Le délit d’opinion n’existe pourtant pas dans le droit djiboutien, encore moins dans la charte constitutive de l'USN et pourtant, les militants proches du MRD ne peuvent plus publier ou relayer démocratiquement des informations sur la page Facebook de l'USN. Une telle attitude, si elle s’avère fondée, est dommageable pour le droit fondamental de chacun de créer et d’utiliser librement le média de son choix pour exprimer sa pensée en la communiquant à autrui, ou pour accéder à l’expression de la pensée d’autrui.
La liberté d’expression est un droit sacré que possèdent tous les êtres humains, c’est la faculté d’agir selon sa volonté, tout en respectant la loi et les droits d’autrui, à chacun d’exprimer librement ses idées par tous les moyens qu’il juge appropriés (ex : livre, film, audio, internet), elle englobe également : la liberté de la presse, la liberté de la communication audiovisuelle et la liberté d’expression sur le réseau internet. La liberté d'opinion, d'expression et d'information ainsi que la liberté des médias constituent l'un des fondements essentiels d'une société démocratique.
• N'est-ce pas notre objectif commun ?
• Sommes-nous pas mobilisés pour atteindre cet ultime objectif ?
Cet ultime objectif (la démocratie) est / sera l'outil incontournable pour renforcer la cohésion de la société djiboutienne et la tranquillité nationale, synonyme de paix, mais aussi de développement économique, social et culturel. Énormément de progrès restent à accomplir dans la promotion de la démocratie.
Il faut tout de même saluer, les efforts de nos concitoyens depuis le 22 février 2013 (qui ont osé exprimer en public leur volonté profonde de changement), dans les divers processus de démocratisation.
Une critique constructive nous permet de savoir où se trouvent nos lacunes et d'identifier les points à améliorer. Or, quand elle est constructive, la critique est un levier dont il est dommage de se priver.
Encore faut-il savoir l’émettre et la recevoir.
J'invite donc expressément l'USN (si elle est disposée à écouter les critiques) :
• De promouvoir la cohésion, au sein de toutes les composantes de sa coalition et de garantir le débat public et libre, de ses militants ayant des opinions opportunes sur un sujet donné (notamment sur sa page Facebook).
• Veiller en toutes circonstances à ce que vos militants et tous acteurs engagés puissent exercer pleinement leurs droits à la liberté d’expression, sans discriminations, sans ingérence ou censure. Même lorsque cela implique la critique d’individus (pas d'insultes, pas d'ingérences dans la vie privée).
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En amont des prochaines négociations entre l'opposition USN et le régime Guelleh :
Nous appelons à ce que le chapitre relatif aux droits de l’Homme des prochaines négociations entre USN et Régime traduise une volonté ferme d’avancer conjointement vers la promotion et la protection des droits de l’Homme sur la base des standards internationaux en matière de droits humains. Ainsi nous attirons votre attention sur la nécessité d’adopter des objectifs concrets dans le domaine des droits humains, assortis d’un calendrier de réformes devant être engagées à court terme par le régime Guelleh, et en impliquant une société civile djiboutienne indépendante de manière constructive. Il est également important de définir des indicateurs précis permettant une évaluation objective et régulière de la situation fondée sur les standards définis dans sur les conventions internationales relatives aux droits humains.
Points fondamentaux, non négociable avant et durant les pourparlers avec le régime :
• Publication transparente des résultats du scrutin avec le détail par bureau de vote.
• Cas contraire : ANNULATION DES ÉLECTIONS.
• Création d’un comité (USN + Régime + Croix-Rouge-CICR, Union Africaine, FIDH, OMCT), pour le recensement de tous les détenus politiques.
• LIBÉRATION IMMÉDIATE ET SANS CONDITION DE TOUS LES DÉTENUS POLITIQUES (après recensement).
• Conformément, aux instruments régionaux et internationaux de droits de l'homme, ratifiés par la République de Djibouti et au vu le rapport final sur Djibouti du Comité des Droits de l'Homme lors de sa 109ème session, l'indemnisation par l’État Djiboutien de toutes les victimes de la répression et de l'injustice non conforme aux dispositions constitutionnelles, à la Déclaration universelle des droits de l’Homme, instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme (mort(s), arrestations arbitraires, détention provisoire prolongée, force excessive, torture, procès non équitable, licenciement, expropriation, retrait de la nationalité, violation de domicile etc..).
• Se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ratifiés par Djibouti.
• Mettre fin aux harcèlements à l’encontre de tous les défenseurs des droits de l’Homme.
• Mettre fin aux entraves et fermetures illégales d'ONG non inféodées au régime.
• La réouverture "immédiate" et "sans condition" des ONG illégalement fermées.
• Mettre fin aux harcèlement, répressions et sanctions arbitraires appliquées au mépris de toutes les règles et des procédures administratives à l’encontre des enseignants, autres personnels de l’éducation et syndicalistes (Mutations, gels des salaires, procédures de licenciements etc..).
• Mettre fin à l’impunité des agents de l'état (le gouvernement a rarement pris des mesures pour traduire en justice ou punir les responsables qui avaient commis des violations, qu’ils fassent partie des services de sécurité ou d’autres secteurs du gouvernement).
• Mettre fin à l’impunité du viol et autres formes de violence sexuelle.
• Mettre fin au déni de justice.
• De rappeler au régime que Djibouti n'a toujours pas ratifié le Protocole facultatif à la CEDAW, relatif à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) de 1998.
• De rappeler au régime que Djibouti n'a toujours pas ratifiée la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant en attente depuis 1992 -▶ http://www.achpr.org/fr/instruments/child/ratification/
• Création d'une Commission électorale nationale indépendante (CENI).
• Révision d'un nouveau CODE ÉLECTORAL & TEXTES D’APPLICATION par la nouvelle CENI.
• Nous ne voulons pas d'un Négociateur « Relationnel » qui dans une approche « philanthropique », cherchera avant tout à éviter les conflits frontaux avec son interlocuteur en privilégiant l’harmonie de la relation pendant les pourparlers, au risque de perdre de vue les intérêts du peuple djiboutien.
• Nous ne voulons pas d'un négociateur qui adopte une posture de soumission face à une partie adverse assertive ou combative.
Ne décevez pas ce peuple djiboutien, votre source de légitimité politique, pour de futiles et éphémères intérêts des uns et des autres.
@Hunodjibouti réaffirme sa disponibilité en tout temps, à œuvrer pour la promotion d'une réelle démocratie en République de Djibouti et dénoncera en toute impartialité, toutes supercheries des uns et des autres, lors de ses négociations.
Liberté, Démocratie, Justice, Paix et Prospérité pour Djibouti et son Peuple.
Huno Djibouti