Selon la version officielle donnée par les autorités de transition libyennes, Mouammar Kadhafi a été tué dans un échange de tirs au moment de sa capture par des miliciens rebelles, le 20 octobre 2011 dans sa région natale de Syrte (nord-ouest). Mais selon une version officieuse, le dictateur déchu a été tué après sa capture par les rebelles. De nouveaux éléments viennent conforter cette version.
Intitulé, "Mort d'un dictateur: Vengeance sanglante à Syrte", un rapport publié mercredi 17 octobre par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) détaille les dernières heures de Kadhafi et les circonstances de sa mort. Le rapport de 50 pages s'arrête aussi sur celle du fils Mouammar Kadhafi et de celle de membres de son convoi.
"Les résultats de notre enquête soulèvent des questions" sur les circonstances de la mort du dictateur, affirme Peter Bouckaert, directeur de la division Urgences à HRW.
L'ONG évoque des vidéos montrant que le dictateur a été capturé vivant mais saignant d'une blessure à la tête. Selon HRW, on y voit les rebelles battre violemment le dictateur et il semble avoir été blessé à la baïonnette sur les fesses avec de forts saignements. "Il apparaît sans vie" au moment où il est filmé dans une ambulance à moitié nu, selon l'ONG.
Début octobre, le quotidien italien Il Corriere della Sera révélait que le colonel Kadhafi aurait été tué par un agent secret français. Le dictateur libyen aurait menacé de faire des révélations sur le financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007.
"Exécutions de masse"
"Les preuves suggèrent aussi que des miliciens de l'opposition ont exécuté sommairement au moins 66 membres du convoi de Kadhafi capturés à Syrte", selon HRW. Ces miliciens de la ville de Misrata ont capturé et désarmé les membres du convoi de Kadhafi, puis les ont violemment battus. "Ils ont ensuite exécuté au moins 66 d'entre eux près de l'hôtel Mahari", ajoute-t-il, en soulignant que certains avaient leurs mains liés derrière leur dos.
En octobre 2011, un correspondant de l'AFP à Syrte avait déjà recueilli des informations et des preuves sur la découverte de 65 à 70 corps dans l'enceinte du Mahari, dont plusieurs avec une balle dans la tête. Ces "exécutions de masse" du 20 octobre 2011 sont les plus graves abus commis par les forces de l'opposition" durant les huit mois de conflit en Libye (février-octobre 2011), selon HRW.
L'organisation de défense des droits de l'Homme basée à New York a récupéré des vidéos clips de téléphones portables filmés par des combattants anti-Kadhafi qui montrent des combattants abusant et insultant un large groupe de membres du convoi capturés. Elle dit avoir utilisé des photos de la morgue "pour confirmer qu'au moins 17 des détenus visibles avaient été ensuite exécutés à l'hôtel". HRW souligne avoir également interviewé des officiers au sein des milices rebelles.
HRW affirme avoir remis les résultats de son enquête aux autorités de transition libyennes. L'ONG indique avoir demandé aux nouvelles autorités de mener une enquête complète sur ces crimes qui s'assimilent à des crimes de guerre.
"Les résultats de notre enquête soulèvent des questions" sur les circonstances de la mort du dictateur, affirme Peter Bouckaert, directeur de la division Urgences à HRW.
L'ONG évoque des vidéos montrant que le dictateur a été capturé vivant mais saignant d'une blessure à la tête. Selon HRW, on y voit les rebelles battre violemment le dictateur et il semble avoir été blessé à la baïonnette sur les fesses avec de forts saignements. "Il apparaît sans vie" au moment où il est filmé dans une ambulance à moitié nu, selon l'ONG.
Début octobre, le quotidien italien Il Corriere della Sera révélait que le colonel Kadhafi aurait été tué par un agent secret français. Le dictateur libyen aurait menacé de faire des révélations sur le financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007.
"Exécutions de masse"
"Les preuves suggèrent aussi que des miliciens de l'opposition ont exécuté sommairement au moins 66 membres du convoi de Kadhafi capturés à Syrte", selon HRW. Ces miliciens de la ville de Misrata ont capturé et désarmé les membres du convoi de Kadhafi, puis les ont violemment battus. "Ils ont ensuite exécuté au moins 66 d'entre eux près de l'hôtel Mahari", ajoute-t-il, en soulignant que certains avaient leurs mains liés derrière leur dos.
En octobre 2011, un correspondant de l'AFP à Syrte avait déjà recueilli des informations et des preuves sur la découverte de 65 à 70 corps dans l'enceinte du Mahari, dont plusieurs avec une balle dans la tête. Ces "exécutions de masse" du 20 octobre 2011 sont les plus graves abus commis par les forces de l'opposition" durant les huit mois de conflit en Libye (février-octobre 2011), selon HRW.
L'organisation de défense des droits de l'Homme basée à New York a récupéré des vidéos clips de téléphones portables filmés par des combattants anti-Kadhafi qui montrent des combattants abusant et insultant un large groupe de membres du convoi capturés. Elle dit avoir utilisé des photos de la morgue "pour confirmer qu'au moins 17 des détenus visibles avaient été ensuite exécutés à l'hôtel". HRW souligne avoir également interviewé des officiers au sein des milices rebelles.
HRW affirme avoir remis les résultats de son enquête aux autorités de transition libyennes. L'ONG indique avoir demandé aux nouvelles autorités de mener une enquête complète sur ces crimes qui s'assimilent à des crimes de guerre.
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