RCA : L'ex-Séléka refuse le désarmement sans processus de paix, "quitte à mourir"

CENTRAFRIQUE (Alwihda Info) - La mission de soldats onusien qui sera déployée en Centrafrique à partir de septembre doit être clairement définie auprès de tous les acteurs de la vie politique du pays, a affirmé le Général Dhaffane Mohamed-Moussa, President ad-intérim de l'ex-coalition Séléka à Vox Africa.

« Si les casques bleus viennent pour amener la paix, la sécurité et puis rassurer les communautés, provoque une réconciliation, c'est bien, mais si c'est pour autre chose, c'est pas possible. On n'acceptera pas, non », a déclaré le Général Dhaffane qui émet des réserves sur les objectifs de la mission onusienne.


« S'ils ne seront pas à la hauteur, si c'est pour mettre la République centrafricaine sous tutelle, si on va perdre notre souveraineté, c'est pas la peine qu'ils viennent. Sa prendra le temps que sa prendra, il faut pas aller trop vite pour recommencer, pour ramener les même problèmes parcequ'il y a déjà les prémices d'une nouvelle crise qui ne dit pas son nom. Il faut faire les choses correctement puisque la communauté internationale s'est impliquée, la France s'est suffisamment impliquée dans la crise centrafricaine, il faut aller très doucement, lentement mais surement pour éradiquer tous les problèmes », a souligné le Général.


« Nous ne pouvons pas accepter que la Séléka soit désarmée, sa jamais, tant que la confiance n'est pas rétablie, tant qu'un processus clair de dialogue, de réconciliation nationale, un processus politique crédible, clair, avec en vue des élections pour sortir de la crise, on ne peut pas désarmer Séléka, sa je n'accepterai jamais, quitte à mourir. On va jouer un rôle politique dans le pays. La coalition Séléka est une force militaire et politique donc l'on ne fera pas sans nous », précise-t-il.