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INTERNATIONAL

RCA : Le Conseil de sécurité de l'ONU prépare des sanctions contre Bozizé et d'ex-Séléka


- 25 Février 2014



Par AFP

Le Conseil de sécurité de l'ONU, le 31 mai 2010 SHEN HONG/CHINE NOUVELLE/SIPA
Le Conseil de sécurité de l'ONU, le 31 mai 2010 SHEN HONG/CHINE NOUVELLE/SIPA
PARIS, 25 février 2014 (AFP) - La France a soumis à ses partenaires au Conseil de sécurité de l'Onu la liste de responsables susceptibles d'être sanctionnés pour leur rôle dans la crise centrafricaine, dont ceux de l'ex-président François Bozizé et d'ex-Séléka (rebelles musulmans).
 
Cette liste, qui comprend huit noms, dont ceux de Bozizé et certains de ses fils, ceux de responsables Séléka, ainsi que de responsables anti-balakas (milices à dominante chrétienne), n'est toutefois pas définitive et est susceptible d'évoluer, indiquent des sources diplomatiques.
 
"Il faut des preuves et de nombreuses vérifications" pour mettre en cause les responsables à sanctionner", relève une des sources diplomatiques.
 
Les discussions sont actuellement en cours à l'ONU en P3 (avec Etats-Unis et Grande-Bretagne), et ces pays peuvent également avancer des noms.
 
Lorsque la liste définitive est établie, elle est présentée au Comité des Sanctions et chaque nom de personnalité à sanctionner doit être voté à l'unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité.
 
Le Conseil a adopté le 28 janvier une résolution menaçant de sanctions ciblées (gel des avoirs et interdiction de voyager) "les individus ou entités qui menacent la paix, la stabilité ou la sécurité en RCA (...), font obstacle au processus politique de transition, violent les droits de l'Homme".
 
La Centrafrique est plongée dans le chaos et les violences interreligieuses depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé, chassé du pouvoir par une coalition de rebelles musulmans, la Séléka, qui a mis le pays en coupe réglée pendant 10 mois. Ces rebelles ont à leur tour été évincés avec le départ du président de transition Michel Djotodia, contraint le 10 janvier à se retirer sous la pression internationale.
 
Depuis, ce sont les anti-balakas, au départ des milices d'auto-défense à dominante chrétienne constituées en représailles aux exactions des Sélékas, qui font désormais régner la terreur dans une grande partie du pays.
 
L'ex-président François Bozizé, qui se trouverait en Ouganda, est "assez actif" et "essaye d'organiser les anti-balakas à son profit, selon une des sources diplomatiques. Cette nébuleuse difficile à cerner compte en son sein de nombreux partisans du président déchu, selon de nombreux observateurs.



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