
Cet accord a été paraphé par le ministre d'État tchadien chargé des Finances, du Budget, de l'Économie, du Plan et de la Coopération internationale, Tahir Hamid Nguilin, et le représentant pays par intérim de la Banque au Tchad, Claude N’Kodia. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en tant qu'agence d'exécution du projet, est également signataire de l'accord.
Le projet vise à répondre à la problématique de fragilité et à améliorer la situation dans la région du lac Tchad, touchée par des années de crise sécuritaire et les effets du changement climatique. Il s'inscrit dans une approche novatrice qui promeut le nexus humanitaire-développement-paix, en vue de restaurer les facteurs de reprise du développement en faveur des populations.
La région du lac Tchad connaît une situation de fragilité plus marquée que les autres zones des pays limitrophes, caractérisée par un déficit en capital humain et un accès limité aux infrastructures essentielles. Cette situation est aggravée par les conflits violents et les changements climatiques de longue date qui ont modifié l'écosystème du lac et des terres environnantes. Ces conditions ont entravé l'accès aux marchés et compliqué les activités économiques traditionnelles, qui constituent le fondement de l'économie locale.
Le PROSTABLT permettra à la BAD de consolider et d’étendre les résultats et acquis du mécanisme de stabilisation régionale du bassin du lac Tchad, mené par le PNUD au Cameroun et au Tchad depuis 2019. L’ambition du projet est de contribuer à réduire les risques de reprise ou de propagation des crises et des conflits, de développer la résilience socio-économique des communautés affectées par l'extrémisme violent et les déplacements forcés de populations, et de renforcer la résilience climatique des communautés et des écosystèmes, tout en réduisant la fragilité de la région.
Le ministre Nguilin a souligné que la région du lac Tchad demande un grand investissement pour redevenir une des régions les plus prospères du pays. Le soutien apporté aux jeunes, aux femmes, aux jeunes entrepreneurs, à l’école, à l’agriculture dans cette province est un levier important pour le développement de tout le pays.
M. N’Kodia a souligné que le projet se distinguait par son approche novatrice et permettrait d’insuffler une dynamique positive dans les zones concernées. Il a ajouté que l’ambition du projet est non seulement de contribuer à réduire les risques de reprise ou de propagation des crises et des conflits, mais il est également destiné à développer la résilience socio-économique des communautés affectées par l'extrémisme violent et les déplacements forcés de populations et de renforcer la résilience climatique des communautés et des écosystèmes, tout en réduisant la fragilité de la région.
Le Groupe de la Banque africaine de développement est un partenaire financier stratégique pour le Tchad. Son Document de stratégie pays (DSP) pour ce pays d’Afrique centrale met l’accent sur deux piliers prioritaires : le développement des infrastructures pour l’obtention d’une croissance économique forte et plus diversifiée ; et la promotion de la bonne gouvernance pour accroître l’efficacité de l’action publique et l’attractivité du cadre économique.