Après la découverte hier d'un troisième sans-abri mort dans le bois de Vincennes, la Ville de Paris va financer, avec l'Etat, une «mission Bois de Vincennes» confiée à l'association Emmaüs. Il s'agit de renforcer la brigade municipale de 24 personnes qui passe déjà tous les jours dans ce bois (dépendant du territoire parisien) pour aider les quelque 150 sans-abri qui y vivent.
Plus largement, avec les chutes de température de ces derniers jours, certains départements ont renforcé leur dispositif d'accueil, dans le cadre du plan hiver, ou «plan d'urgence hivernale». Celui-ci comprend désormais deux niveaux: un niveau de veille, activée automatiquement dans tous les départements du 1er novembre au 31 mars, et, en cas de très grand froid, un niveau de crise, avec davantage de places d'hébergement, une intensification des maraudes (menées par le Samu social, des associations et les services des villes ou préfectures) et, si besoin, la réquisition de locaux comme des gymnases et des casernes.
Ouverture des gymnases
Ce plan de crise est déclenché par les préfets en fonction des prévisions de Météo France. Mais sans attendre ce stade, en cas de baisse des températures ou de saturation du dispositif de veille, les départements peuvent augmenter leurs capacités d'accueil. Ainsi, la Marne et les Ardennes ont ouvert ce week-end davantage de lits en accueil d'urgence.
A Paris, la mairie a également passé la vitesse supérieure. La ville compte entre 10.000 et 12.000 sans-abri selon la préfecture, pour 13.000 places d'hébergement tout au long de l'année, dont environ 7.000 en hébergement d'urgence.
Pour la seule journée du 25 novembre, 80 demandes ont été refusées. Débordée, la Ville a ouvert vendredi et lundi derniers deux gymnases pour accroître l'accueil de nuit, (le gymnase Mouchotte, dans le XIVe arrondissement, 90 places, et gymnase Lancette, dans le XIIe arrondissement, 60 places). Et le maire Bertrand Delanoë a demandé aujourd'hui aux mairies d'arrondissements de se tenir prêtes à ouvrir leurs locaux si besoin, comme l'avait fait l'année dernière la mairie du IVe arrondissement.
Equipes de psychiatrie
Trois nouveaux centres d’hébergement, d’une capacité totale de 120 places, vont aussi ouvrir cet hiver dans les 5e et 15e arrondissements, et deux nouvelles équipes de maraudes vont être mises en place.
Dans le Val-de-Marne en revanche, le dispositif n'a pas été renforcé car «toutes les personnes en demande d'hébergement sur le département ont été placées», fait savoir la préfecture.
Nouveauté cette année: la ministre du Logement Christine Boutin a annoncé vouloir mettre l'accent sur les équipes mobiles de psychiatrie (soit un psychiatre et des travailleurs sociaux), au nombre de 70 l'année dernière au plan national. Mais en pratique ce renforcement tarde à voir le jour. A la mairie de Paris, on dit d'ailleurs «attendre le passage aux actes» du ministère sur ce point.
Au niveau national, le ministère de Christine Boutin chiffre à 100.000 le nombre de personnes sans-abri aujourd'hui et à 99.600 le nombre de places d'hébergement cette année, toutes catégories confondues: hébergement d'urgence, maisons-relais, centres de réinsertion et de stabilisation
Source:
http://www.liberation.fr/
Plus largement, avec les chutes de température de ces derniers jours, certains départements ont renforcé leur dispositif d'accueil, dans le cadre du plan hiver, ou «plan d'urgence hivernale». Celui-ci comprend désormais deux niveaux: un niveau de veille, activée automatiquement dans tous les départements du 1er novembre au 31 mars, et, en cas de très grand froid, un niveau de crise, avec davantage de places d'hébergement, une intensification des maraudes (menées par le Samu social, des associations et les services des villes ou préfectures) et, si besoin, la réquisition de locaux comme des gymnases et des casernes.
Ouverture des gymnases
Ce plan de crise est déclenché par les préfets en fonction des prévisions de Météo France. Mais sans attendre ce stade, en cas de baisse des températures ou de saturation du dispositif de veille, les départements peuvent augmenter leurs capacités d'accueil. Ainsi, la Marne et les Ardennes ont ouvert ce week-end davantage de lits en accueil d'urgence.
A Paris, la mairie a également passé la vitesse supérieure. La ville compte entre 10.000 et 12.000 sans-abri selon la préfecture, pour 13.000 places d'hébergement tout au long de l'année, dont environ 7.000 en hébergement d'urgence.
Pour la seule journée du 25 novembre, 80 demandes ont été refusées. Débordée, la Ville a ouvert vendredi et lundi derniers deux gymnases pour accroître l'accueil de nuit, (le gymnase Mouchotte, dans le XIVe arrondissement, 90 places, et gymnase Lancette, dans le XIIe arrondissement, 60 places). Et le maire Bertrand Delanoë a demandé aujourd'hui aux mairies d'arrondissements de se tenir prêtes à ouvrir leurs locaux si besoin, comme l'avait fait l'année dernière la mairie du IVe arrondissement.
Equipes de psychiatrie
Trois nouveaux centres d’hébergement, d’une capacité totale de 120 places, vont aussi ouvrir cet hiver dans les 5e et 15e arrondissements, et deux nouvelles équipes de maraudes vont être mises en place.
Dans le Val-de-Marne en revanche, le dispositif n'a pas été renforcé car «toutes les personnes en demande d'hébergement sur le département ont été placées», fait savoir la préfecture.
Nouveauté cette année: la ministre du Logement Christine Boutin a annoncé vouloir mettre l'accent sur les équipes mobiles de psychiatrie (soit un psychiatre et des travailleurs sociaux), au nombre de 70 l'année dernière au plan national. Mais en pratique ce renforcement tarde à voir le jour. A la mairie de Paris, on dit d'ailleurs «attendre le passage aux actes» du ministère sur ce point.
Au niveau national, le ministère de Christine Boutin chiffre à 100.000 le nombre de personnes sans-abri aujourd'hui et à 99.600 le nombre de places d'hébergement cette année, toutes catégories confondues: hébergement d'urgence, maisons-relais, centres de réinsertion et de stabilisation
Source:
http://www.liberation.fr/