Adjamé Black-Market, véritable point d’ancrage entre les peuples de la Cedeao en parfaite harmonie. (Ph DR)
Le « Shopping Abrogoua », plus connu sous le nom de « Black-Market » (marché noir), sis dans la commune d’Abidjan-Adjamé en Côte d’Ivoire, est le premier et le plus important centre commercial, dédié à la vente de divers produits neuf et d’occasion. Notamment, les téléphones portables et accessoires, les ordinateurs, les télévisions, les radios, les montres, les bijoux, les vêtements, les chaussures, la friperie, etc.
Ce marché côtoie dans sa partie ouest, le boulevard Nangui Abrogoua, une rue commerciale très fréquentée dans cette commune d’Adjamé. A l’est, se trouve la gare routière interurbaine, avec des autocars desservant les principales villes de l’intérieur du pays. Du côté nord, il est limité par le l’immeuble Mirador et au sud, de grandes boutiques de divers produits (alimentaires, quincaillerie, ustensiles de cuisine, plastiques…), le marché de vivriers, etc.
A en croire le service communication de la mairie de la commune, cet espace commercial d’environ un hectare abritait à l’origine dans les années 1980, l’une des gares de la Société des transports abidjanais (Sotra), qui fut délocaliser. Le site demeurant ainsi inoccupé et comme le dit l’adage : ‘’la nature ayant horreur du vide’’, des petits commerçants de produits de seconde main s’y installent progressivement. L’espace fut alors baptisé par la population : « Black-Market ». C'est-à-dire, un marché noir improvisé, en attendant la mise en valeur du site.
Ce qui va donner des idées de mise en valeur, dès le milieu des années 1990, à la municipalité de la commune, dirigée à cette époque par le maire, Djédji Amondji Pierre. Ainsi, l’espace est bâti en plusieurs magasins qu’occupent de gros commerçants, donnant une configuration plus moderne à ce marché, où grouille beaucoup de monde à longueur de journée. Car dit-ont, « Les prix des produits proposés sont abordables, on peut les débattre et trouver un juste prix qui sied entre le vendeur et le client. On peut aussi troquer… ».
Dans les alentours immédiats de ce grand bazar, se greffent de petits commerçants débrouillards assis derrière de petites tables ou même parfois ambulants, proposant surtout des téléphones portables et appareils photos numériques de seconde mains à tous passants.
Il faut souligner qu’au Black-Market d’Adjamé, le « Nouchi » (argot ivoirien) est très employé. Mieux, c’est le sanctuaire de ce français teinté de langues locales couramment parlé dans le pays. Il n’est pas rare de voir des pseudo-démarcheurs se précipiter vers le client ou l’accoster au passage, parfois en le harcelant dès son entrée dans ce centre commercial. On les entend scander : « Mon ‘’vié père’’, mon ‘’chao’’, mon ‘’kôrô’’, ‘’le boss’’,..,(cher aîné) vient, renseignement c’est gratuit. On peut s’entendre sur le prix. On fait aussi des trocs. Il y a des ‘’Lalés’’ (téléphones portables) ici…».
Ce marché côtoie dans sa partie ouest, le boulevard Nangui Abrogoua, une rue commerciale très fréquentée dans cette commune d’Adjamé. A l’est, se trouve la gare routière interurbaine, avec des autocars desservant les principales villes de l’intérieur du pays. Du côté nord, il est limité par le l’immeuble Mirador et au sud, de grandes boutiques de divers produits (alimentaires, quincaillerie, ustensiles de cuisine, plastiques…), le marché de vivriers, etc.
A en croire le service communication de la mairie de la commune, cet espace commercial d’environ un hectare abritait à l’origine dans les années 1980, l’une des gares de la Société des transports abidjanais (Sotra), qui fut délocaliser. Le site demeurant ainsi inoccupé et comme le dit l’adage : ‘’la nature ayant horreur du vide’’, des petits commerçants de produits de seconde main s’y installent progressivement. L’espace fut alors baptisé par la population : « Black-Market ». C'est-à-dire, un marché noir improvisé, en attendant la mise en valeur du site.
Ce qui va donner des idées de mise en valeur, dès le milieu des années 1990, à la municipalité de la commune, dirigée à cette époque par le maire, Djédji Amondji Pierre. Ainsi, l’espace est bâti en plusieurs magasins qu’occupent de gros commerçants, donnant une configuration plus moderne à ce marché, où grouille beaucoup de monde à longueur de journée. Car dit-ont, « Les prix des produits proposés sont abordables, on peut les débattre et trouver un juste prix qui sied entre le vendeur et le client. On peut aussi troquer… ».
Dans les alentours immédiats de ce grand bazar, se greffent de petits commerçants débrouillards assis derrière de petites tables ou même parfois ambulants, proposant surtout des téléphones portables et appareils photos numériques de seconde mains à tous passants.
Il faut souligner qu’au Black-Market d’Adjamé, le « Nouchi » (argot ivoirien) est très employé. Mieux, c’est le sanctuaire de ce français teinté de langues locales couramment parlé dans le pays. Il n’est pas rare de voir des pseudo-démarcheurs se précipiter vers le client ou l’accoster au passage, parfois en le harcelant dès son entrée dans ce centre commercial. On les entend scander : « Mon ‘’vié père’’, mon ‘’chao’’, mon ‘’kôrô’’, ‘’le boss’’,..,(cher aîné) vient, renseignement c’est gratuit. On peut s’entendre sur le prix. On fait aussi des trocs. Il y a des ‘’Lalés’’ (téléphones portables) ici…».
A l’image de Sidy, démarcheur d’origine malienne, le sourire se lit sur le visage des peuples de la Cedeao au Black, gage de cohésion. (Ph N.Y.)
Presque tout le peuple Cedeao y est rassemblé en parfaite symbiose
Véritable mosaïque commerciale et culturelle, ce centre commercial d’environ 400 magasins rassemble presque tous les peuples de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). On y rencontre, des commerçants d’origine ivoirienne, nigérienne, nigériane, sénégalaise, mauritanienne, burkinabés, malienne, guinéenne, ghanéenne béninoise, etc. C’est une Afrique en miniature de peuples unis dans leurs diversités culturelles, religieuses et de provenance. Ce brassage de nationalités qui se fait dans une ambiance de cohabitation pacifique est une illustration parfaite d’une intégration ouest-africaine réussie.
La présidente de l’Union des commerçants du Black-Market, Karidjata Doumbia épouse Kalo témoigne : « Ici au Black, il n’y a pas de problèmes entre les commerçants. Bien au contraire, nous sommes soudés (solidaires, Ndlr). Lorsqu’il y a un événement heureux ou malheureux, c’est tout le monde uni dans cette diversités de nationalités, qui se mobilisons ».
Elle a signifié : « Des mariages se contractent ici. Il a y un commerçant d’ordinateurs d’origine sénégalaise qui a deux épouses, dont l’une ivoirienne, vendeuse de bouillie de mil dans ce Black. Il y a un jeune nigérian vendeur de portables qui a deux enfants avec une malienne qui gère un magasin de vêtements ».
Avant d’ajouter : « Lorsqu’il y a par exemple un différend, on a toujours privilégié le règlement à l’amiable, afin de préserver la cohésion et la paix ».
La présidente a enfin relevé : « On se connaît presque tous. La cohabitation est parfaite. D’ailleurs, c’est généralement dans l’union que nous négocions auprès de la mairie sur les problèmes de taxes, de patentes,…. ».
Tout comme les commerçants, les clients qui affluent vers ce mythique pôle commercial, dont la renommée a dépassé les frontières du pays est également diversifiée. La clientèle ivoirienne avec leurs frères de la Cedeao et même non-Cedeao se côtoient au quotidien dans une foule compacte en toute symbiose, pour effectuer leurs achats.
Véritable mosaïque commerciale et culturelle, ce centre commercial d’environ 400 magasins rassemble presque tous les peuples de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). On y rencontre, des commerçants d’origine ivoirienne, nigérienne, nigériane, sénégalaise, mauritanienne, burkinabés, malienne, guinéenne, ghanéenne béninoise, etc. C’est une Afrique en miniature de peuples unis dans leurs diversités culturelles, religieuses et de provenance. Ce brassage de nationalités qui se fait dans une ambiance de cohabitation pacifique est une illustration parfaite d’une intégration ouest-africaine réussie.
La présidente de l’Union des commerçants du Black-Market, Karidjata Doumbia épouse Kalo témoigne : « Ici au Black, il n’y a pas de problèmes entre les commerçants. Bien au contraire, nous sommes soudés (solidaires, Ndlr). Lorsqu’il y a un événement heureux ou malheureux, c’est tout le monde uni dans cette diversités de nationalités, qui se mobilisons ».
Elle a signifié : « Des mariages se contractent ici. Il a y un commerçant d’ordinateurs d’origine sénégalaise qui a deux épouses, dont l’une ivoirienne, vendeuse de bouillie de mil dans ce Black. Il y a un jeune nigérian vendeur de portables qui a deux enfants avec une malienne qui gère un magasin de vêtements ».
Avant d’ajouter : « Lorsqu’il y a par exemple un différend, on a toujours privilégié le règlement à l’amiable, afin de préserver la cohésion et la paix ».
La présidente a enfin relevé : « On se connaît presque tous. La cohabitation est parfaite. D’ailleurs, c’est généralement dans l’union que nous négocions auprès de la mairie sur les problèmes de taxes, de patentes,…. ».
Tout comme les commerçants, les clients qui affluent vers ce mythique pôle commercial, dont la renommée a dépassé les frontières du pays est également diversifiée. La clientèle ivoirienne avec leurs frères de la Cedeao et même non-Cedeao se côtoient au quotidien dans une foule compacte en toute symbiose, pour effectuer leurs achats.
Dans ce brassage de peuples, le Black-Market rime avec insécurité, délinquance, vol, arnaque, drogue,….
Adjamé Black-Market offrant un excellent brassage de peuples de la Cedeao apparaît comme un centre commercial pour faire de bonnes affaires, eu égard aux prix pratiqués, à la porté de toutes les bourses.
Cependant, il est réputé dangereux, surtout pour les non-habitués, tant l’insécurité, la délinquance, le vol à l’arrachée ou de dupe, l’arnaque, le recel,…, y règne. Ceci a été mainte fois décrié par les usagers (commerçants et clients). Les commissariats ont reçu plusieurs fois des plaintes de victimes désemparées.
Même si des efforts au niveau des autorités ont été faits pour un minimum de sécurité dans les marchés, en général et plus particulièrement le Black d’Adjamé, avec des patrouilles des forces de police, ce centre commercial garde encore cette mauvaise réputation. Certaines personnes de classe sociale aisée ou même moyenne ne s’y aventurent point, de peur d’être agressées. A entendre parler du Black-Market, ils sont plusieurs à rétorquer : « C’est le paradis des pick-pokets (vol à l’insu au passage), vol à l’arraché, des arnaques, des recels,... ».
Adjamé Black-Market offrant un excellent brassage de peuples de la Cedeao apparaît comme un centre commercial pour faire de bonnes affaires, eu égard aux prix pratiqués, à la porté de toutes les bourses.
Cependant, il est réputé dangereux, surtout pour les non-habitués, tant l’insécurité, la délinquance, le vol à l’arrachée ou de dupe, l’arnaque, le recel,…, y règne. Ceci a été mainte fois décrié par les usagers (commerçants et clients). Les commissariats ont reçu plusieurs fois des plaintes de victimes désemparées.
Même si des efforts au niveau des autorités ont été faits pour un minimum de sécurité dans les marchés, en général et plus particulièrement le Black d’Adjamé, avec des patrouilles des forces de police, ce centre commercial garde encore cette mauvaise réputation. Certaines personnes de classe sociale aisée ou même moyenne ne s’y aventurent point, de peur d’être agressées. A entendre parler du Black-Market, ils sont plusieurs à rétorquer : « C’est le paradis des pick-pokets (vol à l’insu au passage), vol à l’arraché, des arnaques, des recels,... ».
Ces commerçants de la Cedeao exercent leurs activités côte à côte, à l’image de ces téléphones portables dressés en série. (Ph DR)