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La campagne médiatique de Hollande ne fait plus recette !


Alwihda Info | Par - 21 Octobre 2012



Sadam Ahmat

La France qui aime conserver une forte influence au Tchad commence à se sentir lésée par la percée de la Chine qui offre beaucoup plus aux pays d’Afrique francophone une assistance financière et technique qui sert à un développement, nettement supérieure à celle de la France.

Selon la politique traditionnelle de la France, la coopération ne doit rien coûter à l’hexagone. C’est une politique adoptée depuis la colonisation où à cette époque l’aide accordée aux anciennes colonies africaines a coûté cher à la France, suscitant parfois de vives critiques des français.

Après la fin des conflits armés internes et surtout après le rétablissement des relations diplomatiques entre le Tchad et le Soudan, le Tchad s’achemine depuis Mars 2010 vers une nouvelle époque marquée par le développement, le renforcement de la démocratie, la stabilité et surtout la diversification des relations de coopération avec des pays comme la Chine, l’Afrique du Sud, la Russie etc. Cette ouverture de coopération surtout avec la Chine a commencé par énerver l’hexagone de Hollande. Estimant que son prédécesseur est un mou sur le dossier tchadien, Hollande, sous pression du lobby financier français, a commencé par agir, brandissant comme armes de pression parfois l’affaire de Mr. Ibni Oumar ou encore les violations des droits de l’homme.

Il n’est donc pas exclu que la France cherche à exercer de pressions sur le régime du Président Idriss Déby en utilisant tous les moyens et pourquoi pas par l’intermédiaire de ses branches médiatiques africaines, en l’occurrence RFI et Jeune Afrique. Interviewer de personnalités politiques tchadiennes comme Yorongar et les consorts, des personnalités sans aucune assise populaire, qui n’ont d’autres objectifs que de nuire ! et d’autre part, se lancer dans une campagne médiatique de dénigrement contre le Tchad. Pourtant, il n ya pas longtemps, les français disaient que Yorongar et….. ne sont pas crédibles et qu’on lui a même refusé, en 2008, une audience avec le Président Sarkozy, préférant Lol Choua. Jeune Afrique est allé jusqu’à qualifier la position de Hollande vis-à-vis de Kabila d’un camouflet infligé à ce dernier !!!!!! Si la France est sincère, elle doit renforcer la démocratie naissante dans ces pays en soutenant financièrement ces leaders de l’opposition les plus démunis de la planète.

Pour l’homme de la rue, la position de la France lui paraît confuse sinon incompréhensible. Si Hollande accuse - sans le dire officiellement- que Deby a accordé une grande importance à Sarkozy, il doit comprendre en démocrate, s’il l’est, on a droit de choisir son camps et il ne sert à rien de se baser sur ce constant pour tenter de provoquer des incidents avec le Tchad. Quoi qu’il en soit, le torchon brule entre Paris et N’djamena et il serait délicat que le média français décide de porter le malentendu franco-tchadien sur la place publique. Car il était préférable dans l’intérêt des deux pays de gérer cette situation avec prudence et objectivité.

Ce qui est sûr, et il appartient à Hollande et les français de comprendre, l’époque où la France était capable d’empêcher toute coopération étrangère avec le Tchad en employant des méthodes de pressions, cette époque est révolue à jamais. Nous ne sommes plus à l’époque où Louis de Guiringaud, ministre des Affaires étrangères Français déclarait que « La France peut encore, avec cinq cents hommes, changer le cours de l’histoire en Afrique ».
Cela dit que les méthodes de pressions que veut exercer la France sur le Tchad pour permettre à son commerce extérieur de conserver et d’élargir ses marchés ne font pas recettes aujourd’hui.
Yes, le Tchad est un pays pétrolier et est en plein chantier pour bâtir ses infrastructures avec le soutien et l’aide de tous les pays y compris la Chine ; et c’est en respectant le Tchad et ses institutions que la France aura toutes les portes d’investissement ouvertes. La diatribe de François Hollande n’aurait aucun effet significatif sur la stratégie politique et économique du Tchad qui cherche les moyens d’asseoir son rayonnement après quarante de conflits armés.

Cela dit, il faut que les pays de CEMAC y compris le Tchad évitent de donner une occasion à la France de les critiquer, de les mettre dans une position de défensive et de justification. Il faut nécessairement imposer le respect des droits de l’homme et abandonner le style classique de démocratie maîtrisée, surtout permettre à leurs opposants démocratiques de s’impliquer dans la vie politique sans s’inquiéter. Car, les leaders de l’opposition de CEMAC sont manipulés par les pouvoirs et l’étranger puisqu’ils sont les plus démunies.

A suivre la semaine prochaine
Rédaction d'Alwihda Info. En savoir plus sur cet auteur

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