Soudan: Un haut responsable tué dans une embuscade

Des hommes armés ont tendu une embuscade et tué un chef de district dans le sud du Soudan, où au moins 18 personnes ont trouvé la mort dans des combats entre tribus, a annoncé dimanche le gouverneur de cette région en proie aux violences.

 

«Abdullah Yasin, le principal responsable du district de Katayla, a été pris dans une embuscade tendue par des hommes armés et il est mort en martyr», a déclaré le gouverneur du Darfour, Adam Mahmoud, à la chaîne de télévision Al-Shurooq.

 

«Ce sont des hors-la-loi», a-t-il dit, ajoutant que les troupes gouvernementales étaient à la recherche des assaillants.

 

Les rebelles ne sont plus les principaux fauteurs de troubles au Darfour, une région à peu près aussi vaste que la France.

 

Auparavant un témoin avait rapporté qu’au moins 18 personnes avaient été tuées au cours d’affrontements entre tribus au Darfour, où les violences intercommunautaires se sont multipliées ces dernières années.

 

«Les combats ont eu lieu près d’Ed Daein, la capitale du Darfour-Est», a indiqué un membre de la tribu des Rezeigat.

 

«Les affrontements ont commencé [samedi], lorsqu’un [membre de la tribu] Ma’aliya a tué un Rezeigat. Les Rezeigat se sont alors rassemblés pour se venger, mais les Ma’aliya les ont encerclés et ont tué 18 d’entre eux», a-t-il raconté à l’AFP sous le couvert de l’anonymat.

 

Selon un Ma’aliya, une grenade a détruit un camion utilisé par les Rezeigat pour transporter des troupes. «J’ai vu les Rezeigat sortir les corps du véhicule», a-t-il affirmé.

 

«Des centaines de Rezeigat se sont rassemblés pour se venger, et une grande bataille pourrait avoir lieu» ce lundi, selon un autre habitant de la région.

 

En août 2013, des combats entre ces deux mêmes tribus avaient déjà fait 190 morts, selon l’ONU.

 

Les violences tribales pour le contrôle des ressources se sont intensifiées au Darfour, avec une participation accrue des milices tribales, selon un rapport du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, rendu public en février.

 

Par ailleurs, des affrontements entre deux clans de la tribu Misseriya ont causé la mort d’au moins 150 personnes et fait une centaine de blessés dans l’État du Kordofan-Ouest, à proximité d’un site de forage pétrolier, selon des médias locaux.

http://www.45enord.ca/2014/07/nigeria-63-des-filles-enlevees-en-juin-echappent-a-leurs-ravisseurs-islamistes/