à vue et entendues par les enquêteurs.
Source: http://www.lepoint.fr/
Kempesky Ahmat