Une femme noire, le regard fier, assuré, « serein », pointé « droit sur l’objectif de la caméra ». « Inconnue, nommons-la « Je suis Afrique, mère de l’humanité » ». Tel est le visage de la nouvelle édition du FESPACO, créé il y a maintenant plus d’un demi-siècle, en 1969.
Imaginé par Gideon Vink, le visuel porte haut la diversité des pays d’Afrique, grâce aux différents tissus représentés (le Faso Dan Fani et le Koko dunda burkinabés, le pagne ghanéen Kenté, le Bogolan malien). Derrière l’apparition de tous ces éléments dans les lettres du FESPACO se cache « le jeu du visible et de l’invisible », propre au cinéma.
Cette année, ce sont 1351 œuvres de 48 pays qui sont envoyées, pour mettre à l’honneur la thématique de la biennale, « Cinémas d’Afrique et identités culturelles ». 235 sont finalement sélectionnées. Parmi elles figurent 3 films du Congo, dont Tongo Saa de Nelson Makengo et Lobi ekosimba d’Eli Maene. 17 fictions long-métrage et 15 documentaires du Maroc sont également retenus, comme La mère de tous les mensonges d’Asmae El Moudir et Le Lac bleu de Daoud Aoulad-Syad pour les catégories « Semaine de la critique » et « Sukabé ».
Le Sénégal se démarque avec une vingtaine de films, comme Yambo Ouologuem, la blessure, de Kalidou Sy, en lice pour le prix « Thomas Sankara pour le panafricanisme », décerné aux réalisateurs qui mettront à l’honneur le panafricanisme en Afrique. Le Mali se distingue aussi, avec 11 films sélectionnés, dont deux de Fousseyni Maiga : Fatow/Les Fou et La Veuve dans la catégorie « Série ». De nombreux participants sont en lice pour l’Étalon d’or de Yennenga, la récompense la plus prestigieuse du FESPACO.
Les films burkinabés Katanga, la danse des scorpions, de Dani Kouyaté et Les Invertueuses de Chloé Aïcha Boro sont en compétition, tout comme Sanka, le rêve de Dieu, de Mariam Kamissoko (Mali), Demba, de Mamadou Dia (Sénégal) et Everybody loves Touda de Nabil Ayouch (Maroc). Selon le délégué général du FESPACO, Alex Moussa Sawadogo, « les films récompensés seront diffusés dans plusieurs villes d’Afrique pendant une semaine ».
Coup de projecteur sur le cinéma tchadien
C’est à N’Djamena que la liste des participants sélectionnés pour les catégories « Ateliers Yennenga », « FESPACO pro », « Perspectives » et le « Prix Thomas Sankara » est dévoilée ce 14 janvier. Invité d’honneur cette année, le Tchad est également représenté avec cinq œuvres sélectionnées pour le FESPACO, dont Diya, d’Achille Ronaimou dans la section « fiction long-métrage », Madjbara (L’Arc-en-ciel), de Salma Khalil dans la catégorie « animation », et Warassa de Aaron Padacké, dans la catégorie « Perspectives ».
Plusieurs Tchadiens sont membres du jury pour cette 29e édition. Ce partenariat permet d’une part un renforcement des liens entre le Burkina Faso et le Tchad, deux pays sahéliens proches, confrontés à un défi sécuritaire commun, comme la lutte contre le terrorisme. D’autre part, cela permettra de mettre en lumière la richesse du 7e art tchadien, la formation des étudiants tchadiens au Burkina Faso, mais aussi les difficultés rencontrées dans ce domaine.
Le cinéma au Tchad manque d’infrastructures et de financements. Il y a très peu, voire pas d’écoles de cinéma, et il en est de même pour les salles de projection, ce qui favorise le risque de piratage. Plusieurs personnes, comme Nady Doumdanem, « figure montante du cinéma » tchadien, et militante pour les droits des femmes, œuvrent pour améliorer les conditions de vie et de création du cinéma tchadien.
Le manque de moyens techniques n’empêche cependant pas la qualité des films tchadiens, ni le rayonnement du « potentiel cinématographique du Tchad », évoqué par Abdoulaye Souleymane Babalé, secrétaire général du ministère tchadien du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat.
Le pays a vu naître plusieurs réalisateurs célèbres comme Mahamat-Saleh Haroun, qui a remporté un Étalon de bronze en 2007, Zara Mahamat Yacoub, Issa Serge Coelo, sans oublier celui qui est considéré comme « le père fondateur du cinéma tchadien », Édouard Sailly.
Imaginé par Gideon Vink, le visuel porte haut la diversité des pays d’Afrique, grâce aux différents tissus représentés (le Faso Dan Fani et le Koko dunda burkinabés, le pagne ghanéen Kenté, le Bogolan malien). Derrière l’apparition de tous ces éléments dans les lettres du FESPACO se cache « le jeu du visible et de l’invisible », propre au cinéma.
Cette année, ce sont 1351 œuvres de 48 pays qui sont envoyées, pour mettre à l’honneur la thématique de la biennale, « Cinémas d’Afrique et identités culturelles ». 235 sont finalement sélectionnées. Parmi elles figurent 3 films du Congo, dont Tongo Saa de Nelson Makengo et Lobi ekosimba d’Eli Maene. 17 fictions long-métrage et 15 documentaires du Maroc sont également retenus, comme La mère de tous les mensonges d’Asmae El Moudir et Le Lac bleu de Daoud Aoulad-Syad pour les catégories « Semaine de la critique » et « Sukabé ».
Le Sénégal se démarque avec une vingtaine de films, comme Yambo Ouologuem, la blessure, de Kalidou Sy, en lice pour le prix « Thomas Sankara pour le panafricanisme », décerné aux réalisateurs qui mettront à l’honneur le panafricanisme en Afrique. Le Mali se distingue aussi, avec 11 films sélectionnés, dont deux de Fousseyni Maiga : Fatow/Les Fou et La Veuve dans la catégorie « Série ». De nombreux participants sont en lice pour l’Étalon d’or de Yennenga, la récompense la plus prestigieuse du FESPACO.
Les films burkinabés Katanga, la danse des scorpions, de Dani Kouyaté et Les Invertueuses de Chloé Aïcha Boro sont en compétition, tout comme Sanka, le rêve de Dieu, de Mariam Kamissoko (Mali), Demba, de Mamadou Dia (Sénégal) et Everybody loves Touda de Nabil Ayouch (Maroc). Selon le délégué général du FESPACO, Alex Moussa Sawadogo, « les films récompensés seront diffusés dans plusieurs villes d’Afrique pendant une semaine ».
Coup de projecteur sur le cinéma tchadien
C’est à N’Djamena que la liste des participants sélectionnés pour les catégories « Ateliers Yennenga », « FESPACO pro », « Perspectives » et le « Prix Thomas Sankara » est dévoilée ce 14 janvier. Invité d’honneur cette année, le Tchad est également représenté avec cinq œuvres sélectionnées pour le FESPACO, dont Diya, d’Achille Ronaimou dans la section « fiction long-métrage », Madjbara (L’Arc-en-ciel), de Salma Khalil dans la catégorie « animation », et Warassa de Aaron Padacké, dans la catégorie « Perspectives ».
Plusieurs Tchadiens sont membres du jury pour cette 29e édition. Ce partenariat permet d’une part un renforcement des liens entre le Burkina Faso et le Tchad, deux pays sahéliens proches, confrontés à un défi sécuritaire commun, comme la lutte contre le terrorisme. D’autre part, cela permettra de mettre en lumière la richesse du 7e art tchadien, la formation des étudiants tchadiens au Burkina Faso, mais aussi les difficultés rencontrées dans ce domaine.
Le cinéma au Tchad manque d’infrastructures et de financements. Il y a très peu, voire pas d’écoles de cinéma, et il en est de même pour les salles de projection, ce qui favorise le risque de piratage. Plusieurs personnes, comme Nady Doumdanem, « figure montante du cinéma » tchadien, et militante pour les droits des femmes, œuvrent pour améliorer les conditions de vie et de création du cinéma tchadien.
Le manque de moyens techniques n’empêche cependant pas la qualité des films tchadiens, ni le rayonnement du « potentiel cinématographique du Tchad », évoqué par Abdoulaye Souleymane Babalé, secrétaire général du ministère tchadien du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat.
Le pays a vu naître plusieurs réalisateurs célèbres comme Mahamat-Saleh Haroun, qui a remporté un Étalon de bronze en 2007, Zara Mahamat Yacoub, Issa Serge Coelo, sans oublier celui qui est considéré comme « le père fondateur du cinéma tchadien », Édouard Sailly.