Pour un développement vert partagé

Les membres du G20 représentent 54,5% de la zone géographique du monde et 63,9% de sa population, et près de 90% du PIB mondial. Dans le même temps, leur consommation d'énergie primaire a atteint 81,8%, et plus de 82,9% des émissions mondiales de dioxyde de carbone. Du point de vue du degré de développement économique, la zone géographique occupée par le G20 et la taille de sa population sont en rapport avec sa contribution à l'économie mondiale, mais, quant à l'efficacité énergétique globale du G20, il y a encore un énorme potentiel d'amélioration.

Le G20 occupe une place importante dans le monde, et en conséquence il devrait être un pionnier mondial dans le développement vert, et il devrait, en s'appuyant sur le concept de développement vert, coopératif, inclusif et partagé, mener le développement des énergies renouvelables dans le monde. C'est pourquoi le G20 devrait jouer un rôle de leader dans le développement des énergies renouvelables dans les trois aspects suivants :

Premièrement, promouvoir activement l'entrée en vigueur de l'« Accord de Paris » et prendre la tête pour la mise en œuvre de la stratégie de développement des énergies renouvelables. L'entrée en vigueur la plus rapide possible de l'« Accord de Paris » donnera une direction claire de développement pour la transformation et la transition énergétique dans le monde. Le G20 doit jouer un rôle exemplaire dans la mise en œuvre de l'« Accord de Paris », non seulement pour développer ses propres énergies renouvelables, mais, plus important encore, pour aider les pays en développement à développer aussi leurs propres énergies renouvelables.

Deuxièmement, nous devons promouvoir le plein appui à la construction de l'initiative « Une ceinture et une route ». Les avantages de la Chine en matière de développement des énergies renouvelables au sein du G20 sont particulièrement évidents. La construction de l'initiative « Une ceinture et une route » repose entièrement sur les mécanismes bilatéraux et multilatéraux existants entre la Chine et les pays concernés, ce qui peut permettre de faire rayonner dans le monde entier les concepts d'énergies renouvelables et de développement vert, cela au profit des populations locales et pour parvenir à un développement vert.

Troisièmement, il faut prendre la tête du développement et de l'application des technologies d'énergies renouvelables. Le G20 devrait ainsi prendre la tête en matière d'investissements, et apporter son aide à la transformation énergétique dans les pays en développement, et parvenir à une concordance entre la croissance économique et la transition énergétique dans les pays en développement. Nous n'avons qu'une seule Terre, et c'est pourquoi le G20 doit prendre la tête du développement vert, et pour cela, il faut avant tout briser les barrières et les obstacles techniques au commerce.

Quand on prend en considération le coût environnemental de l'extraction et de l'utilisation des énergies fossiles et le coût de réparation des dommages à l'environnement, les énergies renouvelables ont la capacité de rivaliser avec les énergies fossiles. À long terme, se débarrasser de la dépendance envers les combustibles fossiles est une tendance mondiale de développement énergétique, et développer vigoureusement les énergies renouvelables est désormais clairement considéré comme une voie de développement énergétique à part entière.

(L'auteur est directeur adjoint de l'Institut de recherche sur l'énergie à la Commission nationale du développement et de la réforme)