Par Dr HAMAT MAL-MAL Essène
Un homme en treillis militaire en Centrafrique. Photo : afp.com/Fred Dufour
L’histoire de la République Centrafricaine depuis l’indépendance est jonchée de marginalisation de certaines communautés notamment les ethnies du nord-est et les musulmans. La démarche de la partition consiste à ne pas utiliser les armes. C’est une organisation qui va adopter la non-violence car aucune nation n’a gagné une guerre peut-être qu’on ne fait que des victoires sur des batailles. Plusieurs raisons lointaines et récentes justifient la partition de la Centrafrique :
- Stigmatisation identitaire des ethnies du nord-est de la Centrafrique
De tout le temps, les peuples du Nord-Est sont assimilés aux ressortissants soudanais ou Tchadiens allant jusqu’à les qualifier « BENGUEE » qui signifie que ce ne sont pas des centrafricains à part entière.
Le refus de la délivrance des cartes d’identité nationale à des sujets musulmans ou des populations du nord-est. Les tracasseries routières régulières étaient devenues monnaie courante. Il faut absolument pour un passager de confession musulmane quelque soit son rang social payer une rançon aux forces de l’ordre avant de franchir les barrières et ceci même au niveau de l’aéroport de Bangui Mpoko.
Au niveau de l’éducation et d’intégration dans la fonction publique, il est difficile pour un jeune musulman de passer en classe supérieure ou de réussir à un test d’emploi dans l’administration s’il ne met pas la main dans la poche pour corrompre. Le refus pour qu’un musulman centrafricain accède à des hauts postes de responsabilité dans l’administration et aussi de diriger la Centrafrique sont enseignés par les hommes politiques comme BOZIZE, BENDOUNGA….
Au total, il faut procéder par la corruption pour être dans ses droits de citoyen centrafricain et ceci de manière temporaire puisqu’à chaque étape il faut refaire le même geste.
- Appel à la haine par François BOZIZE et le comportement hostile des jeunes manipulés contre les musulmans et chrétiens ressortissants du nord-est
Depuis 2006 avec l’avènement des multiples rébellions en Centrafrique, le régime de BOZIZE a commencé à développer l’esprit réel de division dans la famille centrafricaine avec l’arrestation illégale et l’assassinat des fonctionnaires, autorités locales, commerçants de confession musulmane. Citons quelques exemples d’assassinats politiques crapuleux : les Maires de Tiringoulou et de Sam- Ouandja respectivement Messieurs Fotor MOUSSA et Alias ZACKARIA et des commerçants Sidick YOUNOUSS et Abdoulaye SENTENE,….
Aussi, avec l’avancée des rebelles en décembre 2012, BOZIZE a armé les jeunes : COCORA et COAC pour exterminer tous les musulmans confondus. Nul ne peut ignorer les exactions de ses jeunes et des éléments de sa sécurité présidentielle. LE PK 55 route de DAMARA, le PK 60 route de Boali, le cimetière de NDRESS… étaient devenus des lieux d’exécution sommaire des personnes de confession musulmane. Aucune enquête depuis plus de 7ans n’est ouverte ou n’a abouti pour déterminer les auteurs de ses assassinats.
Le mutisme et l’immobilisme des hommes politiques ont provoqué ainsi la plainte populaire des ressortissants de la région du nord-est ses dernières années. Les multiples crises militaro-politiques sont les résultats de cette mal-gouvernance, d’exclusion et d’injustice sociale.
Cette mal-gouvernance, le développement de l’impunité et le non respect de la parole donnée ont finalement été fatales pour BOZIZE avec la prise de pouvoir par la coalition SELEKA. Le conflit post-BOZIZE se justifie car dans ses déclarations habituelles à la nation. Il pointait déjà du doigt les ressortissants centrafricains du nord-est mais aussi les musulmans résidant en Centrafrique comme étant des cibles. Les COCORA et COAC n’étant pas encore désarmés, ils commettaient encore des exactions en complicité avec les ex éléments de la sécurité présidentielle. Signalons que l’entrée de SELEKA a drainé également les anciens militaires de BOZIZE qui ont déserté et ont certainement profité pour faire les règlements de compte.
- Rôle et complicité de la France dans l’épuration confessionnelle et régionale
Après l’attaque des milices ANTI-BALAKA le 05 décembre 2013 contre le régime et qui a coïncidé bizarrement à l’arrivée des forces françaises de SANGARIS et la réaction des forces de défense et de sécurité, un calme commençait à régner dans la capitale, Bangui. Les opérations de désarmement ont commencé mais deux jours plus tard, on s’est rendu compte que la France avait une autre mission que celle du désarmement notamment de provoquer un génocide pour justifier sa présence car l’accalmie était déjà revenue.
Après analyse et le rapprochement des faits, on se souvient des déclarations des autorités françaises qui prenaient des prétextes sur la présence des éléments d’Alquaïda dans la région du Nord-est de Centrafrique. Le constat est qu’il n’ya pas de terroristes en Centrafrique comme annoncé par celles-ci. Il fallait créer un motif pour rester en Centrafrique en exploitant les ANTI-BALAKA aux fins décimer les musulmans centrafricains et étrangers.
La tactique pour les éléments français de l’opération SANGARIS consistait à utiliser les mineurs et les voyous « GODOBE » pour montrer les habitations des musulmans et derrière eux ce sont les ANTI-BALAKA qui pillaient et faisaient des exactions sans qu’ils puissent intervenir. Ces éléments français distribuaient des drogues aux milices anti-balaka pour les galvaniser à commettre les exactions. Ils prenaient également les filles vendeuses à la sauvette comme étant leurs copines et au retour, ils leurs donnaient de l’argent et des téléphones pour les appeler et montrer les maisons des musulmans. C’est chose faite et on a assisté à ses exactions, meurtres, assassinats.
Une armée digne et responsable ne peut donc utiliser des mineurs comme des agents de renseignement. Il n’y avait aucun risque de génocide ni de présence de terroristes en Centrafrique. La raison et la vérité sont ailleurs que seul l’Elysée en France détient le secret.
Les rapports de la communauté internationale et des organisations de droit de l’homme nous diront dans les jours à venir les réalités à travers les témoignages sur ce génocide confessionnel. Plus d’un million de déplacés internes et plus de 500000 refugiés et ceux qui ont regagné leur patrie d’origine sont à l’actif des chefs de guerre BOZIZE ET Hollande. Si on ne le dit pas par simple dénonciation, demain le monde et Dieu nous le demanderont.
- Cohabitation post-conflit difficile entre déplacés musulmans et certains chrétiens
o Assassinats confessionnels et génocide régionaliste
Le peuple centrafricain en général, les voisins de quartier et les collègues de travail des musulmans centrafricains et étrangers et/ou chrétiens ressortissants des préfectures du Nord-est en particulier sont complices ou auteurs des crimes, exactions et pillages organisés des biens de ceux-ci. Selon les informations, il y’aurait déjà plus 15000 musulmans et chrétiens nordistes tués. L’ancien ministre KALITE Joseph issu de la préfecture de Vakaga a été assassiné dans la zone contrôlé par les éléments français qui passaient leur temps à filmer les actes criminels. Des familles entières ont été décimées à l’exemple de la famille ABAKAR VK en face du marché combattant qui a été exterminée.
Aujourd’hui, il y’ a des refugiés dans les pays voisions mais aussi le retrait et au départ massif des populations originaires du Nord-est vers leurs préfectures notamment la Ouaka, la Vakaga, le Bamingui-Bangoran, le Mbomou, le Haut Mbomou et la Haute-kotto sans une assistance humanitaire. Seule l’hospitalité légendaire des parents déjà pauvre qui a permis l’accueil de ses milliers de déplacés internes.
o Destruction à plat des habitations et des mosquées
Plus de 7500 habitations à Bangui et plus de 4000 habitations en provinces sont détruites et réduites en poussière. Plus de 80 mosquées ont été détruites et des Corans déchirés ; ce sont des signes forts pour montrer que les chrétiens ne veulent plus de musulmans. Ces images projetées dans les télévisions sont et seront gravées dans la mémoire des musulmans du monde. Quant aux habitations, il suffit de prendre la trajectoire aéroport, 8ème arrondissement en passant par la place de réconciliation et joindre le 5ème arrondissement pour voir l’ampleur des dégâts et désastres. Pour les quartiers Boyrabé, Gobongo, Fouh et Miskine on ne plus parler d’une éventuelle réconciliation. Aujourd’hui même si le calme revenait, ses images vont réveiller les esprits. L’homme étant l’homme avec ses forces et faiblesses, les actes sont tellement horribles. Aucune nation n’a subi ce genre de violence pour être réparer.
o Cannibalisme
Tous les jours, au moins 10 musulmans sont exécutés, découpés en morceaux et consommés par les éléments ANTI-BALAKA de BOZIZE et complices. Il y’a 40 ans, on disait que l’empereur BOKASSA mangeait les humains, aujourd’hui, nous savons que le cannibalisme existe en RCA. BOZIZE était un aide-camp de BOKASSA allez-y comprendre. Une telle humiliation mérite que le reste des centrafricains fidèles encore en Centrafrique prennent une décision pour changer le nom de leur nation.
On pensait à un moment qu’il était possible de faire le partage des pouvoirs et de représentativité des communautés dans les fonctions des institutions de la République selon la géopolitique stratégique et confessionnelle. Par exemple, si le Président de la République est musulman, le Président de l’assemblée nationale un chrétien, le Premier Ministre (musulman ou chrétien) et le Président de la cour constitutionnelle (musulman ou chrétien) et vice-versa. Les présents et récents évènements ont montré ce que qui devrait être le futur pour la communauté musulmane toute entière.
En conclusion, certains chrétiens complices de ces actes de vandalisme et de cannibalisme ne veulent plus vivre avec les ethnies du nord-est et qu’il faut les effacer de la carte de la Centrafrique en mettant à plat leurs habitations et en consommant leurs chairs. On ne peut pas comprendre qu’à la veille du 05 décembre 2013, la majorité des chrétiens voisins des musulmans ont mis devant leurs maisons des branches de palmier comme indice et signe d’une famille chrétienne. Au passage des ANTI-BALAKA, ils identifiaient les cibles qui étaient musulmans.
Nous les ressortissants du Nord-est ne voulons pas être complices du cannibalisme et vivre avec un tel peuple. La dignité d’un peuple passe par des exemples concrets comme cette scission en créant une nouvelle nation qui puisse refléter notre idiosyncrasie.
LA LUTTE SANS ARME, NOUS Y PARVIENDRONS !
Un Peuple –Une Renaissance – Progrès
LES GRANDS DEFIS POUR LE NOUVEL ETAT DU NORD-OUBANGUI
Il s’agit de mettre en place pour les 30 mois à venir une politique communautaire de construction et de facilité d’investissement avec des programmes et projets de soutien.
Défi humanitaire
Défi de la sécurité et de défense territoriale
Dr HAMAT MAL-MAL Essène
Enseignant –Chercheur à l’Université de Bangui
malmalesseine@yahoo.fr
- Stigmatisation identitaire des ethnies du nord-est de la Centrafrique
De tout le temps, les peuples du Nord-Est sont assimilés aux ressortissants soudanais ou Tchadiens allant jusqu’à les qualifier « BENGUEE » qui signifie que ce ne sont pas des centrafricains à part entière.
Le refus de la délivrance des cartes d’identité nationale à des sujets musulmans ou des populations du nord-est. Les tracasseries routières régulières étaient devenues monnaie courante. Il faut absolument pour un passager de confession musulmane quelque soit son rang social payer une rançon aux forces de l’ordre avant de franchir les barrières et ceci même au niveau de l’aéroport de Bangui Mpoko.
Au niveau de l’éducation et d’intégration dans la fonction publique, il est difficile pour un jeune musulman de passer en classe supérieure ou de réussir à un test d’emploi dans l’administration s’il ne met pas la main dans la poche pour corrompre. Le refus pour qu’un musulman centrafricain accède à des hauts postes de responsabilité dans l’administration et aussi de diriger la Centrafrique sont enseignés par les hommes politiques comme BOZIZE, BENDOUNGA….
Au total, il faut procéder par la corruption pour être dans ses droits de citoyen centrafricain et ceci de manière temporaire puisqu’à chaque étape il faut refaire le même geste.
- Appel à la haine par François BOZIZE et le comportement hostile des jeunes manipulés contre les musulmans et chrétiens ressortissants du nord-est
Depuis 2006 avec l’avènement des multiples rébellions en Centrafrique, le régime de BOZIZE a commencé à développer l’esprit réel de division dans la famille centrafricaine avec l’arrestation illégale et l’assassinat des fonctionnaires, autorités locales, commerçants de confession musulmane. Citons quelques exemples d’assassinats politiques crapuleux : les Maires de Tiringoulou et de Sam- Ouandja respectivement Messieurs Fotor MOUSSA et Alias ZACKARIA et des commerçants Sidick YOUNOUSS et Abdoulaye SENTENE,….
Aussi, avec l’avancée des rebelles en décembre 2012, BOZIZE a armé les jeunes : COCORA et COAC pour exterminer tous les musulmans confondus. Nul ne peut ignorer les exactions de ses jeunes et des éléments de sa sécurité présidentielle. LE PK 55 route de DAMARA, le PK 60 route de Boali, le cimetière de NDRESS… étaient devenus des lieux d’exécution sommaire des personnes de confession musulmane. Aucune enquête depuis plus de 7ans n’est ouverte ou n’a abouti pour déterminer les auteurs de ses assassinats.
Le mutisme et l’immobilisme des hommes politiques ont provoqué ainsi la plainte populaire des ressortissants de la région du nord-est ses dernières années. Les multiples crises militaro-politiques sont les résultats de cette mal-gouvernance, d’exclusion et d’injustice sociale.
Cette mal-gouvernance, le développement de l’impunité et le non respect de la parole donnée ont finalement été fatales pour BOZIZE avec la prise de pouvoir par la coalition SELEKA. Le conflit post-BOZIZE se justifie car dans ses déclarations habituelles à la nation. Il pointait déjà du doigt les ressortissants centrafricains du nord-est mais aussi les musulmans résidant en Centrafrique comme étant des cibles. Les COCORA et COAC n’étant pas encore désarmés, ils commettaient encore des exactions en complicité avec les ex éléments de la sécurité présidentielle. Signalons que l’entrée de SELEKA a drainé également les anciens militaires de BOZIZE qui ont déserté et ont certainement profité pour faire les règlements de compte.
- Rôle et complicité de la France dans l’épuration confessionnelle et régionale
Après l’attaque des milices ANTI-BALAKA le 05 décembre 2013 contre le régime et qui a coïncidé bizarrement à l’arrivée des forces françaises de SANGARIS et la réaction des forces de défense et de sécurité, un calme commençait à régner dans la capitale, Bangui. Les opérations de désarmement ont commencé mais deux jours plus tard, on s’est rendu compte que la France avait une autre mission que celle du désarmement notamment de provoquer un génocide pour justifier sa présence car l’accalmie était déjà revenue.
Après analyse et le rapprochement des faits, on se souvient des déclarations des autorités françaises qui prenaient des prétextes sur la présence des éléments d’Alquaïda dans la région du Nord-est de Centrafrique. Le constat est qu’il n’ya pas de terroristes en Centrafrique comme annoncé par celles-ci. Il fallait créer un motif pour rester en Centrafrique en exploitant les ANTI-BALAKA aux fins décimer les musulmans centrafricains et étrangers.
La tactique pour les éléments français de l’opération SANGARIS consistait à utiliser les mineurs et les voyous « GODOBE » pour montrer les habitations des musulmans et derrière eux ce sont les ANTI-BALAKA qui pillaient et faisaient des exactions sans qu’ils puissent intervenir. Ces éléments français distribuaient des drogues aux milices anti-balaka pour les galvaniser à commettre les exactions. Ils prenaient également les filles vendeuses à la sauvette comme étant leurs copines et au retour, ils leurs donnaient de l’argent et des téléphones pour les appeler et montrer les maisons des musulmans. C’est chose faite et on a assisté à ses exactions, meurtres, assassinats.
Une armée digne et responsable ne peut donc utiliser des mineurs comme des agents de renseignement. Il n’y avait aucun risque de génocide ni de présence de terroristes en Centrafrique. La raison et la vérité sont ailleurs que seul l’Elysée en France détient le secret.
Les rapports de la communauté internationale et des organisations de droit de l’homme nous diront dans les jours à venir les réalités à travers les témoignages sur ce génocide confessionnel. Plus d’un million de déplacés internes et plus de 500000 refugiés et ceux qui ont regagné leur patrie d’origine sont à l’actif des chefs de guerre BOZIZE ET Hollande. Si on ne le dit pas par simple dénonciation, demain le monde et Dieu nous le demanderont.
- Cohabitation post-conflit difficile entre déplacés musulmans et certains chrétiens
o Assassinats confessionnels et génocide régionaliste
Le peuple centrafricain en général, les voisins de quartier et les collègues de travail des musulmans centrafricains et étrangers et/ou chrétiens ressortissants des préfectures du Nord-est en particulier sont complices ou auteurs des crimes, exactions et pillages organisés des biens de ceux-ci. Selon les informations, il y’aurait déjà plus 15000 musulmans et chrétiens nordistes tués. L’ancien ministre KALITE Joseph issu de la préfecture de Vakaga a été assassiné dans la zone contrôlé par les éléments français qui passaient leur temps à filmer les actes criminels. Des familles entières ont été décimées à l’exemple de la famille ABAKAR VK en face du marché combattant qui a été exterminée.
Aujourd’hui, il y’ a des refugiés dans les pays voisions mais aussi le retrait et au départ massif des populations originaires du Nord-est vers leurs préfectures notamment la Ouaka, la Vakaga, le Bamingui-Bangoran, le Mbomou, le Haut Mbomou et la Haute-kotto sans une assistance humanitaire. Seule l’hospitalité légendaire des parents déjà pauvre qui a permis l’accueil de ses milliers de déplacés internes.
o Destruction à plat des habitations et des mosquées
Plus de 7500 habitations à Bangui et plus de 4000 habitations en provinces sont détruites et réduites en poussière. Plus de 80 mosquées ont été détruites et des Corans déchirés ; ce sont des signes forts pour montrer que les chrétiens ne veulent plus de musulmans. Ces images projetées dans les télévisions sont et seront gravées dans la mémoire des musulmans du monde. Quant aux habitations, il suffit de prendre la trajectoire aéroport, 8ème arrondissement en passant par la place de réconciliation et joindre le 5ème arrondissement pour voir l’ampleur des dégâts et désastres. Pour les quartiers Boyrabé, Gobongo, Fouh et Miskine on ne plus parler d’une éventuelle réconciliation. Aujourd’hui même si le calme revenait, ses images vont réveiller les esprits. L’homme étant l’homme avec ses forces et faiblesses, les actes sont tellement horribles. Aucune nation n’a subi ce genre de violence pour être réparer.
o Cannibalisme
Tous les jours, au moins 10 musulmans sont exécutés, découpés en morceaux et consommés par les éléments ANTI-BALAKA de BOZIZE et complices. Il y’a 40 ans, on disait que l’empereur BOKASSA mangeait les humains, aujourd’hui, nous savons que le cannibalisme existe en RCA. BOZIZE était un aide-camp de BOKASSA allez-y comprendre. Une telle humiliation mérite que le reste des centrafricains fidèles encore en Centrafrique prennent une décision pour changer le nom de leur nation.
On pensait à un moment qu’il était possible de faire le partage des pouvoirs et de représentativité des communautés dans les fonctions des institutions de la République selon la géopolitique stratégique et confessionnelle. Par exemple, si le Président de la République est musulman, le Président de l’assemblée nationale un chrétien, le Premier Ministre (musulman ou chrétien) et le Président de la cour constitutionnelle (musulman ou chrétien) et vice-versa. Les présents et récents évènements ont montré ce que qui devrait être le futur pour la communauté musulmane toute entière.
En conclusion, certains chrétiens complices de ces actes de vandalisme et de cannibalisme ne veulent plus vivre avec les ethnies du nord-est et qu’il faut les effacer de la carte de la Centrafrique en mettant à plat leurs habitations et en consommant leurs chairs. On ne peut pas comprendre qu’à la veille du 05 décembre 2013, la majorité des chrétiens voisins des musulmans ont mis devant leurs maisons des branches de palmier comme indice et signe d’une famille chrétienne. Au passage des ANTI-BALAKA, ils identifiaient les cibles qui étaient musulmans.
Nous les ressortissants du Nord-est ne voulons pas être complices du cannibalisme et vivre avec un tel peuple. La dignité d’un peuple passe par des exemples concrets comme cette scission en créant une nouvelle nation qui puisse refléter notre idiosyncrasie.
LA LUTTE SANS ARME, NOUS Y PARVIENDRONS !
ETAT DU NORD-OUBANGUI
Un Peuple –Une Renaissance – Progrès
LES GRANDS DEFIS POUR LE NOUVEL ETAT DU NORD-OUBANGUI
Il s’agit de mettre en place pour les 30 mois à venir une politique communautaire de construction et de facilité d’investissement avec des programmes et projets de soutien.
Défi humanitaire
Défi de la sécurité et de défense territoriale
- Création d’une Armée Républicaine du Nord-Oubangui (A.R.N.O.) avec deux composantes : armée-nation et armée-développement.
- Création d’une école de formation militaire en intégrant le génie militaire et les paramilitaires
- Réinsertion des ex-rebelles non incorporés dans la vie civile ;
- Construction des casernes et régions militaires :
- Equipements militaires
- Mise en place des collectivités territoriales ;
- Défi de l’éducation nationale
- Mise en place de politique de formation et d’éducation à court et moyen terme ;
- Création d’un fonds d’appui scolaire et universitaire ;
- Création d’une Université moderne du progrès à Bambari ;
- Réhabilitation de l’école d’agriculture (CTDR) de Grimari ;
- Création d’une école nationale polytechnique à Birao.
- Création d’un institut formation en faune et élevage à Ndélé ;
- Réhabilitation du lycée et centre de recherche scientifique de Kembé .
- Mise en place d’une politique moderne de santé ;
- Création d’une plate-forme des acteurs de la santé ;
- Création d’un fonds de formation et de soutien médicale
- Construction de deux hôpitaux universitaires à Bangassou et Bambari ;
- Réhabilitation des hôpitaux régionaux
- Mise en place d’une politique agricole durable avec l’intégration agriculture-élevage
- Mise en place d’une plate-forme des acteurs agricoles
- Développement l’agriculture durable et de sédentarisation des éleveurs ;
- Construction des 5000 Km de pistes rurales et ponts;
- Construction de deux abattoirs modernes à Bambari et Bria ;
- Appui à la transformation des produits agricoles.
- Développer une diplomatie active ;
- Diversifier la coopération Nord-Sud et sud-sud en privilégiant sur les intérêts réciproques ;
- Mise en place de code d’investissement attrayant pour les opérateurs économiques ;
- Développer les facilités d’installation des investisseurs étrangers ;
- Détaxer les matériels agricoles et des nouvelles technologies d’information et communication.
- Création d’une monnaie Nord-Oubanguienne
- Centre commercial haut –standing à Mobaye
- Grands projets des Infrastructures publiques et gouvernementales
- Construction de 4000 Km de routes bitumées ;
- Construction des centres urbains et des pôles de développement ;
- Construction de palais présidentiel et d’un complexe pour la primature à Bambari
- Construction du palais du congrès national
- Construction des départements d’Etat (20)
- Construction des palais de justice (6)
- Construction d’un complexe audio-visuel (radio et télévision satellitaire) à Bambari
- Aéroport international moderne à Bambari
- Réhabilitation des aéroports d’Obo, de Avakaba et de Birao
- Projets d’équipement des administrations
Dr HAMAT MAL-MAL Essène
Enseignant –Chercheur à l’Université de Bangui
malmalesseine@yahoo.fr