RCA - Le processus de paix en République centrafricaine n’a pas tardé à montrer ses failles. Manque de volonté ou manque de moyens pour mettre en œuvre cette volonté, face aux faux pas du pouvoir en place par rapport à la feuille de route établie en décembre, les mouvements rebelles lésés n’ont pas tardé à reprendre leurs positions guerrières.
Dans la nuit du 12 au 13 février, les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), un groupe armé actif dans le nord-ouest de la République centrafricaine (RCA), avait mené un raid contre une ville de cette région, Bossembelé, à 160 km de Bangui.
Le 20 février, c'était au tour du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) du général Abdoulaye Miskine de mener une incursion dans la ville de Batangafo, à 500 km au nord de la capitale, contre une position des Forces armées centrafricaines (FACA), une attaque qui a provoqué des déplacements de populations et pillages.
Cinq jours plus tôt, ce mouvement avait publié avec un autre groupe armé, le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) du capitaine Abakar Sabone, un communiqué conjoint, annonçant leur intention de reprendre les armes contre le pouvoir de Bangui, suite au refus du président Bozizé d'appliquer les accords de paix conclus avec ses adversaires et les recommandations du dialogue politique inclusif.
«Devant le refus du général Bozizé de respecter les différents accords signés, les résolutions adoptées à Bangui au mois de décembre, le FDPC et le MLCJ, se trouvent désormais devant une situation qui ne laisse d'autres choix que de reprendre la lutte armée», mentionnait le communiqué des deux organisations rebelles.
«Depuis la signature des accords, poursuivait le texte, le MLCJ n'a jamais bénéficié des Primes générales d'alimentation (PGA) aux soldats, alors que l'APRD et l'UFDR en ont bénéficié», avait dénoncé le FDPC et le MLJC, indexant la complaisance envers les deux autres mouvements rebelles, par ailleurs largement impliqués dans les négociations et le suivi du processus de paix et de reconstruction.
«Le MLCJ ne se reconnaît pas dans la nomination de Jean-Jacques Démafouth au poste de vice-président du comité de pilotage de DDR, décidée à Libreville sans notre avis», ajoutaient les rebelles du FDPC et du MLJC.
Forum sur la paix et la réconciliation nationale, le dialogue politique inclusif initié par le chef de l'Etat centrafricain, avec le soutien des Nations Unies, visait à panser les plaies des crises à répétition qui minent l'évolution de la RCA, en vue de la reconstruction du pays, l'un des plus pauvres de la planète, dont le gouvernement peine à payer les salaires des fonctionnaires.
Coordonnée par l'ancien président burundais Pierre Buyoya et parrainée par le chef de l'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba, il avait été marqué par le retour en RCA de l'ancien président Ange- Félix Patassé, en exil au Togo, ainsi que des chefs rebelles Abdoulaye Miskine, Jean-Jacques Démafouth et Abakar Sabone, également en exil.
Cette rencontre avait décidé la formation d'un gouvernement d'union nationale. Mais celui communiqué le 20 janvier par François Bozizé avait provoqué des grincements de dents au sein de la classe politique centrafricaine, dont certains acteurs comme l'ancien Premier ministre Martin Ziguelé ont accusé le chef de l'Etat d'avoir privilégié sa propre famille politique.
Dans la nuit du 12 au 13 février, les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), un groupe armé actif dans le nord-ouest de la République centrafricaine (RCA), avait mené un raid contre une ville de cette région, Bossembelé, à 160 km de Bangui.
Le 20 février, c'était au tour du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) du général Abdoulaye Miskine de mener une incursion dans la ville de Batangafo, à 500 km au nord de la capitale, contre une position des Forces armées centrafricaines (FACA), une attaque qui a provoqué des déplacements de populations et pillages.
Cinq jours plus tôt, ce mouvement avait publié avec un autre groupe armé, le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) du capitaine Abakar Sabone, un communiqué conjoint, annonçant leur intention de reprendre les armes contre le pouvoir de Bangui, suite au refus du président Bozizé d'appliquer les accords de paix conclus avec ses adversaires et les recommandations du dialogue politique inclusif.
«Devant le refus du général Bozizé de respecter les différents accords signés, les résolutions adoptées à Bangui au mois de décembre, le FDPC et le MLCJ, se trouvent désormais devant une situation qui ne laisse d'autres choix que de reprendre la lutte armée», mentionnait le communiqué des deux organisations rebelles.
«Depuis la signature des accords, poursuivait le texte, le MLCJ n'a jamais bénéficié des Primes générales d'alimentation (PGA) aux soldats, alors que l'APRD et l'UFDR en ont bénéficié», avait dénoncé le FDPC et le MLJC, indexant la complaisance envers les deux autres mouvements rebelles, par ailleurs largement impliqués dans les négociations et le suivi du processus de paix et de reconstruction.
«Le MLCJ ne se reconnaît pas dans la nomination de Jean-Jacques Démafouth au poste de vice-président du comité de pilotage de DDR, décidée à Libreville sans notre avis», ajoutaient les rebelles du FDPC et du MLJC.
Forum sur la paix et la réconciliation nationale, le dialogue politique inclusif initié par le chef de l'Etat centrafricain, avec le soutien des Nations Unies, visait à panser les plaies des crises à répétition qui minent l'évolution de la RCA, en vue de la reconstruction du pays, l'un des plus pauvres de la planète, dont le gouvernement peine à payer les salaires des fonctionnaires.
Coordonnée par l'ancien président burundais Pierre Buyoya et parrainée par le chef de l'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba, il avait été marqué par le retour en RCA de l'ancien président Ange- Félix Patassé, en exil au Togo, ainsi que des chefs rebelles Abdoulaye Miskine, Jean-Jacques Démafouth et Abakar Sabone, également en exil.
Cette rencontre avait décidé la formation d'un gouvernement d'union nationale. Mais celui communiqué le 20 janvier par François Bozizé avait provoqué des grincements de dents au sein de la classe politique centrafricaine, dont certains acteurs comme l'ancien Premier ministre Martin Ziguelé ont accusé le chef de l'Etat d'avoir privilégié sa propre famille politique.