Un Usage Problématique
Au Tchad, TikTok est principalement utilisé par les jeunes, mais son algorithme est devenu source d'inquiétude. Beaucoup de ces jeunes utilisent la plateforme pour régler des comptes personnels, souvent sans mesurer les conséquences de leurs actions. Cette dynamique soulève des questions sur la préservation des us et coutumes traditionnelles, qui semblent être dévaluées au profit d'une identité nationale unique façonnée par des contenus souvent inappropriés.
Qui est Responsable ?
La responsabilité de cette situation est partagée entre les parents et l'État. Au Tchad, de nombreux parents ne contrôlent pas l'utilisation que leurs enfants font des réseaux sociaux. Les jeunes, laissés à eux-mêmes, naviguent souvent sans orientation ni supervision. Cette absence de guidance se prolonge même dans les choix d'orientation post-baccalauréat, où les bacheliers prennent des décisions sans conseils.
Rôle de l'État et de l'ARCEP
Malgré les moyens dont dispose l'État pour réguler les communications, TikTok a échappé à ces restrictions. L'Autorité de régulation des Communications et des Postes (ARCEP) semble avoir failli dans sa mission, manquant de techniciens compétents pour gérer cette réalité numérique. De plus, des cas de création de comptes fictifs, parfois par des fonctionnaires, aggravent la situation en permettant de porter atteinte à autrui.
Conclusion
Face à ces défis, il est essentiel que les parents et l'État se mobilisent pour instaurer un cadre de responsabilité. La nécessité d'une éducation numérique, d'un contrôle parental et d'une régulation efficace est cruciale pour que TikTok, et les réseaux sociaux en général, deviennent des outils bénéfiques plutôt que des vecteurs de dégradation culturelle et sociale. La question demeure : comment équilibrer l'usage de ces nouvelles technologies tout en préservant les valeurs culturelles et en garantissant un environnement pacifique au Tchad ?