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DJIBOUTI - Face-à-face à l'Assemblée nationale : Le régime Guelleh malmené par l’opposition...


Alwihda Info | Par Huno Djibouti - 19 Mars 2015


Le pouvoir exécutif a tous les moyens pour réussir une politique nationale correcte mais fait tout pour échouer


DJIBOUTI - Face-à-face à l'Assemblée nationale : Le régime Guelleh malmené par l’opposition...
Suite à l’allocution sur l’état de la nation, lue par le Premier ministre, le 1er mars 2015, le face-à-face entre le gouvernement Guelleh (représenté par son Premier ministre) et les députés s’est déroulé ce 16 mars 2015, lors de la 2ème session ordinaire de l’année 2015 de l’Assemblée nationale. A l’occasion de cette séance de questions au gouvernement, pour la première fois depuis l’existence de cet hémicycle monochrome, plusieurs questions pertinentes ont été soulevées par les députés de l’opposition sous la bannière coalisée de l’Union pour le Salut National - USN. Elles concernent entre autres : l’Etat de non-droit dans lequel est plongé le pays, où chaque jour qui passe les droits humains sont bafoués. Défenseurs des droits de l’homme, opposants, journalistes ou simple citoyen sont en effet les victimes quotidiennes d’arrestations arbitraires et d’une répression en constante augmentation ; le déni de justice qui constitue une atteinte à un droit fondamental ainsi que ses conséquences ; un indicateur sur le développement humain potentiellement catastrophique avec une extrême pauvreté de 42.2% de la population djiboutienne, alors que le taux de chômage est à 59.5% ; le manque de justice sociale dû au manque de démocratie et au manque de dialogue sincère ; le manque de droits fondamentaux du travail, l'absence d'une politique active de l'emploi et le manque de protection sociale et d'une véritable couverture pour tous ; le manque d'investissements suffisants dans le capital et les capacités humain ; le manque de volonté politique visant à remédier la pauvreté et les inégalités et à promouvoir une croissance inclusive et durable par la consolidation de cadres de gestion transparente et responsable ; l’omnipotence de l’Etat dans l'administration des affaires publiques locales et les affaires économiques ; le manque de transparence et d’intégrité du système des marchés publics par rapport aux standards internationaux ; un indice de perception de la corruption (IPC) et de la mal gouvernance qui font de Djibouti l'un des pays le plus corrompu d'Afrique et du monde (107ème place sur 175 pays en 2014). Peu habitué à être contredit, à l'image des positions liberticides du gouvernement de son gendre de président, le visage de Djama Elmi Okieh, ministre de l’éducation nationale se transforma, se déforma petit à petit en écoutant les questions du député Doualeh Egueh Ofleh relatives à sa mauvaise gestion, en créant le chaos plutôt que l'ordre hiérarchique et la solidarité au sein de son ministère ; c'est dans une vulgarité effrayante que celui-ci répondit aux questions du député, c'est donc à l'unanimité que les députés se levèrent en masse pour le huer. Dans sa lancée, le député Doualeh Egueh Ofleh a dénoncé avec force le non-respect de l’accord-cadre signé avec le Gouvernement. En effet, prés de 3 mois après sa signature, les questions immédiates de cet accord-cadre, qui devaient être réglé sous huitaine n’ont toujours pas été traités à ce jour. Autant de griefs dressés par les députés pour dénoncer l’inefficacité du gouvernement qui parît incapable de résoudre les difficultés sociales auxquelles la population fait face quotidiennement. Pourtant, au début de la rencontre, le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, s’est vanté de fournir des efforts pour améliorer les conditions de vie sociale des djiboutiens en priorisant entre autres, la lutte contre l’insécurité, l’éducation, l’enseignement supérieur, la santé, le transport, l’approvisionnement en eau potable, la décentralisation et la réconciliation nationale. En tout cas, dans leur prise de parole, les parlementaires USN ont cherché à défendre les intérêts de la population.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)