Avant de donner cette version « finale », le ministère de l'Intérieur a d'abord indiqué en début d'après-midi que les trois hommes, interpellés fin août en Turquie et soupçonnés d'appartenir à une filière de recrutement jihadiste, avaient été interpellés à leur arrivée à l'aéroport d'Orly et placés en garde à vue.
Une source policière assurait plus tard dans la journée qu'ils n'étaient pas arrivés
comme prévu sur le sol français. Une source aéroportuaire, de son côté, a expliqué qu'ils n'étaient pas dans l'avion dans lequel ils étaient censés se trouver. En effet, le commandant a refusé de les embarquer en raison de l'absence des documents administratifs turcs nécessaires.
Deux des avocats toulousains des présumés jihadistes assurent qu'ils sont bien arrivés en France mais à bord d’un autre avion. Selon leurs dires, eux-mêmes ont été surpris de ne pas avoir été interpellés à leur arrivée, dans un aéroport de province non précisé par les avocats. « Le ministère de l'Intérieur a, à mon avis, dégainé un peu trop vite [...]. Ils n'ont pas du tout été arrêtés. Ils sont dans la nature, prêts à s'expliquer, à être interrogés », a déclaré l'un des avocats, Me Apollinaire Legros-Gimbert. Me Pierre Dunac a confirmé cette version : « Leur position aujourd'hui, c'est de dire : on n'est pas en fuite ».