« Le temps est venu de mettre fin à la marginalisation de l’Afrique… » Ainsi s’est exprimé le Président Sassou N’Guesso à l’ouverture du sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du comité des 10 sur la réforme du conseil de sécurité des nations Unies à Oyo, localité située à 400km de Brazzaville.
Après avoir situé le contexte dans lequel se tiennent ses assises ; contexte marqué par la tenue de l’assemblée des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine à Malabo le mois prochain, le Président du Congo a dit ses quatre vérités en comparant l’Afrique de 1945 à celle de 2014. En effet, plus de soixante ans se sont écoulés, et ce continent qui constitue, comme il l’a rappelé la nouvelle frontière du développement, continue à être reléguée au second plan.
D’où l’appel lancé à la communauté internationale de « réparer cette injustice ». Eu égard à son importance sur l’échiquier international avec 2 / 3 de délibération des organes des Nations Unies, « l’Afrique devrait demeurer plus qu’unie. » A indiqué Denis Sassou N’Guesso
Cette vision du président Sassou N’Guesso est largement partagée par l’Union Africaine. Sa commissaire aux affaires politiques, Aisha Laraba Abdullahi, représentant la présidente de la commission de l’Union Africaine, a dit qu’avec le « statu quo » l’Afrique demeurera toujours la grande perdante. D’où sa proposition au comité des 10 d’aller à un « degré supérieur », au cours de ces assises.
Quant au président de Sierra Léone, Bai Koroma, il pense que le meilleur moyen pour atteindre les objectifs escomptés c’est de créer des coalitions avec les autres parties prenantes du processus de la réforme. Et pour lui, l’élargissement du conseil de sécurité à deux sièges permanents de l’Afrique permettra au continent de faire face aux défis que posent la paix et la sécurité.
En attendant la clôture des travaux qui se déroulent en huit clos, le sommet d’Oyo qui réunit les dix pays du comité de l’Union Africaine à l’instar du Congo, de la Lybie, du Kenya, de la Zambie, de la Guinée Equatoriale, de l’Algérie, de l’Ouganda, la Namibie, le Sénégal et la Sierra Léone saura évaluer et examiner les voies de blocage en cours pour atteindre les objectifs visés.