AFRIQUE

Côte d’Ivoire : Le gouvernement renforce la protection des éléphants menacés d’extinction


Alwihda Info | Par - 22 Décembre 2023


Le ministre ivoirien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a annoncé le renforcement de la protection des éléphants afin d’éviter l’extinction de cette espèce faunique, emblème de la Côte d’Ivoire. C’était au terme du Conseil des ministres, le 20 décembre 2023 à Abidjan.


« Le Conseil a adopté un projet de loi relatif à la protection des éléphants en Côte d’Ivoire. Les éléphants se trouvent dans une situation alarmante. De plus de 3 000 individus dans les années 1970-1980, aujourd’hui, nous avons environ 500 individus.  Il y a une urgence quant à la protection des éléphants, emblème du pays », a souligné le porte-parole du gouvernement.
 
Pour le ministre de la Communication, ce projet de loi traduit la volonté de l’État de protéger durablement l’éléphant, espèce faunique menacée d’extinction dans notre pays en raison, notamment, du braconnage et de la destruction de son habitat naturel. Cette disposition prévoit, à cet effet, des sanctuaires d’éléphants constitués de réserves naturelles, de forêts classées et de parcs nationaux. Elle inclut également la création de centres d’informations sur les éléphants, l’enseignement des protections d’éléphants dans les programmes scolaires et la mise en place de compensations financières pour les dommages causés par les éléphants.
Par ces mesures, le gouvernement entend inverser la tendance de la disparition des éléphants et garantir la survie de cette espèce à fortes valeurs symbolique et culturelle du pays.
 
Selon le colonel-major des Eaux et forêts Martial Kouamé Mé, directeur de cabinet adjoint au ministère des Eaux et forêts de la Côte d’Ivoire, « la population de pachydermes était de 100 000 individus dans les années 1960 », lorsque la Côte d'Ivoire comptait 16 millions d'hectares de forêts, a souligné le colonel Kouamé, également directeur de cabinet adjoint au ministère des Eaux et forêts.
 
D’après le WWF, les populations d’éléphants ont chuté dramatiquement aux 19ème et 20ème siècles. Sur le continent africain, l’espèce compte aujourd’hui environ 415 000 individus (contre 3 à 5 millions au début du 20ème siècle). Quant à l’éléphant d’Asie, il est inscrit sur la liste rouge des espèces en danger d’extinction de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), ses effectifs ayant diminué d’au moins 50% au cours des trois dernières générations. Aujourd’hui, il en resterait moins de 50 000 à l’état sauvage.
 
Suite au déclin de ses populations depuis plusieurs décennies, en raison du braconnage d’ivoire et de la perte d’habitats, l’éléphant de forêt d’Afrique (Loxodonta cyclotis) est désormais classé « En danger critique d’extinction » et l’éléphant de savane d’Afrique (Loxodonta africana) « En danger » sur la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées. Avant la présente mise à jour, les éléphants d’Afrique étaient considérés comme une seule espèce, classée comme « Vulnérable ». C’est la première fois que les deux espèces sont évaluées séparément pour la Liste rouge de l’UICN, suite à l’émergence de nouvelles preuves génétiques.
 
« Les éléphants d’Afrique jouent un rôle clé dans les écosystèmes et les économies, mais aussi dans notre imaginaire collectif, partout dans le monde. Les nouvelles évaluations publiées aujourd’hui par la Liste rouge de l’UICN des deux espèces d’éléphants d’Afrique soulignent les pressions persistantes auxquelles sont confrontés ces animaux emblématiques », a déclaré le Dr Bruno Oberle, Directeur général de l’UICN.
Peter Kum est un jeune journaliste doté d’une expérience d’une quinzaine d’années dans la… En savoir plus sur cet auteur

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