Par Jonas Mvouanzi
La ville d’Oyo où coule majestueusement la rivière Alima s’est parue de sa belle robe pour accorder son hospitalité aux chefs d’Etats et de Gouvernements du comité des 10 de l’Union Africaine venus prendre part au sommet sur la réforme du conseil de sécurité des Nations Unies. Deux Chefs d’Etats africains ont déjà fait le déplacement du bord de l’Alima. Il s’agit du Président de la Sierra Léone, Ernest Bai Koroma, et du président de la Guinée Equatoriale, Obiang Nguema Bazogo.
Le sommet d’Oyo s’inscrit dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD). En effet, à une année de l’échéance 2015, les chefs d’Etats et de Gouvernement du monde seront appelés à faire le point des conclusions du sommet du millénaire en ce qui concerne le processus de la reforme du conseil de sécurité des Nations Unies.
Précédé le 15 mai par la réunion du conseil des ministres des affaires étrangères et des représentants permanents du comité des 10, ce sommet se tient dans un contexte marqué par l’absence des résultats probants des négociations intergouvernementales sur ladite reforme. Car, depuis son lancement le processus se heurte à des divergences de vues sur la nature même de cette réforme.
L’occasion sera donc toute indiquée pour les chefs d’Etats et de Gouvernement des 10, au cours de ces assises, de se prononcer sur le projet du rapport qui sera présenté par le coordonnateur, Président de la République de la Sierra Léone, le docteur Bai Koroma. En clair, il s’agira soit de réfléchir sur les éléments de compromis par rapport à la position commune africaine, soit de maintenir le statu quo et poursuivre les négociations intergouvernementales.
Tout compte fait, les résultats qui découleront du présent sommet du comité des 10 inscriraient l’Afrique parmi les régions du monde qui aspirent à l’ouverture, en vue d’un compromis qui va permettre l’aboutissement d’un long processus de la réforme du conseil de sécurité des nations unies. Un processus miné depuis son lancement par des rivalités régionales et des jeux de puissance, voire des obstacles d’ordre institutionnel.
Le choix du Congo pour abriter ces assises est l’aboutissement des consultations entre la partie congolaise et celle de la Sierra Léone, en marge du sommet Europe-Afrique tenu à Bruxelles, du 2 au 3 avril derniers . Au nombre des pays qui composent le comité des 10 figurent notamment la Sierra Léone, le Congo, la Libye, le Sénégal, l’Ouganda, la Namibie, l’Algérie, la Guinée Conakry, la Guinée Equatoriale et la Zambie.