Exploitée par l'armée qui a renversé le pouvoir des frères musulmans en juillet 2013, la jeunesse égyptienne ne sait sur quel pieds danser face aux violations des droits de l'homme perpétrés par le pouvoir militaro-civile égyptien. Même ceux qui ont soutenu le putsch militaire de l'homme fort le maréchal Alsissi commence à prendre de recul, car la répression est terrible et la feuille de route n'est pas claire. Un coup d'état est un coup d'état quelques soient les alibis des auteurs, c'est ainsi que certains jeunesses s'opposent à l'armée et demandent le rétablissement d'un pouvoir civil issu des élections libres et transparentes, mais en écartant les frères musulmans. D'autres comme Amina Al-Adli, ( voir photo ) une des pionnières de la révolution du 25 janvier puis de celle du 30 juin qui a emporté le président Morsi, semble hésitante. Membre du Front Al-inkhaz, Al-Adli condamne les propos du conseiller du président intérimaire Mansour Al-Adli lequel minimise ceux qui refuse de répondre à une invitation de concertation. Pour lui, "ceux qui ronronnent ne représentent pas grand chose". Dans un débat à la télévision Al-Ahli, Amina Al-Adli tient des propos évasives qui expliquent que la jeunesse est déjà en perdition. Dans le journal égyptien Al-Ahram, un jeune reconnait que les acteurs politiques ont manipulé les jeunes tout en étant parfaitement conscients des retombées dangereuses que cela pourrait engendrer. Lorsque la révolution s’est déclenchée, son vrai moteur a été les jeunes, dont les cris et l’enthousiasme faisaient trembler le monde.
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