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Congo-Brazzaville : Des spéculations sur le contrat CORAF/PHILIA SA


Alwihda Info | Par Georges Vimont - 4 Mars 2015


Le quotidien français Le Monde.fr, et d’autres sites internet ont relayé avec fracas, un article de l’hebdomadaire suisse, Le Matin dimanche du 1er mars 2015. Celui-ci ‘’révèle’’ un contrat signé entre la Congolaise de Raffinage (CORAF) et la société suisse Philia SA, au terme duquel cette société vend du pétrole raffiné au profit de la Coraf. Sauf que l’hebdomadaire suisse, s’inscrivant dans le droit chemin de la cabale menée, par les médias occidentaux, contre le pouvoir de Brazzaville, a vu dans ce contrat, l’ombre de quelques malversations.


Congo-Brazzaville : Des spéculations sur le contrat CORAF/PHILIA SA
L’article de l’hebdomadaire suisse, autant de fois relayé sur le net, a ceci de particulier qu’il se livre volontiers aux commentaires insinuants, qui diluent les faits dans un amalgame inouï.

Pourtant, selon les sources proches de la Coraf, qui ne nie pas l’existence de ce contrat, celui-ci a été signé à l’issue d’un constat amer : « De tout temps, explique cette source, la Congolaise de Raffinage (CORAF) vendait son fuel lourd (résidus du pétrole raffiné) par voie d'appels d'offre. Mais, ces ventes ne généraient nullement de bénéfices, parce que les prix proposés par les différents soumissionnaires étaient très bas ». La société congolaise a signé ce contrat avec la société Philia SA, pour corriger ce déficit chronique, en évitant le piège de la vente à perte perpétuelle, non pas des produits raffinés, comme cité dans l’article, mais des résidus du pétrole raffiné.

Et, depuis la signature de ce contrat, il y a deux ans, explique notre source, Philia SA «réverse à la CORAF un peu plus de 50% de la plus-value sur la vente » du produit à l’international. Il est à souligner que ce contrat a permis, entre autres, à la CORAF d’améliorer ses recettes et combler le déficit créé par l’arrêt des subventions de l’Etat congolais.

Il convient de noter, à ce sujet que, sous la pression de ses partenaires financiers internationaux (FMI et Banque Mondiale, notamment), le gouvernement congolais avait résolu d’arrêter de subventionner la Coraf. Ce qui, par conséquent, a obligé cette société publique à rechercher des solutions pour assurer son autonomie financière.

Grâce, entre autres, à la vente rentable de ces déchets (fuel lourd), la Coraf a commencé par dégager des bénéfices dans ses opérations de ventes, indique-t-on du côté de la raffinerie, où l’un des directeurs assure que les comptes de la société sont publics et peuvent faire l’objet de vérification.

Selon une autre source proche des milieux pétroliers congolais, qui s’étonne du battage médiatique autour de ce contrat, la Coraf n’est pas la seule à avoir signé ce genre de contrat. Ses sœurs du Gabon et du Nigeria ont un même type de contrat avec Philia SA.

A y voir de près, les commentaires guidés contenus dans l’article de Le Matin dimanche, n’ont rien n’avoir avec les faits ainsi restitués. Pourtant, ce journal avait toutes les possibilités de faire recoupement.

Mais, sans fondement professionnel avéré, l’hebdomadaire suisse a choisi de verser dans des accusations gratuites, affublant le directeur général adjoint de la SNPC, Denis-Christelle Sassou N’Guesso, du titre de PDG de cette société.

Pour prouver le caractère partisan et insinué de son article, il cite sous anonymat, un soi-disant expert de la politique congolaise qui, lui, accuse sans prouver, Denis-Christelle Sassou N’Guesso de constituer un fonds pour préparer la présidentielle de 2016.

Le comble, c’est que le journal Le Monde, RFI de notoriété internationale, ont repris aveuglement, cet article, sans prendre la moindre précaution d’équilibrer l’information, alors qu’avec leurs réseaux tentaculaires, ils pouvaient vérifier les faits à la source, donc, auprès de la Coraf.

Rien d’étonnant, peut-être, parce que, quand l’objectif est ailleurs, les principes de base du journalisme sont jetés à la poubelle. Quelle misère, le journalisme !





 



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