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ANALYSE

République Centrafricaine : Le désarmement une équation d’état esprit à résoudre ?


Alwihda Info | Par Godfroy- Luther GONDJE-DJANAYANG - 31 Juillet 2014



République Centrafricaine : Le désarmement une équation d’état esprit à résoudre ?
Le désarmement, qui au sens propre, semble assez simple à comprendre - enlever des armes à quelqu'un ou à soi-même, s’agissant d'individus ou d'Etats relève de conceptions bien différentes dans le temps et dans l'espace. Si désarmer fut longtemps l'activité du vainqueur après une bataille où l'armée adverse se rend, si dans les temps les plus reculés, le désarmement est associé à la volonté de paix... 
 
il semble d'après plusieurs auteurs que le désarmement ne soit une notion dûment raisonnée que dans le contexte d'une industrialisation de la guerre. 
 
C'est avec l'évènement des armées de masse que les différents mouvements pacifistes en font leur revendication, et récemment le désarmement est fortement lié au développement, ou à une autre conception de la défense, ou encore constitue une condition d'une paix durable dans les diverses parties du monde.
 
 En revanche, Jean François GUILHAUDIS tente de délimiter les différentes résonances : "la définition même du désarmement est moins simple qu'il n'y parait. 
 
Dans une acception étroite, qui serait la plus rigoureuse, il vise les mesures tendant à restreindre volontairement, voire à éliminer totalement les armements et les forces armées existants, dans le but de prévenir les conflits. 
 
Dans une acception plus large, et plus généralement reçue, il comprend également l'ensemble des méthodes et moyens permettant d'empêcher ou de limiter la fabrication ou l'emploi d'armes, ainsi que la constitution ou le développement de forces armées. 
 
On pourra alors parler de limitation des armements, et la pratique associe souvent les deux termes.
 
 Le désarmement met en cause des considérations de nature diverses et virtuellement contradictoires."
 
Le spécialiste en matière d'armement et de désarmement cite plusieurs exemples :
 
-Des exigences morales : le désarmement général et complet est l'aspiration traditionnelle du pacifisme humanitaire.
 
De façon plus limitée, l'interdiction de certaines armes ou de certains procédés de combat est une exigence constante des combattants eux-mêmes, attachés à des formes classiques ou honorables de guerre. 
 
On vise dans le premier cas à rendre les conflits impossibles, dans le second cas à les régulariser, à les maintenir dans un certain cadre, et l'équivoque des objectifs comme des méthodes apparaît clairement. 
 
Il s'agit dans ce dernier cas de rendre plus souple le recours à la guerre, sans la crainte que l'adversaire n'utilise des moyens immoraux ou radicaux...
 
-Un impératif de sécurité : cet impératif est primordial pour les Etats. Ils peuvent concevoir la sécurité de façon purement individuelle, ou considérer qu'elle est liée à celle des autres. 
 
Le désarmement doit alors être apprécié en tant qu'élément de la sécurité, individuelle ou commune, des Etats, et analysé dans le cadre des systèmes de sécurité que pratique la société internationale ainsi l'équilibre, la sécurité collective, la dissuasion nucléaire. 
 
Le thème du désarmement peut aussi entrer dans la stratégie proprement dite ; il peut être instrumentalisé de diverses façons (affaiblissement des adversaires potentiels, "démoralisation" de certaines opinions publiques, valorisation des Etats qui proposent le désarmement....).
 
Le conflit Centrafricain  qui a mobilisé l’opinion nationale et  internationale à faire usage des armes diplomatiques dans un souci de pallier à la Crise Centrafricaine, à l’issue de mon expertise, j’affirme à travers mon diagnostic qu’il ne faut pas seulement parler du désarmement : des armes, des minutions de guerre, des machettes et autres armes blanches sur le champ des hostilités. Mais il est impératif de désarmer en amont les esprits, le cœur, la jalousie, et créer des indicateurs percutants autour de l’acceptation de son prochain, en suite écrire dans l’agenda de chaque citoyen le respect des règles de la bonne gouvernance.  
 
« Le désarmement est un comportement social qui passe par l’état d’esprit ».
 
 Godfroy- Luther GONDJE-DJANAYANG.
 Expert- Analyse en Gestion des crises politico- militaires.



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