Au lendemain du deuxième tour de l'élection du premier secrétaire du parti socialiste par les militants, les partisans de Ségolène Royal, devancée selon la direction du PS de quelques dizaines de voix par Martine Aubry, réclament un nouveau vote. Soutien de Ségolène Royal, le député de la Nièvre Gaëtan Gorce s'en explique à LEXPRESS.fr.
Quel est votre état d'esprit au lendemain du vote des militants?
Gaëtan Gorce: C'est un mélange de satisfaction et d'une forme d'indignation. Ségolène Royal a déjoué les pronostics, elle passe d'un score de 29% pour sa motion à 50% des voix des militants pour le vote d'hier. A tous ceux qui disaient qu'elle ne pouvait rassembler le parti, elle a montré qu'elle en représentait au moins la moitié.
Mais à cela se mèle une forme d'indignation, compte tenu de la faiblesse de l'écart à l'arrivée entre les deux candidates. A cette heure, les résultats bougent encore. Il est donc absolument nécessaire de procéder à un nouveau vote. Le nouveau premier secrétaire, dont la tâche va être extrêmement difficile, doit avoir une légitimité incontestable. Quelle sera sa capacité à prendre ou faire prendre des positions dans les mois qui viennent s'il ne dispose pas d'une base de confiance pleine et entière? Le vote démocratique est la seule solution. Il faut qu'à l'avenir les élections dans notre parti ne soient plus entâchées de doutes.
Martine Aubry, pour qui j'ai beaucoup de respect, doit en prendre conscience. Je constate avec regret que derrière elle, des clans la poussent à aller trop loin. Des clans qui ont toujours eu pour objectif de diviser le parti pour faire avancer des intérêts particuliers.
Vous pensez que le point de non-retour a été atteint entre les deux camps?
Non, je ne le pense pas. La volonté de rassemblement des militants socialistes est intacte et elle s'accroît à chaque vote. Si il y a du côté de Martine Aubry la même volonté, alors nous trouverons une issue. Son intérêt et celui du PS n'est pas qu'elle soit élue sur des bases discutables. Il n'y a aucune raison de forcer le résultat du vote, il ne faut donc pas avoir peur d'un nouveau scrutin. Lorsque j'entends François Lamy (proche de Martine Aubry, NDLR) dire qu'il y a eu des irrégularités des deux côtés, il apporte de l'eau à notre moulin. Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes.
Nous accepterons le résultat du scrutin dès lors qu'il sera incontestable, dès lors que nous aurons la certitude qu'il est conforme à la volonté des militants. Au nom d'une certaine conception de la démocratie et de la vie du parti, on ne peut plus accepter des pratiques dignes d'une république bananière.
Source:
http://www.lexpress.fr/
Quel est votre état d'esprit au lendemain du vote des militants?
Gaëtan Gorce: C'est un mélange de satisfaction et d'une forme d'indignation. Ségolène Royal a déjoué les pronostics, elle passe d'un score de 29% pour sa motion à 50% des voix des militants pour le vote d'hier. A tous ceux qui disaient qu'elle ne pouvait rassembler le parti, elle a montré qu'elle en représentait au moins la moitié.
Mais à cela se mèle une forme d'indignation, compte tenu de la faiblesse de l'écart à l'arrivée entre les deux candidates. A cette heure, les résultats bougent encore. Il est donc absolument nécessaire de procéder à un nouveau vote. Le nouveau premier secrétaire, dont la tâche va être extrêmement difficile, doit avoir une légitimité incontestable. Quelle sera sa capacité à prendre ou faire prendre des positions dans les mois qui viennent s'il ne dispose pas d'une base de confiance pleine et entière? Le vote démocratique est la seule solution. Il faut qu'à l'avenir les élections dans notre parti ne soient plus entâchées de doutes.
Martine Aubry, pour qui j'ai beaucoup de respect, doit en prendre conscience. Je constate avec regret que derrière elle, des clans la poussent à aller trop loin. Des clans qui ont toujours eu pour objectif de diviser le parti pour faire avancer des intérêts particuliers.
Vous pensez que le point de non-retour a été atteint entre les deux camps?
Non, je ne le pense pas. La volonté de rassemblement des militants socialistes est intacte et elle s'accroît à chaque vote. Si il y a du côté de Martine Aubry la même volonté, alors nous trouverons une issue. Son intérêt et celui du PS n'est pas qu'elle soit élue sur des bases discutables. Il n'y a aucune raison de forcer le résultat du vote, il ne faut donc pas avoir peur d'un nouveau scrutin. Lorsque j'entends François Lamy (proche de Martine Aubry, NDLR) dire qu'il y a eu des irrégularités des deux côtés, il apporte de l'eau à notre moulin. Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes.
Nous accepterons le résultat du scrutin dès lors qu'il sera incontestable, dès lors que nous aurons la certitude qu'il est conforme à la volonté des militants. Au nom d'une certaine conception de la démocratie et de la vie du parti, on ne peut plus accepter des pratiques dignes d'une république bananière.
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