Selon cette Commission, 68,8 millions d'électeurs sur une population globale de 170 millions d'habitants sont inscrits sur les listes mais la distribution des cartes d'électeurs est confrontée à des problèmes logistiques dans plusieurs régions, notamment dans le nord-est, où plus de 20 millions de Nigérians n’ont pas pu retirer leurs cartes d’électeurs.
Il y a un mois, le conseiller national à la sécurité du président nigérian, Sambo Dasuki avait émis la même inquiétude, souhaitant que l'élection présidentielle soit reportée, car 30 millions de cartes d'électeurs n'avaient toujours pas été distribuées.
Il y a quelques jours, les militants de Boko Haram ont violemment attaqué Maiduguri, la plus importante ville du nord-est avant d’être repoussés par l’armée nigériane.
Les Etats de Borno et Yobé, 2 Etats sur 36 que compte le Nigéria sont partiellement contrôlés par Boko Haram.
Mais une question se pose : ce report de 45 jours permettra-t-il de tenir les élections dans les conditions souhaitées ?
Pas si sûr, même si depuis trois semaines, les troupes tchado-camerounaises traquent la secte islamiste le long des frontières Cameroun-Niger-Nigéria.
Les Etats-Unis avaient pourtant demandé que les élections présidentielle et législatives au Nigeria se tiennent le 14 février comme prévu.
La porte-parole adjointe du Département d'Etat, Marie Harf a dans un communiqué indiqué que les Etats-Unis sont favorables "à un processus électoral pacifique, libre, transparent et crédible au Nigeria et réitèrent leurs appels à tous les candidats, aux militants et aux citoyens nigérians à rejeter toute violence liée aux élections".