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INTERNATIONAL

Le rôle du peuple était primordial dans la lutte contre Boko Haram (Ahmat Yacoub)


Alwihda Info | Par Adil Abou - 25 Août 2016


Pour lutter contre la secte terroriste de Boko Haram, les pays riverains: Nigeria, Cameroun, Tchad et Niger, ont crée une sorte des comités populaires que certains medias appellent milices. Des organisations des droits de l'Homme accusent certaines milices de commettre des violations des droits de l'Homme. Ahmat Yacoub conseiller à la Médiature est interviewé par Aljazeera sur ce point et sur l'issu de la guerre contre le terrorisme de Boko Haram. (voir vidéo)


Deux points ont fait l'objet de l'entretien de M. Ahmat Yacoub avec Aljazeera:

1/ Le rôle des comités populaires des quatre pays dans le combat contre le groupe terroriste Boko Haram (Etat Islamique en Afrique de l'Ouest) ;

2/ La solution pour en arriver à bout de la secte terroriste.

Interrogé par la télévision qatari Al Jazeera sur le rôle des milices populaires dans le combat contre Boko Haram (Etat Islamique en Afrique de l'Ouest), Ahmat Yacoub a indiqué qu'il s'avère être déterminant dans les quatre pays (Tchad, Nigeria, Niger, Cameroun), une contribution grâce à laquelle l'armée a réussi à mettre rapidement hors d'état de nuire les groupes terroristes ; "je peux me permettre de dire que 50% du travail a été réalisé par ces comités de vigilance et d'auto-défense puisqu'ils se trouvent dans les mêmes zones où opèrent les terroristes, ils peuvent donc surveiller, débusquer et déjouer des tentatives d'attentat, à l'exemple de l'archer Camerounais qui avec une flèche empoisonnée a réussi à tuer une kamikaze. D'ailleurs, la répression sauvage des terroristes contre les paisibles citoyens -tous accusés d'appartenir aux comités populaires- illustre bien l'efficacité de ces derniers dans la lutte contre le terrorisme".

Aujourd'hui très affaiblie, la secte est pourchassée jusqu'à leurs fiefs par les comités de vigilance au Cameroun. Répondant au journaliste sur les possibles violations des droits de l'Homme perpétrées par des membres de ces comités et dénoncées par des organisations de défense des droits de l'Homme, Ahmat Yacoub a tenu à souligner qu'il n'a pas entendu parler d'éventuelles exactions commises par des membres des comités. Il se dit toutefois confiant que les quatre pays jouissent d'institutions judiciaires fortes et que toute personne responsable de violations des droits de l'Homme sera poursuivie. "Pour éviter de perpétrer des violations des droits de l'Homme, les pays sont tenues de former les comités populaires au respect des droits de l'Homme", estime-t-il.

Interrogé si la force multinationale à elle seule peut mettre fin aux activités terroristes, Ahmat Yacoub a estimé qu'un État quel qu'il soit n'a pas d'autre choix que d'utiliser la force face à ce terrorisme sauvage qui ne comprend que ce langage, "il faut cependant envisager en même temps d'autres alternatives dans le but d'éviter que ce genre de situations ne se répète à nouveau dans la région". Revenant sur le phénomène de la radicalisation, Ahmat Yacoub souligne qu'on peut pas prescrire des soins sans diagnostiquer le malade. Ainsi, "il nous faut comprendre les causes de la radicalisation", ce que même en Occident on ne se donne pas la peine de savoir, mise à part chercher à identifier les potentiels profils des terroristes, ce qui ne sert pas sincèrement à contribuer efficacement à la lutte contre le terrorisme. "Je dis bien qu'il est important de donner les moyens nécessaires aux académiciens surtout les sociologues afin de se mettre au travail pour décortiquer les causes exactes de la radicalisation et remédier aux erreurs", a souligné Ahmat Yacoub.

Interview réalisée lundi 9 mai 2016
par Fadoul Abdel Razak
Traduction réalisée par Alwihda

 



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